Presque célèbre

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Almost Famous
Pays
U.S.A.
Date de sortie
09/04/2008
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Ian Bryce, Cameron Crowe
Scénaristes
Cameron Crowe
Compositeur
Nancy Wilson
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
161
Support
Critique de Maxime Claudel

Synopsis

Dans les années 70, William Miller, un adolescent de quinze ans, ne vit que pour la musique rock. Ce qu'il souhaite le plus au monde, c'est écrire des articles sur cette musique qu'il aime tant.
Il envoie un essai au magazine Rolling Stone dans l'espoir de devenir journaliste. Son talent n'est pas passé inaperçu : on est prêt à l'envoyer suivre le groupe Stillwater en tournée afin qu'il fasse un reportage sur eux.
Le rêve devient réalité ; malgré les objections d'Elaine, sa mère, William s'engage dans cette folle aventure.
Il n'est toutefois pas facile de gagner la confiance des musiciens, surtout lorsqu'on est journaliste. William prouve rapidement aux membres de Stillwater qu'il est avant tout un admirateur inconditionnel de leur musique. Au cours de leur tournée, il abandonne peu à peu la passivité de son rôle d'observateur pour participer à la vie du groupe.

Critique artistique

Presque célèbre se savoure tel un morceau de musique d’un grand groupe de rock. Tout d’abord, il nous transporte dans une époque en respectant ses mœurs. L’univers rock’n’roll est très bien retranscrit et est à la fois attirant comme dangereux pour les différents protagonistes du film.
Le héros, William, jeune garçon atypique de 15 ans qui a et veut grandir trop vite est à la fois attachant et effrayant. Attachant dans le sens où sa gentillesse et son innocence se perdent dans l’enfer du Rock’n’roll. Il apparaît tel un ange parmi une horde de démons prêts à le corrompre. Mais il sait aussi être effrayant puisque qu’il comprend trop vite, il analyse, il est l’ennemi du groupe de rock qu’il suit. Et il n’hésite pas à être sans pitié quand il le faut. Il fait souffrir sa mère qui l’a élevé de la meilleure façon qui soit pour elle. Il erre sans vraiment de but et il essaie juste d’être « cool », comme sa sœur le lui a dit. Il représente la transition entre l’adolescent et l’adulte, moment où l’on transgresse ses valeurs pour évoluer vers l’inconnu. Ce moment où l’interdit nous attire et où l’on est assoiffé de culture. Le personnage de William est donc très complexe et son background suffisamment établi et clair pour qu’il avance.
La grande force du film se tient donc dans ses protagonistes et les seconds rôles sont tout aussi intéressants et creusés. Il y a le personnage de Kate Hudson, troublante en groupie qui rejette ce qu’elle est et qui croit éperdument à l’amour dans un monde où celui-ci n’existe pas. Le « pas assez vu » Billy Crudup est un  guitariste bourré de talent coincé dans un groupe qui ne lui permet pas de s’exprimer. La mère de William est excellente dans son rôle de professeur qui a livré une éducation tyrannique à ses enfants à tel point que ceux-ci veulent partir le plus vite possible. Mais au fond, elle voulait juste les protéger, comme toute mère le ferait. Tout autant de rôles qui portent le film et qui lui permettent d’être incroyablement enivrant et diaboliquement profond.
Enfin, le film nous montre au combien il est difficile de survivre pour un groupe de rock entre les critiques, le public à contenter, les querelles entre les différents membres, les cruels choix à faire pour aller vers le succès et l’argent. Mais au final, ce qui réunit les membres d’un groupe c’est avant tout la musique, et cela le film nous le prouve bien.

Conclusion


Presque célèbre est donc un mélange de plaisirs et de réflexions. Il nous balance des riffs entraînants du début à la fin. Et il nous prouve que la simplicité peut conduire, non pas à un triomphe général mais à un succès personnel. Un grand moment de cinéma comme on en voit peu de nos jours.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
L’image est assez dure à juger. D’un côté, la relative propreté de celle-ci nous rassure. De l’autre, le cruel manque de définition, donc de profondeur, nous déçoit pour un disque Haute définition, surtout quand on le compare à d’autres films du support. Certes, le film ne nous offre pas un déluge d’effets spéciaux et ne s’y prête donc pas forcément mais on flirte tantôt avec un  DVD et ses plans flous et son manque de détails, tantôt avec des images déjà plus correctes et des détails qui ressortent un peu plus et enfin des arrières plans parfaitement définis. La colorimétrie manque un peu de saveur car les tons son souvent fades et aucune couleur ne ressort vraiment au final. La compression quant à elle, est exemplaire dans l’ensemble même si l’on dénote deci-delà un poil de fourmillement. Une image qui ne met donc pas du tout en exergue le film. Fort heureusement, elle n’en dénature pas pour autant son intérêt.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Allemand
Oui
Non
Non
Moyenne
Insuffisante
Moyenne
Anglais
Oui
Non
Non
Moyenne
Insuffisante
Moyenne
Français
Oui
Oui
Non
Moyenne
Insuffisante
Moyenne
Arabe
Oui
Non
Non
 
 
 
Finnois
Oui
Non
Non
 
 
 
Hollandais
Oui
Non
Non
 
 
 
La partie sonore est à l’image de la partie visuelle c'est-à-dire décevante. En effet, essentiellement frontale, elle manque cruellement de dynamique surtout dans les scènes où le groupe joue. D’accord, les surrounds s’en mêlent mais hélas pas assez pour nous entraîner dans un vrai concert de rock’n’roll. C’est fort dommage car le film, assez calme et doux dans l’ensemble, aurait gagné un peu de pêche en nous livrant des prouesses sonores d’anthologie. Peu de différences entre les différentes langues.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 15 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Les bandes annonces de Accross the Universe et Rencontre du 3ème type en HD et VOSTF
Une mini interview du critique rock Lester Bangs (SD 4/3, VOST, 2 min) ; cela nous permet de nous rendre compte au combien les journalistes étaient cruels avec les groupes de l’époque et qu’il était donc difficile de se faire un nom

Les coulisses du tournage (SD 4/3, VOST, 9 min) : dans ce mini reportage, on voit que les acteurs se sont bien imprégnés de l’époque pour nous la retranscrire et on voit qu’ils se sont bien amusés pendant le tournage. Comme quoi, notre plaisir est avant tout né de leur plaisir.

Il y a possibilité de mémoriser les scènes que l’on veut mais dans l’ensemble l’interactivité est très très limitée. Au final, un pur chef d’œuvre entaché par une robe qui ne rend pas compte de sa splendeur. Le dicton « L’habit ne fait pas le moine » est ici tout à fait adapté.