La petite communauté quelque peu marginale de la ville de Perfection est soudain menacée par un monstre sorti de terre, espèce de ver géant doté d’une force phénoménale, de multiples tentacules, et capable de se mouvoir à grande vitesse.
Ron Underwood (Pluto Nash) n’est pas à proprement parlé un réalisateur de génie, et « Tremors » n’est certainement pas le film d’horreur le plus inoubliable de l’histoire du cinéma, mais il a le mérite de divertir et de répondre en tous points à la demande du spectateur. Voir même il pourrait avoir l’originalité de surprendre le spectateur, car le scénario ne se limite pas à la seule succéssion de scènes sanguinolantes et à des effets de mise en scène pour tenir en haleine le public, mais il entraine au contraire son audience sur le terrain de la comédie, avec des situations burlesques et une trame simple mais au final plutôt efficace.
Le scénario signé Brent Maddock (Wild Wild West) et S.S. Wilson (Short Circuit) prend le parti de faire naitre un monstre intra-terrestre, qui se deplace à grande vitesse, et dévore de manière un peu aléatoire une petite ville. Tout cela sur un ton léger, presque détaché, avec des personnages caricaturaux qui dès le départ font sourire et n’amène pas forcément à trembler de peur. Sur une base relativement simple, les scénaristes on créé une histoire et un monstre qui ne manque pas d’intérêt, ni de qualité.
Et la distribution ne se fait pas prier pour s’amuser de cette aventure un peu étrange. A commencer par Kevin Bacon (Hollow Man) qui s’était déjà fait remarquer dans des films d’horreur marquants tels que Vendredi 13. L’acteur semble déjà beaucoup s’amuser en composant ce personnage décalé de jeune homme un brin marginale, proche des gens de sa ville et assoiffé de liberté. Loin des rôles sombres qui firent son succés, Kevin Bacon, alors au début de sa carrière, s’affirme déjà comme un comédien de qualité. Et même si ce rôle n’est certainement pas le plus grand, il laisse présager d’un bon avenir. Le duo qu’il forme d’ailleurs avec Fred Ward (L’affaire Farewell) est d’ailleurs totalement cohérent et plein d’espoirs.
En conclusion, « Tremors » n’est certainement pas le meilleur film de l’histoire du cinéma d’horreur, mais la démarche originale des scénaristes pour créer un monstre différent de ce qui se faisait à l’époque ne manque pas d’intérêt. A découvrir !