Good Morning Vietnam

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
14/05/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Larry Brezner et Mark Johnson
Scénaristes
Mitch Markowitz
Compositeur
Alex North
Edition
Standard
DureeFilm
119
Support
Critique de Emmanuel Galais
Un nouvel animateur est envoyé au Vietnam pour animer la radio des forces armées et distraire les soldats. Son ton frais et irrévérencieux le rend vite très populaire aux yeux des militaires. Mais sa hiérarchie ne le voit pas d’une si bon œil.

Il fut un temps où Robin Williams (Le cercle des poètes disparus) faisait des bons choix, se trouvait dans les bons coups avec des scénarios solides et des prestations toutes en nuances. Une époque où l’acteur savait mettre son talent vocale au service de personnages certes exubérants, mais toujours à la réflexion intelligente. Cette époque, fut celle de « Good Morning Vietnam » de Barry Levinson (Rain Man), un film qui eut l’intelligence de traiter de la guerre du Vietnam à travers le regard d’un soldat animateur de radio, un brin humaniste, en réelle opposition avec sa hiérarchie qui ne semble pas le comprendre. Un homme qui se sent libre et défait de tout enchainement sociétal et qui prend toute les libertés possibles, qui le font tomber amoureux d’une jeune Viêt-Cong et se lier d’amitié avec son frère.

Ce qui est intéressant et dès le départ remarquable dans « Good morning Vietnam » c’est la manière dont le scénario trouve l’exacte alchimie entre retenue face à un conflit qui reste une blessure que l’Amérique s’efforce de panser à travers des films qui la traite sous toutes ses formes durant ces années 80 qui s’éteignent doucement. Inspiré d’un personnage réel, le film s’oriente dès le départ vers une histoire qui joue continuellement entre humour et cynisme pour mieux renforcer le trait de ce conflit déroutant où les méchants et les gentils finissent par ne plus se reconnaitre si nettement que cela. Le scénario s’implique dans une reflexion mêlant l’élan, patriotique d’un conflit et les abérrations de la censure, le besoin de motiver les troupes en masquant parfois la réalité pour mieux conserver leur détermination. Le scénario va bien sûr bien au-delà d’une réflexion aussi basique, avec notamment ce regard parfois acerbe d’un géant qui se croit agréssé et devient au final l’agresseur.

D’ailleurs la réalisation de Barry Levinson joue en permanence cette carte, entre critique du conflit et vision bilatéral de ce dernier. Il essaye de comprendre par une mise en scène sobre, qui n’hésite pas les référence au film culte de Coppola : Apocalypse now, avec des prises de vues en plongée et en mouvement des soldats sur le Mékong écoutant la voix de leur animateur préféré. Jamais dans la surdose, y compris lors des monologues des protagonistes, le réalisateur touche au but lorsqu’il laisse ses comédiens exploser dans l’émotion pure, comme lors de la confrontation entre Adrian Cronauer et son ami Tuan.

C’est d’ailleurs toute la force de ce film, qui set tient dans sa distribution. Car Robin Williams est éclatant de précision. Cabot à foison, il devient surtout maitre dans l’art de véhiculer toute l’humanité que l’on pouvait attendre se son personnage. Hilarant dans sa maitrise vocale et la manière qu’il a de passer d’une voix à une autre, saisissant lorsqu’il devient plus sombre pour mieux appuyer la différence qui le lie à ses supérieurs, l’acteur fait preuve d’un talent rare, mais malheureusement gâché depuis par des rôles aussi insipides qu’idiots. Si Forest Whitaker (Le dernier roi d’Ecosse) fait ici l’une de ses premières apparitions à l’écran sa présence est d’ores et déjà remarquable par un goût surprenant pour les personnages timides et sages un gênés par un physique maladroit. Toutefois, on notera la prestation rigoureuse et sensible de Tung Thanh Tran qui par une composition discrète mais efficace vient justifier d’un coup les qualité de ce film.

En conclusion, si le film est rentré dans les classiques du cinéma américain des années 80, « Good Morning Vietnam » est une réussite par ses qualités narratives et la précision d’un discours qui sait se positionner des deux côtés du miroir.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film bénéficie d’une remasterisation qui lui donne un nouvel eclat et nous permet de le découvrir sous un œil nouveau. Pourtant l’image ne parvient à effacer certaines petites taches de l’âge, que l’on a un peu de mal a excuser.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Master audio HD 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait par rapport aux effets sonores qui entourent le film. La voix de Robin Williams se répartie parfaitement dans l’ensemble de l’installation et ne souffre pas lors de l’utilisation des effets sonores. Un véritable plaisir pour les oreilles.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Les coulisses du film qui se révèlent vite particulièrement passionnant, surtout lors des interventions du véritable Adrian Cronauer qui inspira le film. L’animateur prend ses distances avec l’histoire du film, mais nous raconte les dessous de son métier durant le conflit. Une section bonus simple mais efficace. Et alors surtout les monologues bruts de Robin Williams, une véritable pépite d'improvisation !