Ong-Bak 3 : L’Ultime Combat

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Ong-Bak 3
Pays
Thaïlande
Date de sortie
18/01/2012
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Tony Jaa ; Panna Rittikrai ; Akarapol Techaratanaprasert
Scénaristes
Tony Jaa ; Panna Rittikrai
Compositeur
Terdsak Janpan
Edition
Standard
DureeFilm
99
Support
Critique de Simon Bitanga
Empire de Siam, XVe siècle.

* Chernang : Chef des bandits des Falaises de Garuda. Il a recueilli et élevé Tien pour en faire un membre du gang rompu aux plus solides techniques martiales ... mais se révèle être le meurtrier de son père (le Seigneur Sihadecho).
* Roi Rayasena : Ayant accédé au trône par quelques fourberies. Il est victime d'une tentative d'assassinat en la personne de Tien, qu'il condamnera à recevoir 13 châtiments jusqu'à ce que mort s'ensuive. Ses mauvaises actions le font terriblement cauchemarder ...
* Sang-Ka : Guerrier impitoyable et adepte de Magie Noire. Seul être vivant capable de lever la malédiction du Roi Rayasena ... et de battre Tien en combat singulier.
* Maitre Bua : effectue un pèlerinage pour soigner les maléfices du village. Devenu Moine Bouddhiste, il sera pour Tien une aide des plus précieuse.  

JESUS III : LA REVANCHE 

Tien est de retour et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est en bien fâcheuse posture ... Bien qu'activement pris en charge par les villageois, son corps a goûté aux spécialités concoctées par l'armée du perfide Roi Rayasena dans une séquence de molestation qui fait bien mal au cœur (proche de celles dans la Passion du Christ, ceci dit en moins long et moins gore) !!
Cet épisode va raconter la lente mais fascinante remise en forme du corps et de l'âme, passant par des obligations (descente aux enfers, questionnements internes, envie d'en finir, entraînement tenace) mais surtout les 2 maîtres-mots du film : Philosophie et Spiritualité (bouddhistes).

Le tout est plus posé, moins porté sur de la brutalité d'une manière générale, avec ses évidents mécanismes : les méchants sont matérialistes, désireux de tout contrôler et tout posséder, torturés par des malédictions dont l'esprit ne pourra trouver de repos (Roi Rayasena) ... Sang-Ka revient, (Dan Chupong aka le flic casse-cou dans ce véritable snuff-movie qu'était Born to Fight) avec toute la panoplie du Mal Absolu Personnifié : représenté par le corbeau (l'animal de tous les mauvais présages), vil, intéressé, amateur de manigances, complètement manipulateur et surpassant Tien sous l'adage du Mal se nourrissant du Mal.
Le Mal de Tien (sa quête de vengeance) l'amène à devoir faire face à des actes passés ayant orienté son caractère présentement belliqueux et terni son Karma. Ayant perdu son identité (famille biologique massacrée, père adoptif tué de ses mains), son véhicule (os littéralement détruits) et son talent (arts martiaux), il va devoir reprendre tout depuis le début et adopter les valeurs bouddhistes afin de renaître correct.
La jeune Pim (Primrata Det-Udom) est l'une des clefs de sa vie toute entière : le passé (amie d'enfance), le présent (réappropriation des fonctions motrices du corps par la danse traditionnelle) et l’avenir (...). A même titre que le Maître Bua (Nirut Sirichanya), toujours dans un coin pour prodiguer de justes conseils. Sur ses recommandations, les villageois vont bâtir une statue (Ong-Bak) en gage de foi pour le salut de Tien.
La méditation, les symboles et la méthode forte (aller du plus profond de l'Ombre pour s'élever vers la Lumière) feront de Tien le porte-étendard idéal de l'apport de la Connaissance dans le Monde ignorant, dont la servitude face au Mal va amener sur la Terre (de Siam) le match du siècle : la Lumière contre les Ténèbres. Le Savoir contre le Pouvoir. La Bougie contre le Corbeau. La Paix contre la Guerre. Le Bien contre le Pas Bien. Tien contre Sang-Ka.     

Tout ça pour ça ? Oui, et le film, pas forcément très bavard, pendra particulièrement son temps à l'exposer, caressant avec une singulière élégance démonstrative l'accès à l'harmonie d'une personne ayant goûté à la noirceur de la violence dans la douleur et la souffrance.
Aussi pur et éveillé étant ce message, ça va faire tout bizarre aux personnes ayant investi dans ce film pour (beaucoup) sa seule raison d'être : les combats !! Ong-Bak a toujours été vendu comme une surenchère d'action sauce thaïlandaise physiquement TRES épouvante, une bande-démo choc de tout ce que vous pouvez faire dans le monde moderne avec du muay-thaï en poche. Le 2 partait sur une autre direction (dans tous les sens du terme) mais il y avait assez d’affrontements élaborés pour ne pas voir arriver le revirement spirituel de cette suite ...
Pour ceux qui passeront à côté du message zen lors des situations de résurrection, il y a (heureusement) le pendant combattif, la démonstration par le poing. Ici, un certain lot d’empoignades, éléphants et cascades à ne pas reproduire à la maison sont au programme. Ça ressemble à des fights de films de HK mais avec une touche autre ... Le style de combat de Tien a changé : métissé et tout en force tranquille, est tant redoutable qu'il fait réellement swinguer ses adversaires !
Il est évident que le talent de Tony Jaa se lit à l'écran. Présenté comme le successeur de légendes (Bruce Lee), mastodontes (Jacky, Jet, Sammo, ...) ou valeurs sûres (Donnie Yuen) martiales ciné asiatiques, il épouse des gestes réfléchis, mouvements précis et interprétation générale si sérieuse qu'on jurerait que sa vie même en dépend ! Pour valider cette maitrise et transition mystique, quelques bagarres seront filmées au ralenti donnant en lisibilité ce qu'on perd en dynamisme ...

Plusieurs styles se bousculent au portillon, mais il est à noter que la plupart des combattants / soldats utilisent surtout une arme (blanche) ... Les personnages leur étant supérieures pratiquent généralement des arts martiaux (Tien et Sang-ka) dont ce dernier est l'un des rares à avoir recours au câble (pour accentuer le côté étrange des mouvements ?). Bien que le nombre de combats soit plus nombreux que dans un film d'action moyen, l'assoiffé de joutes trouvera ça un peu plus mou (que le 2) et moins prise de risque (que le 1) ...

Pour ce qui est de la technique, globalement c’est mieux filmé que ce que l’on pourrait craindre !! Le côté aventure historique est mis en valeur par de beaux costumes et de beaux décors, naturels pour la plupart. La mise en scène ne sera pas le point fort du film (ses images de synthèse non plus), bien que quelques efforts d'inventivité ont été fournis pour les scènes de castagne et d’introspection ...
Pour permettre au public un peu de gaieté dans ce monde si grave et si dur, Mein ((Phetthai Wongkhamlao), qui n’a pas mal buddy-mouvé avec Tony Jaa depuis Ong-Bak) viendra (re)faire le pitre.    

CONCLUSION : 

Moins un film d’action qu’un enseignement sur la quête de soi, exposant comme lui seul secrets et pensées religieuses, il pourra choquer ceux qui voulaient de la prouesse martiale poussée dans ses limites terminales - qu'ils qualifieront de longuet et poussif malgré une durée correcte et de bons moments d’affrontements. Ces dernières, étant devenus le prétexte du 1 et sous jacent du 2, il ne faudra pas chercher à trop les comparer pour motif de desservir et rendre plus patent les défauts du 3 !

Si vous aviez supporté le 2 (plus que le 1) et que vous savez vous adapter au changement, vous pourrez vous y retrouver, mais pourrez penser qu'ils auraient pu faire une compilation des 2 en 1 ... Autrement, il est tout à fait possible de le regarder sans avoir vu le 2, mais dans tous les cas, si la transcendance et vous ça fait 4, vous n'êtes pas à l'abri d'1 brin d'ennui ...

Pour que l’expérience prenne une autre dimension et si vous avez du temps, rematez les films dans le désordre suivant : 2 ; 3 ; 1. 

Ong-Bak c’est du Redbull, Ong-Bak 2 c’est du café bien serré et Ong-Bak 3 c’est du thé … Une certaine notion de l’équilibre, finalement ...
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
L’équipe technique a mis le paquet sur l’image, brillante et éclatante comme l’eau claire !! On sent que cela a été pensé pour se savourer en HD … De merveilleux tons verts, orangés et bleus ne poseront pas beaucoup de résistance aux codecs et seront pimpants en toutes circonstances !! Si jamais il y a de l’obscurité, les images resteront belles et contrastées à souhait … Une farandole de couleurs visuellement presque irréelles … Heureusement que quelques taches blanches sur l’image, comme du temps de la pellicule, nous rappelle que c’est qu’un film … 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Thailandais
Non
Non
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Le film proposer 3 mixages : DTS Master Audio 5.1 (VOSTF & VF) et une piste Dolby Digital 2.0 (VF). Si la piste DD 2.0 restera un compagnon de route suffisant pour les configurations de base (effets gauche/droite ; sons, dialogues et bruitages toujours clairs), les 2 pistes DTS seront quand même bien plus causantes !!
C’est un mixage conforme à ce que le public attend : puissant, redoutablement efficace dans la restitution précise de ce qui est vu, les enceintes n’auront aucun repos et le caisson va s’affoler bien plus souvent que lorsqu’il y aura de la violence à la TVHD !! Eventuellement un constat à déplorer : un certain manque de souffle sur certaines séquences … mais vous serez tellement emportés (la musique est féérique et cristalline, les bruitages lors des combats sont grands) que cela vous passera.
Par contre, par pitié, dites non à la VF qui est très … plus que moyenne (dialogues énoncés avec nonchalance (surtout quand il faut doubler les cris), impression que lesdites paroles sont «collés» sur les effets sonores)
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 24 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le disque HD démarre sur le fameux spot anti-piratage + 3 bande annonces (Colombiana (VF), Lock Out : Piège en Hautes Sphères (VOSTF) et la série TV Spartacus (VOSTF et VF). Le menu propose l'accès au film, le chapitrage (12 parties), les pistes son (VOSTF et VF) et quelques suppléments ...

Vendu comme les 2 premiers (film de baffes), n'en attendez pas forcément le même traitement de distribution (BGM modifiée, film remonté, clips des tubes "J'reste Ghetto" (où les Tragédie auraient pu de faire allonger n’importe quand sur le ring) ou "T'es bête ou quoi" de la Sexion d'Assaut). Le Blu-Ray proposera un :

* Making Of
(VOSTF) : Tony Jaa nous explique les différences entre le 2 et le 3 à son sens (formant une seule et même histoire), son approche, ses influences (le Nattayuth) et ses hommages à la culture thai.
Panna Rittikrai
parlera logistique, Phetthai Wongkhamlao, Nirut Sirichanya, Dan Chupong et Primrata Det-Udom causeront de leurs personnages ou de quelques anecdotes.  
 
* Bande Annonce (VF) : Après avoir vendu que le nouveau Maître du Monde des Arts Martiaux revient et va donner dans le grand spectacle, un assortiment de passage à tabac au kilo, un écran titre, une date de sortie.