Un nouveau jour se lève sur Azeroth. Un jour semblable à tous les autres, passés et à venir. Un jour de lutte sans merci pour le contrôle des terres de World of Warcraft. Non seulement ce monde est trop petit pour tout le monde, mais il constitue de surcroît le théâtre d’un conflit ancestral, sans fin, entre les factions de l’Alliance et de la Horde. Le jour s’est maintenant levé et l’heure est venue pour vous de monter au front. « Small World of Warcraft » est un jeu complet se déroulant dans l’univers du célèbre jeu vidéo de Blizzard. De 2 à 5 joueurs se disputent le contrôle de plusieurs îles de ce monde hostile. Choisissez la meilleure combinaison de peuple et de pouvoir spécial, revendiquez une région, affrontez vos voisins et étendez votre territoire… Prenez le contrôle de lieux légendaires et emparez-vous de puissants artefacts magiques pour asseoir votre suprématie. Mais n’oubliez pas que même les empires les plus puissants finissent par s’effondrer. Tenez-vous donc prêts à provoquer le déclin de votre civilisation affaiblie et éparpillée pour pouvoir en conduire une toute nouvelle vers son glorieux destin, et ainsi régner sur Azeroth.
Quand deux géants du jeu se rencontrent cela donne, certainement la plus réjouissante des sorties de cette fin d’année qui commence. Disponible début Septembre, « Small World of Warcraft » est le fruit de la rencontre entre Blizzard, célèbre éditeur de jeux vidéo, dont « The World of Warcraft », qui fut même adapté au cinéma et Days of Wonder éditeur de jeux de sociétés avec des hits comme « Les Aventuriers du rail » et « Small World ». Et comme le disent les représentants de Days of Wonder, ce sont les dirigeants de Blizzard qui les ont contacté pour faire un mélange de jeux et revenir ainsi dans le circuit du jeu de société. Au départ, d’ailleurs, Blizzard voulait plutôt associer Warcraft aux « Aventuriers du rail » ce qui plaisait assez moyennement à ces concepteurs qui ont trouvé plus cohérent de faire cohabiter « Small World » et « Warcraft ».
Et grand bien leur en a pris, car le jeu est tout simplement une merveille d’inventivité et fourmille de rebondissements qui vont, à coup sûr en faire un hit. Alors, évidemment, il est bon de bien s’imprégner de la règle avant de s’attaquer au jeu, même si celle -ci peut impressionner. Pour ceux, déjà familier de « Small World », la présentation du jeu est résolument la même avec le casier de rangement pour les différents peuples, les territoires avec leurs entrées, seulement cette fois-ci le plateau est décomposé en six parties 6 parties, etc… Les changements interviennent surtout dans la galerie de personnages, leurs pouvoirs et évidemment les artefacts et lieux légendaires disponibles. Dans « Small World of Warcraft », il faut donc conquérir des terres, préjuger de ses forces, s’opposer à ses ennemis et surtout avoir le bon sens de ne pas surestimer ses capacités.
Ainsi, à chaque tour, les joueurs vont devoir développer leur territoire, en s’installant dans des régions (leur nombre dépend du nombre de pions de peuples disponibles) et collecter à chaque fin de tour de points de victoires. Fluide dès que les règles sont parfaitement assimilées, le jeu offre une multitude de possibilités stratégiques. Chaque tactique préférée par les joueurs peut être remise en cause et nécessiter une adaptation subtile, comme la mise en déclin de son peuple, permettant ainsi au joueur, lors de son tour suivant, de prendre un nouveau peuple et d’ainsi repartir à la conquête de nouveaux territoires.
Visuellement, le jeu est soigné. Sous le pinceau de Miguel Coimbra a qui l’on doit notamment les illustrations de jeux tels que « 7 Wonder » et « Small World », le jeu nous plonge dans un univers de fantasy à la fois sombre et naïf. Totalement imprégné de l’univers du jeu vidéo, Miguel Coimbra a su tirer le meilleur des deux licences pour en faire un mix absolument réjouissant qui permettra aux fans des deux côtés de s’y retrouver. Toujours à la manœuvre, Philippe Keyaerts qui, en plus d’être l’auteur adulé de la licence « Small World » s’est illustré avec d’autres hits tels que « Evo » ou « Olympos ». Chaque fois l’auteur sait nous plonger dans des intrigues soignées et donne à ses jeux toujours une dimension mystique qui leur permettent de se renouveler et d’ainsi offrir une qualité de jeu saisissante. Ici, l’auteur a su trouver le parfait compromis être les points d’entrées de son jeu, et ceux de l’univers « Warcraft » de manière à ce que chacun puisse s’y retrouver tout en offrant une expérience de jeu nouvelle, même pour les fans des deux licences.