Robin des Bois

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
05/10/2010
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Brian Grazer, Ridley Scott et Russel Crowe
Scénaristes
Brian Helgeland, Ethan Reiff et Cyrus Voris
Compositeur
Marc Streitenfeld
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
140
Support
Critique de Emmanuel Galais

Alors qu’il revient de terres saintes où il sert d’archer aux côté de Richard Cœur de Lion, Robin Longstride, se voit la charge de ramener l’épée d’un proche du roi : Robin de Loxley. Sa quête l’amène alors à Nottingham où il devra usurper l’identité du héros défunt pour mieux protéger un peuple appauvrit par les taxes.

Le réalisateur Ridley Scott (Gladiator) s’attaque donc au personnage de « Robin des Bois » et offre sa propre vision du mythe. Car, comme on le sait déjà depuis longtemps, ce réalisateur ne sait pas faire les choses comme tout le monde, même si son œuvre montre une certaine prédilection pour les reconstitutions historiques. Et ce « Robin des bois » suscite autant la passion que le choc suivant que l’on se pli aux volontés de toujours se renouveler de Ridley Scott, ou que l’on se porte en fervent défenseur d’une œuvre populaire destinée au jeune public.

Ce que cherche Ridley Scott, ce n’est pas d’offrir une énième adaptation des aventures de celui qui volait aux riches pour donner aux pauvres, mais au contraire de l’humaniser et d’en faire un personnage profondément ancré dans la réalité d’une époque où les méchants et les gentils se confondaient allègrement aux fils des évènement politiques et sociaux. Loin de l’icône populaire de la littérature anglo-saxonne, Robin Longstride est avant tout un homme qui tente par tous les moyens de survivre à une guerre qui semble changer de camp à la mort de Richard Cœur de Lion. Le héros n’est plus un fervent défenseur de la veuve et de l’orphelin, mais plutôt un homme qui tente de trouver un intérêt dans une guerre dont il comprend qu’elle ne fit pas que des victimes dans les tranchées. Soucieux de séduire la femme de Loxley autant que touché par la détresse de ces hommes et de ces femmes victimes de la folie des pouvoirs, Robin Longstride deviendra petit à petit le mythe et formera sa propre légende.

S’appuyant sur la prestation décidemment toujours autant inspirée de Russell Crowe (Gladiator), ce Robin des Bois prend tout son sens. L’acteur prouve une fois de plus sa capacité à modeler avec justesse les personnages qu’il interprète. Totalement possédé par le mythe, le comédien transcende l’image du héros et livre là, sa meilleure composition. Parfois en retenue, parfois romanesque, l’acteur à ce don incroyable de donner du volume à l’un des personnages les plus ancrés dans la mémoire collective mondiale. Plus proche de Kevin Costner que d’Errol Flynn, Russel Crowe se détache résolument de ses illustres prédécesseurs en donnant une prestation impeccable et totalement réussit. Le duo qu’il forme d’ailleurs avec Cate Blanchett (Elizabeth) risque de marquer les esprits pendant de nombreuses années.

Ridley Scott, chef d’orchestre méticuleux et rigoureusement inspiré, s’appuie donc sur un scénario solide et intelligent, qui fera bondir de colère les grands défenseurs du mythe qui verront en cette histoire, sinon une insulte à leur héros, puisqu’il lui redonne une forme humaine, tout au plus la surprise de parler d’un héros en ne présentant que ses prémices. Et c’est certainement là toute l'intelligence, car une vision supplémentaire de « Robin des Bois » ne semblait pas nécessaire et l’on attendait justement autre chose de ce réalisateur. Et l’origine du mythe est d’autant plus intelligente que le scénario prend des libertés avec l’histoire notamment avec la mort de Richard Cœur de Lion. Ridley Scott ne participe pas à entretenir le mythe, il lui donne une véritable signification.

Seule ombre au tableau le gang des orphelins qui discrédite un peu l’entreprise du réalisateur, particulièrement dans la bataille finale. Le réalisateur ne peut empêcher le mythe de parler aux enfants et leur donne donc une identité un peu maladroite qui vient mettre en péril la crédibilité du film. Heureusement le talent du réalisateur et de son acteur fait la parfaite balance.

En conclusion, ce « Robin des bois est une véritable réussite. Ridley Scott a l’intelligence de ne pas nous donner une énième aventure du héros, mais plutôt de lui donner une véritable identité en imaginant ses origines. 
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Pour servir la mise en scène soignée et méticuleuse du réalisateur, il fallait un support de choix et le Blu-Ray est assurément ce support. Le piqué est superbe et les contrastes sont d’une grande beauté. Stable et très rarement en défaut, l’image sert à merveille l’œuvre de Ridley Scott et est en passe de devenir une référence.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Allemand
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Cantonais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Un master audio de très grande qualité. Tout en finesse et en force, le master plonge le spectateur au cœur de l’aventure, avec des basses présentes mais parfaitement bien dosées et une spatialisation juste qui trouve le parfait équilibre entre action et dialogues. Pas la peine de garder fébrilement la télécommande, l’ensemble fait preuve d’une grande justesse et l’on aime le bruit des flèches qui s’échappent de l’arc. Un véritable bonheur !
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La fête était trop belle. Côté bonus, c’est une grande déception, car, hormis la version director’s cut disponible, cette édition nous propose une série de scènes coupées, sans grand intérêt avec commentaires audios, puis les bandes annonces. Un scandale !