Après le passage d'une comète à proximité de la Terre, presque toute la population mondiale est décimée. Regina et sa sœur Samantha survivent et vont trouver refuge dans le studio d'une radio locale. Elles y rencontrent Hector, un routier protégé par la cabine en acier de son engin. Dans ce monde dévasté, les jeunes filles commencent par faire du shopping, mais ce sera sans compter sur des survivants mutants agressifs, et une équipe de scientifiques cherchant à créer un sérum permettant de guérir ce mal.
Bon, il faut bien le dire cette collection que l’éditeur Rimini Edition ne cesse d’alimenter fait pleurer de désespoir votre serviteur, tant il n’y a pas grand-chose de bon à garder. D’autant que chaque fois que nous visionnons un film, nous pensons avoir déjà touché le fond et qu’en fait, non, l’éditeur parvient toujours à trouver pire. Cette fois-ci c’est une production qui date de 1984, écrit et réalisé par Thom Eberhardt, dont les réalisations suivantes ne feront pas date dans l’histoire du cinéma. L’homme a donc trouvé une histoire qui aurait pu, au demeurant être passionnante, puisqu’il s’agit d’une comète qui va détruire l’espèce humaine et transformer une partie de ses survivants en zombie. Un bon pitch de départ, qui, dans la main de vrais réalisateurs aurait pu donner des choses intéressantes.
Sauf qu’ici, que nenni ! Le réalisateur use des moyens du bord qui semble proche de la poche d’un SDF, que des effets de projecteurs sont destinés à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, mais surtout que Thom Eberhardt semble sous Xanax, tant sa mise en scène est d’une mollesse à pleurer, et que lorsqu’i se décide à accélérer le mouvement, la chose est tellement attendue qu’elle ne provoque aucun effet si ce n’est un bâillement du spectateur. La réalisation est sidérante de vide, le scénario bête à manger du foin, et je ne parle pas, bien évidemment des maquillages qui semblent achetés au premier Wallmart (célèbre groupe de supermarché aux Etats-Unis, réputé pour ses prix bas et ses employés exploités) du coin.
Et puis comme si cela ne suffisait pas, le réalisateur a choisi, dans le même magasin, une pléiade d’acteurs qui finiront par manger en passant rapidement dans des séries TV en tout genre et qui font ici preuve d’une absence de nuance et, voir même de talent indéniable, quelle que soit la situation. Chacun y va de son regard ou de sa posture vide de toute subtilité parfois même de toute existence et le spectateur médusé se dit qu’il doit bien se passer quelque chose à un moment donné qui va donner à l’ensemble. Mais non, jamais rien n’arrive, jamais rien ne se réveille, même la musique qui illustre le film finit par nous irriter autant que les chansons, très productions paquets de lessives des années 80, finit par nous faire supplier que notre supplice s’arrête à un moment donné. Il faudra attendre 95 minutes pour que le mot fin apparaisse enfin et que l’on comprenne que décidemment les années 80 et les vidéoclubs n’ont pas produit que de bonnes choses.