Speed Racer

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Speed Racer
Genre
Pays
U.S.A.
Date de sortie
18/12/2008
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Joe Silver, Andy et Larry Wachowski, Grant Hill
Scénaristes
Andy et Larry Wachowski
Compositeur
Michael Giacchino
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
127
Support
Critique de Maxime Claudel

Synopsis
Speed Racer est un as du volant, un fonceur instinctif et intrépide qui enchaîne les victoires. Né pour ce sport à haut risque, il n'y a connu qu'un seul rival : son propre frère, le légendaire Rex Racer, fauché en pleine gloire et dont il est aujourd'hui l'héritier.
Loyal à la firme de son père, Pops Racer, concepteur de sa puissante Mach 5, Speed a rejeté une alléchante proposition des Royalton Industries. Après s'être attiré par ce refus la haine du fanatique Royalton, Speed découvre que certaines des plus grandes courses américaines sont truquées par une poigné d'hommes d'affaires, manipulant les meilleurs pilotes pour booster leurs profits. Et puisque Speed refuse de courir sous ses couleurs, Royalton veillera à ce que la Mach 5 ne remporte plus une seule course...
Pour sauver l'entreprise familiale et sa carrière, Speed n'a d'autre issue que de battre Royalton à son propre jeu. Soutenu par sa famille et sa fidèle compagne Trixie, le pilote s'associe à un ancien rival, le mystérieux Racer X, pour remporter la course mythique qui coûta la vie à son frère : le terrifiant rallye "Crucible"...

Critique artistique
Speed Racer est donc l’adaptation du manga éponyme et cela se voit visuellement. Fini l’univers froid de Matrix, les deux frères nous proposent ici un Monde coloré, flashy et  c’est une explosion visuelle qui titille nos yeux  à chaque scène. La technique des effets spéciaux fait encore un bond en avant grâce au génie des deux réalisateurs. Ce film est une claque et on ne peut rester de marbre devant un tel spectacle de beauté qui se déroule tout au long du film. Le film en devient finalement cartoonesque avec certaines scènes dignes d’un  vrai Tex Avery. On aurait pu croire que les courses auraient pu avoir un côté brouillon  mais à contrario de sieur Bay, les 2 frères nous prouvent qu’ils savent tenir une caméra pour ne pas nous écœurer d’un tel habillage. L’alternance champ/contre champ dans les dialogues est d’ailleurs très bien maîtrisée et efficace. Les Wachowski étonnent sans exagérer, transcendent tout en gardant l’âme du genre. Toute cette richesse visuelle est simplement là pour nous offrir un spectacle  ébouriffant, beau, étonnant et novateur.
 
Accro au speed
Passée la claque visuelle, qu’en est-il du fond ? Le film est-il juste un prétexte à pousser à fond les manettes le côté technique ? Et bien cela serait minimiser le talent des réalisateurs. Ils offrent un cachet très simpliste, presque naïf au film et cela  fonctionne du tonnerre. On retombe  littéralement en enfance en suivant l’aventure de Speed Racer sur le circuit de la vie : les doutes, les peurs, les joies. Il est tout simplement un jeune pilote qui veut se faire plaisir et également sauvegarder la mémoire de son frère.  Speed Racer est un film très familial voire fraternel et met énormément l’accent sur les liens qui existent dans une famille. L’analogie entre les 2 frères réalisateurs et Rex et Speed est d’ailleurs la bienvenue. Les 2 pilotes sont très proches et on le ressent très fortement. On se surprend à éprouver de l’empathie pour cette famille. Quand la mère se dit être fière de son fils, on est face à une scène touchante. On se surprend à voir nos yeux briller et des frissons s’emparent de notre corps. On ressent réellement les sentiments qui existent dans cette famille car c’est quelque chose qui fait partie de notre quotidien. Il y a donc un côté très humain et très émotionnel. Cela passe avant tout par des dialogues très simples mais des dialogues qui nous parlent, ceux que l’ont utilisent dans la vie de tous les jours, ceux qui nous touchent. Ensuite il y a ce héros, Speed, qui est comme tout le monde, quelqu’un qui poursuit un rêve et qui fera tout pour y arriver. Enfin il y a tous ces moments de complicité familiale qui nous rappelle la nôtre. Et il y a également toute cette réflexion sur la corruption dans le sport et le rôle de l’argent dans celui-ci. C’est d’ailleurs du déjà-vu ou entendu mais cela n’est qu’un prétexte pour enrichir le scénario. Le propos du film est ailleurs et chacun y trouvera le sien parmi les membres de la famille Racer.

Go Go Go Speed Racer
Concernant le film en lui-même, le scénario, bien que prévisible, est très bien ficelé et riche en rebondissements, ce qui nous permet, à l’instar de l’écrin visuel, de rester scotcher à nos sièges. Il n’y a d’ailleurs jamais de Pit Stop durant le film. L’ennui n’a jamais le temps de s’installer. Aucun des acteurs ne nous offrent la performance de l’année mais chacun est à sa place. Il y a peut être le personnage de Spritle qui pourra agacer les plus adultes d’entre nous. Il y a également quelques scènes d’humour bienvenues, principalement des comiques de situation qui , malgré leur classicisme, viennent enrichir un tableau déjà bien rempli.

Conclusion
Cependant Speed Racer divisera. L’audace visuelle pourra ne pas plaire à certains, d’autres s’arrêteront à l’habillage candide du film mais avec du recul, ce film touchera l’esprit  d’enfant qui sommeille en chacun de nous. Car il faut l’avouer, nous sommes tous des éternels gamins mais le problème pour Speed Racer, c’est que nous le sommes dans des degrés différents. Ce qui est sûr c’est que l’essence du défunt Tatsuo Yoshida est préservée.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Warner a souvent démontré qu’il était capable de brillante chose lorsqu’il s’agit d’encoder un film en Haute Définition. Speed Racer, bourré d’effets spéciaux et testostéroné d’aplats numériques, est typiquement le genre de film capable d’être magnifié par l’apport pixélique. Le résultat à l’écran comble largement les attentes et va même au-delà du délire visuelle entamé par les deux frangins. La palette colorimétrique complètement acidulée se voit offrir un traitement exemplaire et est saturé à merveille. Le piqué atteint un point inespéré et c’est une foule de détails, aussi bien en avant qu’en arrière plant, qui grouille devant nos yeux ébahis. La compression est totalement invisible et l’ensemble se déroule dans une fluidité exemplaire. Tous ces éléments concordent à dire que Speed Racer est un Top démo au niveau de l’image et qu’il saura faire plaisir aux meilleures installations des chaumières.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Allemand
Oui
Non
Non
Bonne
Insuffisante
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Insuffisante
Bonne
Espagnol
Oui
Non
Non
Bonne
Insuffisante
Bonne
Français
Non
Oui
Non
Bonne
Insuffisante
Bonne
Italien
Oui
Non
Non
Bonne
Insuffisante
Bonne
Suédois
Oui
Non
Non
Bonne
Insuffisante
Bonne
Chinois
Oui
Non
Non
 
 
 
Coréen
Oui
Non
Non
 
 
 
Danois
Oui
Non
Non
 
 
 
Néérlandais
Oui
Non
Non
 
 
 
Norvégien
Oui
Non
Non
 
 
 
Portugais
Oui
Non
Non
 
 
 

Le son quant à lui manque cruellement de punch comparé à la partie visuelle. La dynamique d’ensemble est plate et même si les effets surround et la spatialisation correcte viennent toquer à la porte, ce n’est pas le spectacle ébouriffant auquel on en est droit d’attendre. C’est la déception qui guette de ce côté-là, sans quoi la partie technique méritait un sans faut.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 66 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

• Spritle in the big leagues (SD, 14 minutes): module très ludique doté approche très enfantine. L’acteur incarnant Spritle se faufile dans les coulisses de la production du film.

• Speed Racer Supercharged (SD, 15 minutes) : un documentaire qui revient sur les principaux protagonistes du film à savoir les voitures et qui compare les différentes écuries présentes dans le métrage : historique, palmarès, spécificité des voitures. Il revient également sur les conditions difficiles des courses et comment les constructeurs y font faces. C’est un module très intéressant pour les aficionados des courses automobiles.

• Speed Racer Car-fu (SD, 27 minutes): making-of

 Speed Racer Ramping Up (SD, 10 minutes): un petit complement au making-of avec notamment le point de vue des different acteurs du film par rapport aux travaux des frères Wachowski

Conclusion : Un blu-ray qui restera dans les annales pour sa qualité visuelle tout bonnement hallucinante mais aussi pour sa déception sonore sous-jacente…