Daredevil Director's Cut (Blu-ray)

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
15/04/2009
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Avi Arad, Gary Foster, Arnon Milchan
Scénaristes
Mark Steven Johnson
Compositeur
Graeme Revell
Edition
Standard
DureeFilm
133
Support
Critique de Frédéric Beaufrere

Si Daredevil a tenu la tête du box Office américain en 2003 pendant quelques temps, le film de fait pas l’unanimité. Cette version Blu-ray Director’s Cut en haute définition que nous propose la Fox ne bénéficie pas d’un transfert d’image extraordinaire, mais propose des bonus en quantité. A réserver avant tout aux collectionneurs.

Une justice Aveugle
Matt Murdock (Ben Affleck) est un orphelin malchanceux. Lors d'un contact avec des déchets radioactifs, il perd la vue. Ce drame lui a cependant apporté une aptitude toute particulière en développant son ouïe de manière inédite, à tel point que ce sens décuplé lui permet de "voir" bien au delà du commun des mortels. Un super pouvoir qui permet à Matt Murdock, avocat le jour, de jouer les justiciers masqués traquant les crapules de New York city quand vient la nuit la nuit en allant bien au delà de ce que la court du tribunal qu'il nettoie régulièrement autorise... Daredevil, dans sa lutte contre le crime, va croiser la route de Kingpin (Michael Clarke Duncan) le chef de l'organisation criminelle la plus redoutée de la ville. Ce dernier envoie Bullseye (Colin Farell), un anti-héros lui aussi doté d'aptitudes très particulières lui permettant de tuer avec n'importe quel objet le plus anodin, aux trousses de l'homme masqué.

Signé : dééédééééééééééé
Sur fond de scénario téléphoné, Daredevil dresse un portrait bien simpliste du super héros. On a droit au drame accouchant du super héros,  à la love story improbable de celui-ci avec la bimbo Elektra (Jennifer Garner), au méchant haineux incroyablement doué, à son chef charismatique et intouchable et à tous les clichés du genre, exploités de la pire façon qui soit. Avec une telle brochette d'acteurs, le film aurait pu être une merveille si sa réalisation n'avait finalement pas été affligeante. Le jeu de Ben Affleck est digne d'un téléfilm du dimanche soir et le scénario manque cruellement de rythme, de rebondissements et d'originalité. Un film fort commercial qui se contente donc de reprendre des ingrédients éprouvés en les jetant à la tête du spectateur en espérant que la mayonnaise va prendre.

Mais hélas, même en haute définition, rien n'y fait. Quand une idée est transformée en parodie, rien ne peut sauver la face. En outre, Jennifer Garner, tous nichons dehors, capte davantage les regards que l'intellect. Le surjeu des acteurs est quasi général, sans doute à cause d'une mise en scène non maitrisée. Le spectateur ne parvient pas longtemps à rester concentré sur le manque d'intrigue et l'on suit par conséquent avec un regard bovin les acrobaties nocturnes des protagonistes, en sachant toujours avec un temps d'avance ce que les scènes suivantes nous réservent. Un portage en Blu-ray qui ne fait donc pas de miracles, mais qui a le mérite de un son haute définitionet une collection de bonus généreuse.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1

Le transfert proposé en AVC est malheureux pour un film se déroulant souvent dans la pénombre. Le choix du VC-1 eut été plus approprié. Il en résulte pour ce film obscur un fourmillement persistant même sur les gros plans. Le grain intense nuit à la finesse de la haute définition 1080p diluée dans une semoule de pixels. On recherche en vain la précision de l’image que l’on aperçoit tout de même parfois au détour d’un éclairage flatteur, révélant le détail des second plans pour nous rappeler qu’il s’agît bien de haute définition.

L’abondance des bonus a peut être nécessité une compression plus sévère, ceci pourrait donc expliquer cela. Toujours est-il que la plupart du temps, l’encodage et la compression sont tels que l’image comporte un aspect « vieille toile » que l’on pourrait qualifier de haute définition de bas de gamme. Les contrastes sont équilibrés et les la colorimétrie désaturée et chaleureuse donne pourtant du charisme à la photographie très sixties du film, avec des éclairages tamisés et des costumes bien choisis.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Non
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Français
Oui
Non
Oui
Bonne
Moyenne
Bonne
Danois
Oui
Non
Non
 
 
 
Finnois
Oui
Non
Non
 
 
 
Néérlandais
Oui
Non
Non
 
 
 
Norvégien
Oui
Non
Non
 
 
 
Suédois
Oui
Non
Non
 
 
 

La bande sonore est proposée en Français 5.1 DTS, Allemand 5.1 DTS et Anglais DTS HD Master Audio 5.1. La VO, incontestablement plus naturelle et dynamique est en HD pour les anglophones uniquement. Les français pourront toutefois profiter d’une piste sonore riche et bien spatialisée, avec une partition musicale qui est sans doute l’un des aspects les plus réussis du film. L'ensemble met à contribution l'ensemble de l'installation homecinéma de manière fort sympathique, en conservant une bonne présence des voix en central, surtout en VO. Le caisson de basses est sollicité de temps à autres et les surround ne sont pas oubliés. Un bon transfert audio.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 335 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Le menu est animé en 3D, très flashy mais très lisible est alvéolé et très original, il dénote d'un réel effort de présentation. La section des bonus est des plus généreuses avec plus de 5h30 de bonus en tous genres, hélas, aucun de ces bonus n’est proposé en HD. Un bonus presque caché de 6’08 propose un bêtisier sympathique du tournage avant d’aborder les autres ajouts. Un bonus est proposé en mode « Vision Plus » : dans ce mode, des séquences multi-niveaux sont accessibles pendant la lecture du film. A travers ces séquences, on peut suivre l’évolution de Daredevil avec des commentaires du producteur des effets spéciaux John Kilkenny. Ces suppléments d’image sont accessibles lorsqu’une icône apparait à l’écran et donentn parfois accès à des scènes multi-angles. Autre bonus interactif, « Faits et fiction » est un bonus des notes relatives à la production du film ainsi qu’à l’histoire et à l’univers de Marvell apparaissent à l’écran pendant la lecture du film, toujours en mode « Vision Plus ».

On trouve bien évidemment le bonus de commentaire audio de Mark Steven Johnson et Avi Arad qui nous relatent leur expérience de la réalisation et la production de ce film dont l’histoire est assez mouvementée, le prétexte à nous livrer tout un tas de secrets des coulisses du tournage. « Les coulisses de Daredevil » (58’50) Ce long making of permet de se plonger dans la production du film et de voyager dans le monde des scénaristes, des producteurs, des réalisateurs, des chorégraphes et des dessinateurs qui ont porté le Comic à la vie. On y aborde la musique du film, les maquillages, les tournages en fond bleu, les cascades, etc. Chacun s’y félicite de sa participation à ce projet, le réalisateur à l’égo surdimensionné expliquant sans complexes comment seul contre tous, il a pu porter à l’écran son chef d’œuvre Daredevil. On a aussi la possibilité de voir ce documentaire en mode « Vision Plus ».

« Bout d’essai de Jennifer Garner » (2’30) Une séquence courte sous-titrée en français qui nous montre les essais de l’actrice lors de l’obtention du rôle. « Le méchant Caïd » (2’20) Une vidéo qui fait un focus sur le roi de la pègre du monde de Daredevil (joué par Michael Clark Duncan) qui est interviewé pour l’occasion et y décrit avec beaucoup d’humour son personnage et son gabarit impressionnant. « Daredevil, HBO Firstlook Special » (24’48) Un document vidéo qui s’attarde à retracer l’histoire de la BD, son héros sans peur Matt Murdock, son Caïd  colossal, la sexy Elektra maitresse des arts martiaux. La BD de Marvell et ses héros mythiques y sont décrits pour permettre de voir tout ce que le film a emprunté à la BD. « Se déplacer dans l’espace, une journée avec Tom Sullivan » (8’28) : un document vidéo qui décrit le conseiller malvoyant qui a travaillé sur le film, ses efforts et les capacités extraordinaires qu’il a su développer pour dépasser son handicap et exceller dans tout un tas de domaines.

« Donner au diable ce qu’il mérite » (15’25) : Avi Arad y explique le processus de montage qui a duré 26 semaines en tout. Gary Foster, le producteur, intervient également dans ce reportage pour expliquer que cette version Blu-ray est la vision du réalisateur non tronquée, contrairement à la version cinéma qui était trop longue. Le bonus suivant propose des « Ruches Multi-angles » (3’08) de séquences d’action majeures qui donnent au spectateur un aperçu de la façon dont on filme les scènes, sans grand intérêt toutefois. La section des bandes annonces contient la pré-bande annonce cinéma, la bande annonce A et la bande annonce B (3’19 au total). Le bonus suivant est constitué de deux « Clips vidéo » et d’un spot de promotion (11’57). Des galeries d’images proposent ensuite des clichés de story board, de costumes de décors, de photos de production et de maquettes et l’on trouve enfin un bonus vidéo « Le Comic Book » constitué de 3 sections. La première (59’14)  explique les origines, les thèmes, l’histoire de Daredevil, son succès auprès du public, la seconde sa capacité à voir le monde en exploitant ses hypersens, (6’16) et la troisième est un document interactif composé d’une série de planches biographiques des personnages, etc. pour être bien sûr que tout le monde a compris une énième fois de quoi il retourne.