The Evil Within

Genre
Pays
JAP (2014)
Date de sortie
mardi 14 octobre 2014
Durée
999 Min
Plateforme
Xbox One
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Genre en décrépitude ces dernières années, les jeux de type survival-horror ne sont plus ce qu'ils étaient. La dernière compilation de Silent Hill (lire notre test) sortie l'an dernier fut là pour nous le rappeler, tandis que la série Resident Evil et ses influences américaines sont désormais bien loin du cultissime quatrième épisode.  Alors, lorsque le créateur de la saga Resident Evil  (jusqu'à l'épisode 4) annonce un nouveau jeu, The Evil Within en l'occurrence, les espoirs les plus fous sont permis. À raison ? Totalement !

Appelé à se rendre sur une scène de crime, au sein d'un asile psychiatrique, le joueur incarne l'inspecteur de police Sebastian Castellanos. À l'ouverture des portes, l'horrible se dévoile à vos yeux : les patients et le personnel soignant semblent avoir été massacrés, une odeur malsaine se dégage de l'endroit...et ce n'est qu'un début. À la suite d'une rencontre assez surnaturelle avec Ruvik – pierre angulaire de l'histoire -, Sebastian se retrouve pendu par les pieds, installé aux côtés de cadavres, la dure réalité de la situation revient au galop dès l'apparition d'un boucher (le mot est faible), occupé à démembrer et éviscérer les corps des occupants de l'hôpital. Un premier « monstre » (humain) auquel il faudra commencer par échapper - pour un temps du moins -, avant de véritablement pouvoir commencer l'enquête autour de ces étranges évènements. Dès les premières minutes du jeu, le décor est planté.

En matière d'ambiance, au-delà de ces premiers pas, particulièrement marquants, il y a bien longtemps qu'un survival-horror n'avait pas dégagé une identité aussi forte et oppressante que The Evil Within. On serait presque d'ailleurs tenté d'affirmer que rarement un jeu vidéo n'était allé en réalité aussi loin sur ce point, si ce n'est la récente production indépendante Outlast. Tour à tour malsaine, violente, effrayante, l'ambiance du jeu atteint parfois son paroxysme lorsqu'il s'agit de plonger la main dans le corps d'un défunt pour y dénicher une clé, ou triturer un cerveau…

Le choix du format 2:35 participe d'ailleurs à renforcer cet aspect-là, tout comme le grain pellicule. Shinji Mikami alterne d'ailleurs assez brillamment avec les références au cinéma, on pourra citer pêle-mêle : The Cell, Saw, Ring (l'original d'Hideo Nakata) ou encore Massacre à la Tronçonneuse.  L'influence de la nouvelle vague espagnole n'en reste pas moins tout aussi évidente. Autant vous prévenir, The Evil Within n'est clairement pas un jeu tout public, mieux vaudra avoir le coeur bien accroché et les nerfs solides, le jeu est d'ailleurs déconseillé aux moins de 18 ans.

Tant que nous sommes au chapitres de références, au-delà de l'aspect graphique, l'influence de Saw fait d'ailleurs partie intégrante des nombreuses embûches qui jalonnent le parcours du jeu, excepté quelques phases qui imposeront de détaler à toute vitesse pour survivre, dans la plupart des cas mieux vaudra rester aux aguets pour éviter de mettre le pied sur une mine ou délencher une charge de C4. Il sera évidemment possible de les désarmer, si les charges de C4 ne posent aucun problème particulier, les mines murales imposent de passer par un mini-jeu qui fait appel à notre sens de la dextérité. Le jeu comporte quelques énigmes, elles n'ont cependant rien de bien méchant et ont l'avantage de ne pas bloquer la progression pour les non-initiés. Dommage qu'elles ne soit pas plus nombreuses.

Côté gameplay, les équipes de Tango Gameworks ont choisi une approche largement influencée par Resident Evil 4, le résultat alterne entre le bon et le moins bon. Même si la prise en main s'avère globalement agréable, la maniabilité du jeu n'en reste pas moins perfectible tant les déplacements manquent un tantinet de souplesse, tandis que le choix d'une vue caméra sur l'épaule amène également par-dessus son lot de petits soucis. Quelques défauts qui n'ont rien d'insurmontable, certes, mais ils ont tendance à agacer lors des combats contre certains boss qui demandent davantage de dextérité.

Bienvenue en enfer

Diabolique, le bestiaire de The Evil Within offre une très grande variété d'ennemis. Si tous se voient affublés de simple nom de Hantés , au fur et à mesure de notre avancée les déclinaisons se succèdent, toujours de plus en plus grosses et dangereuses, sans compter les nombreux boss. S'ils ne sont pas particulièrement rapides, les Hantés compensent par une IA respectable, mais aussi et surtout une force de frappe qui fait très mal à votre barre de vie, il faudra donc impérativement maintenir une certaine distance. Dans les modes de difficulté extrêmes, un seul coup suffit d'ailleurs à provoquer un game over. Deux approches s'offrent à vous pour en venir à bout : la sournoise, en se faufilant silencieusement derrière ses ennemis, ou alors la manière forte. Dans ce dernier cas, s'il est possible d'attaquer ses ennemis directement aux poings, les armes n'en restent pas moins la manière la plus efficace d'en venir à bout. Pour les plus récalcitrants, il faudra brûler les corps à l'aide d'allumettes. Les affrontements contre les boss feront quant à eux plus appel à la logique et votre sens de l'observation, qu'au nombre de balles tirées. Qu'on se le dise, The Evil Within n'a rien d'une promenade de santé durant les 15-20 heures que dure l'aventure (une excellente durée de vie au passage), la difficulté du jeu (même en mode normal) et la construction complètement« torturée » voire sadique des niveaux, nous le rappelle constamment.

À ce titre, comme dans tout bon survival-horror qui se respecte, les munitions se ramassent au compte-gouttes. Chaque balle tirée compte, mieux vaudra donc éviter de trop souvent rater sa cible sous peine d'être handicapé par la suite…À contrario, le nombre d'armes disponible demeure assez intéressant, même si assez classique dans le fond : revolver, magnum, fusil de chasse, fusil à pompe, fusil à lunette, le tout agrémenté de quelques grenades. L'arbalète fait également son petit effet, il s'agit d'ailleurs de l'une des armes les plus efficaces du jeu. Pour chaque piège désarmé, le joueur récupère  des pièces détachées qui serviront ensuite à fabriquer des flèches de type explosives, aveuglantes,feu, poison, etc. Résultat garanti !  Une fois le jeu terminé, de nouvelles armes sont débloquées : une mitraillette et un bazooka.

Dans cette même continuité, le jeu offre également une composante customisation, sur son parcours le joueur récupère des bocaux de gel qui donnent droit à un certain nombre de points d'expérience. Ceux-ci peuvent ensuite être dépensés pour améliorer l'endurance, la jauge de vie, les attaques au corps-à-corps, la précision et la puissance des armes.

Conclusion

Même s'il demeure perfectible par certains aspects, principalement la maniabilité rigide et une caméra capricieuse côté gameplay, et un final un peu trop vite expédié, mais dont le caractère ouvert laisse au moins espérer une suite, cela faisait bien des années qu'un survival-horror ne nous avait pas autant terrifiés, autant fait vibrer. Même si ses petits défauts l'empêchent d'atteindre le rang de nouvelle référence du genre toutes catégories confondues, on s'accordera néanmoins pour affirmer qu'à l'heure actuelle, The Evil Within mérite amplement le statut de nouvelle référence du genre survival-horror sur consoles next-gen.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Graphiquement très agréable, The Evil Within paye tout de même son développement cross-gen, à destination à la fois des plateformes ancienne et nouvelle génération. Certaines textures laissent parfois à désirer, on note note un peu d'aliasing ci-et-là, mais l'ensemble demeure tout de même très propre et joliment optimisé. Mais c'est avant tout le character-design et level-design de très haut vol, qui remportent la palme. Le choix du format 2.35 participe également à donner une vrai identité visuelle au jeu, il s'adapte d'ailleurs étonnement bien au genre et ne gêne en aucune manière la progression. Un patch devrait néanmoins voir le jour d'ici quelques temps pour permettre de les enlever.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Le son à toujours revêtu une importance toute particulière sur ce type de production, si ce n'est plus que l'aspect graphique d'ailleurs. Le travail opéré sur le sound-design du jeu est tout bonnement démentiel, il renforce l'aspect malsain, effrayant et oppressant de certaines scènes (cris, gémissements, bruits métalliques), etc., il ne sera d'ailleurs pas rare de vous retourner pour bien vérifier qu'aucun ennemi ne se cache derrière le canapé ou vos enceintes arrières. L'immersion est optimale, cardiaques s'abstenir...

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray
Une fois le jeu terminé, vous aurez accès à une galerie des personnages, ainsi qu'à un nouveau mode New Game + et deux niveaux de difficultés supplémentaires. Les plus téméraires pourront choisir de rempiler pour améliorer au maximum les compétences de Sebastian et ramasser les différents documents et statuettes disséminées dans les niveaux, mais autant vous prévenir : la difficulté est tout bonnement inhumaine...
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
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Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
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