Depuis ses
débuts, le groupe de musique Country Lady Antebellum a fait main-basse sur les
grammy awards en 2011, vendu des millions de disques, plaça plusieurs titres en
tête des hits parades. Moins connus en France qu’aux Etats-Unis, ce groupe ne
cesse de grimper d’album en album. « Own
the night World Tour » est la consécration d’une tournée américaine
remarquable et forte en émotion.
Oui, alors,
autant le dire dès le départ, Lady Antebellum est un groupe composé de trois
membres : Dave Haywood, le guitariste, Charles Kelley, le chanteur et la
chanteuse Hillary Scott, qui sent bon l’Amérique profonde, avec des chansons
très édulcorées sentant bon le maïs grillé et les travers de cochon grillés au
miel. Il n’est donc pas surprenant, tout au long de ce programme de voir le
groupe parcourir les Etats-Unis dans une série de concert dans des salles prestigieuses
mais aussi dans d’autres peut-être moins remarquables, comme l'ouverture de la chasse aux cerfs à Little Rock, où la chanteuse Hillary Scott, n’hésite pas à mouiller la
chemise en s’affichant toutes armes dehors pour vanter les bienfaits de la
chasse pour le compte de l'association des chasseurs.
Tout est une
question de goût et le groupe lady Antebellum semble bien l’avoir compris dans
cette démarche de promotion de leur musique, qui au demeurant, reste agréable à
écouter mais ne vient pas renouveler le genre encore moins dans le jeu de scène
un peu tendu des membres du groupe. Car
si Charles Kelley fait tout son possible pour faire corps avec la musique, Dave
Haywood ne semble pas forcément très à l’aise et sa posture très emprunté à d’autres
artistes, nous laisse penser que le monsieur est certainement plus à l’aise en
studio, quand à la chanteuse, son charisme est tellement débordant qu’on finit
carrément par oublier qu’elle est là !
Alors on peut
trouver beaucoup d’excuses à cela, notamment la scène qui parait beaucoup trop grande
pour le groupe, qui n’en utilise qu’une petite partie. Mais heureusement, le
programme ne s’arrête pas à un simple visionnage linéaire d’un concert du
groupe, mais on suit au contraire, le groupe à travers sa tournée qui les
emmena à travers les Etats-Unis croisant d’autres artistes célèbres, d’autres
beaucoup moins, ou encore des anonymes qui viennent leur témoigner leur amour,
comme ces jeunes filles qui attendent à la sortie d’un hôtel, le groupe en
dissertant sur la beauté de l’un ou de l’autre. On se croitrait presque à la
sortie d’un boys band.
La meilleure
chose que l’on puisse dire de ce programme, c’est qu’il correspond à ce que
peut en attendre les fans de Lady Antebellum. On y voit le groupe en toute
simplicité dans les coulisses, en plus difficile sur scène, mais un groupe qui
semble décidé à reprendre le flambeau de la musique country en lui donnant un
nouveau souffle avec parfois des intonations un peu celtiques, un peu
irlandaises et des envolées plus rock comme le hit « Lookin for a
good time ».
En
conclusion, « Lady Antebellum » ne se présente pas au meilleur de sa
forme scénique dans ce programme, mais donne une vision plus simple, plus
proche des gens et de leurs fans autant que des artistes qu’ils ont pu croiser,
dans ce programme qui mêle performance live et « footage » dans les
coulisses. Un programme qui devrait beaucoup plaire aux fans du groupe.