Résumé
Après avoir exposé la malbouffe dans SUPER SIZE ME (nominé aux Oscars 2005), Morgan Spurlock s’attaque à son gagne-pain en révélant tous les vilains petits secrets d’Hollywood ainsi que tous les stratagèmes utilisés pour convaincre les annonceurs de placer leurs produits dans les films ou à la télévision. Ce fou de documentaires controversés utilise son sens inimitable de la comédie pour s’infiltrer dans les salles de conférence de grandes entreprises et les réunions brainstorming d’agences de publicité afin de les pousser à dévoiler la face cachée du monde publicitaire…
The gratest review ever sold
Super Ca$h Me, ce titre d'exploitation pour la France n'est pas sans rappeler Super Size Me qui a eu une bonne reconnaissance chez nous. Le film traitant de la Fa(s)t food américaine sous tous ses angles et finissant par un Morgan Spurlock devenu ... végétarien.
Moins politisé que Michael Moore, Morgan Spurlock présente surtout dans ses documentaires engagés un sens réel de l'humour. C'est donc parti pour le marketing qui s'invite dans les films.
Le titre original de ce nouveau documentaire est plus révélateur : « Pom Wonderful presents The greastest movie ever sold » ce qui aurait dû être traduit par Pom Wonderful présente le plus grand film jamais … vendu. Oui, un sponsor (Pom Wonderful, c'est une boisson aux fruits) fait bien partie du titre !
Ainsi, Morgan Spurlock veut parler du marketing qui s'invite dans les séries et les films. Pour cela, il a besoin d'un million et demi de dollars pour produire son documentaire et démarche donc les annonceurs pour financer son film.
Tout en présentant le parcours du combattant pour réunir des fonds à l'aide d'agences de marketing, de publicitaires, d'avocats, d'experts et de sociétés prêtes à investir dans cette œuvre anticonformiste, Morgan regarde aussi les côtés pervers de l'omniprésence de la publicité dans l'audiovisuel en interrogeant producteurs, scénaristes, réalisateurs, etc. La démonstration va même jusqu'à dénoncer l'infiltration des écoles par le matraquage publicitaire.
On découvre alors toutes les interactions entre le monde du commerce et de l'art cinématographique avec la co-promotion, des contrats complexes à respecter et une inter-dépendance entre les 2 mondes, car si le cinéma a besoin de marketing pour se financer et se promouvoir, les entreprises ont aussi besoin du cinéma pour se faire connaître. Le financement du documentaire étant le cas pratique permettant d'illustrer le film.
En à peine une heure et demie, Morgan Spurlock balaie avec énormément d'énergie et de rythme tout cela non sans oublier de nous montrer un monde idéal sans publicité et tout en respectant à la lettre toutes les contraintes imposées par ses sponsors. Il arrive ainsi à insérer pas moins de 3 spots de publicités made by Spurlock et respecter des contraintes totalement farfelues tout en gardant la complète liberté éditoriale.
Verdict
Un documentaire franchement drôle et corrosif sur le marketing dans les films entièrement financé par la publicité. Une franche réussite bien plus jouissive que Super Size Me, Super ca$h me (The greatest movie ever Sold) est une expérience schizophrénie réussie ! Bon, comme tous les bons critiques de film, je boirais bien un petit Dr Pepper maintenant...
Un système de menu et de logos assez lourd qui revient à chaque insertion du Blu Ray. Les menus sont à l'image du boitiers colorés et surchargés de sponsors.
En bonus, uniquement la bande-annonce du film (avec un doublage inaudible ou presque) et surtout la copie numérique du film en Français, mp4 SD et surtout sans DRM (merci!).