Comme un homme

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
France
Date de sortie
06/02/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Michel Saint-Jean
Scénaristes
Safy Nebbou et Gilles Taurand
Compositeur
Jérome Reuter
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
92
Support
Critique de Emmanuel Galais

Louis, 16 ans est le fils du proviseur de son lycée. Son meilleur ami, Greg, est sous la menace d’un renvoi définitif après avoir agressé sa jeune prof d’anglais. Pour se venger, il décide de la kidnapper. Louis devient complice en fournissant les clés d’un cabanon de famille isolé sur un îlot, dans les marais. Ligotée, humiliée, Camille est emprisonnée. Ils doivent la libérer le lendemain matin, mais Greg ne vient pas au rendez-vous…

 

Le sujet de la dérive adolescente, n’est pas à proprement parlé, un exercice facile, tant les nuances sont nombreuses que ce soit les évidences ou les zones d’ombres. Et le réalisateur Safi Nebbou semble beaucoup apprécier les trames exploratrices de la dérive psychologique, on l’avait déjà vu dans « L’empreinte de l’Ange » ou encore d’une certaine manière dans « L’autre Dumas ». Mais cette fois-ci le réalisateur s’inspire d’un roman de Boileau-Narcejac, dans lequel un adolescent normal, bon élève, se lie d’amitié avec un cancre qui va lui demander de l’aide pour enlever et humilier une prof d’anglais. Mais lorsque son ami sort de l’équation, l’adolescent se retrouve face à un choix auquel il n’était préparé : Assumer sa complicité ou s’en détacher ?

 

Et c’est là toute l’intelligence de ce scénario, que de ne pas sombrer dans la surenchère, mais au contraire de montrer petit à petit la dérive du jeune homme tour à tour tourmenté par la culpabilité, l’attirance physique, l’adrénaline et la peur. Et le scénario prend le partis de poser au fil de l’évolution, les choix risqués, dramatiquement innocents, qui emmèneront tout droit Louis vers l’inévitable.

 

Et la trame de Safy Nebbou et Gilles Taurand n’est pas de porter un jugement, bien au contraire, elle constate, elle montre l’implacable, se sert de la relation père/fils pour étayer cette dérive candide du jeune homme perdu après le décès de sa mère. Jamais dans le superlatif, quasiment dans le minimaliste, la mise en scène du réalisateur est simple, parfois contemplative, mais au final très manipulatrice, car le spectateur se laisse prendre au jeu de cette atmosphère âpre, presque moite qu’il a su créer. Le réalisateur distille avec beaucoup de minutie des plans, pour amener le spectateur à comprendre les paradoxes qui envahissent le garçon, comme son attirance juvénile pour la professeur d’Anglais et son envie de la rendre libre mêlée à l’inconsciente peur de la laisser partir.

 

Le jeu d’Emile Berling (Les Hauts Murs) est à ce point précis qu’il parvient en quelques plans à effacer celui de son père Charles, tout en retenue. Le duo fonctionne à l’écran, le père s’efface pour laisser le talent du fils rayonner sur la toile. Le jeune homme est en place, minutieux dévoile une palette de sentiment d’une étonnante maturité et prouve que la profession devra compter sur lui.

 

En conclusion, « Comme un homme » est un film simple mais redoutablement efficace et particulièrement intelligent sur la dérive d’un adolescent qui s’entête innocemment à faire les mauvais choix. La réalisation est intelligente, le scénario précis et le jeu des acteurs minutieux. Rien à dire !

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

La  réalisation joue sur les lumières, sur les ambiances, avec des scènes nocturnes et en plein jour des marais poitevains. L’image souligne parfaitement le travail soigné des décors avec des couleurs plutôt bien tenues et des contrastes qui savent marquer le volume de l’ensemble.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

La piste Dolby Digitale 5.1 se démarque par un travail évident sur le  dynamisme. La répartition est très homogène et brille par sa qualité, notamment lors des scènes contemplatives où les sons ont une importance capitale : Le craquement des herbes, celui du bois de la barque, la respiration de la professeur dans la scène d'ouverture, qui sont les éléments clés du film. Pour le reste la spatialisation reste assez correcte et les dialogues sont assez bien équilibrés.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 32 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Alors voilà, dans la section bonus, nous avons un exemple, de ce que les commentaires audio devraient être. Au lieu de nous infliger une version du film où un mec parle pendant deux heures, alors qu’on a juste envie qu’il se taise pouvoir écouter le film, les concepteur de cette édition, se sont dit : Mais finalement, est ce que l’on ne pourrait pas faire un making of commenté ? C’est-à-dire, des images du tournage, commentées par le réalisateur qui revient sur les moments clés de a conception du film. Du coup le making of est passionnant, on évite les superlatifs permanents et les fausses interviews et on s’intéresse réellement à ce que dit le réalisateur. Génial !