Ed Wood

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
23/04/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Tim Burton, Denise Di Novi et Michael Flynn
Scénaristes
Scott Alexander et Larry Karaszewski
Compositeur
Howard Shore
Edition
Standard
DureeFilm
126
Support
Critique de Emmanuel Galais
Dans les années 50, un jeune réalisateur se lie d’amitié avec Bela Lugosi, interprète culte de « Dracula ». Spontané et ambitieux, Ed Wood fait tout pour réaliser ses films, même si l’utilisation approximative d’images d’archives déroute les spectateurs autant que sa passion pour les pulls angoras de sa femme.

Tim Burton et Johnny Depp se sont découvert sur le tournage d’«Edward aux mains d’argent », un film dans lequel le comédien ne disait que très peu de mots et faisait déjà preuve d’une créativité de jeu hors norme. Avec « Ed Wood », le duo franchit une autre étape et s’éloigne du chemin Burtonesque fait de créatures dantesque et autres mélanges de genre. Pourtant, en y regardant de plus près, on se rend compte très rapidement que le réalisateur a trouvé dans la biographie de ce réalisateur improbable que fut Ed Wood, toute la matière d’inspiration de son œuvre. Les créatures effrayantes et, au final, émouvantes, se retrouve dans le personnage de Bela Lugosi, acteur enfermé dans son personnage de Dracula, qui aime vivre de la peur de son physique, mais qui ne voit pas sa carrière qui lui échappe. L’ambigüité du réalisateur de « Plan 9 from Outer Space » donne une possibilité jouissive à Johnny Depp de faire preuve de toute l’étendue de son talent.

Entre prestation totalement illuminée et tendresse évidente pour le personnage, l’acteur fétiche de Tim Burton se révèle au monde entier. Tout en subtilité, Johnny Depp sait aussi faire preuve d’extravagance, comme dans les scènes de tournage, ou lors de la grande première, quand Ed Wood entend les répliques de son film et se les récites à lui-même. L’acteur sort des sentiers battus, il va plus loin que l’interprétation passive d’un personnage, il lui rend hommage par un goût inventif de la comédie.

Le constat est identique, chez Tim Burton, qui ne voit pas dans le personnage d’Ed Wood, un miroir de sa propre carrière ce serait une insulte qu’il se ferait à lui-même, mais le réalisateur se retrouve en lui par son goût inépuisable du cinéma, cette envie de repousser les limites, même avec deux ou trois bouts de ficelles. Les films d’Ed Wood furent considérés comme très mauvais, pourtant, plusieurs décennies plus tard et un film de Tim Burton, notre regard change et l’on découvre alors dans « la fiancée du monstre », une certaine fraîcheur et une véritable spontanéité, qui, finalement, manque affreusement parfois à certaines des œuvres de nos contemporains. Ed Wood, ne se souciait guère des critiques (du moins au début), mais il persévérait et se donnait tous les moyens pour arriver à ses fins. Et c’est certainement ce qui a plu à Tim Burton, chez Ed Wood : Un manque de talent effrayant, mais une personnalité émouvante.

Et le réalisateur soigne sa mise en scène avec un noir et blanc qui force les acteurs à être plus amples dans leurs émotions, il multiplie les effets de lumière à la Orson Wells, s’imprègne de cette univers fantasmagorique des studios américains ou parfois la réalité dépasse la fiction. Burton épure ses plans, noie parfois ses acteurs dans des espaces très aérés, pour mieux renforcer la narration de ce réalisateur qui petit à petit s’éloigne de ses contemporains.

« Ed Wood » est certainement l’un des films les plus aboutis de Tim Burton. Une réussite qui confirme la qualité de travail du duo Tim Burton et Johnny Depp. La mise en scène est subtile autant que le jeu de l’acteur principal. A souligner au passage l’éblouissante interprétation de Martin Landau dans le rôle de Bela Lugosi.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des noirs et blancs  bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film bénéficie d’une remasterisation qui lui donne un nouvel éclat et nous permet de le découvrir sous un œil nouveau. Une image nettoyée de  bon nombre de petites taches qui lui donne une brillance particulièrement remarquable.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Master audio HD 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait par rapport aux effets sonores qui entourent le film. Les dialogues et la musique se répartissent parfaitement dans l’ensemble de l’installation et ne souffre pas lors de l’utilisation des effets sonores. Un véritable plaisir pour les oreilles.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La section bonus, peut se vanter de proposer une sélection de choix, à commencer par un making of complet, joyeusement intitulé : « Pieuvre, travesti et morts-vivants ». On y voit Tim Burton nous parler de son travail, la collaboration avec Johnny Depp, les influences qu’il estime finalement majeure du réalisateur américain.

Puis « Le Thérémin, un son venu d’ailleurs », revient sur cet instrument de musique très prisé dans les années 50, pour illustrer musicalement les films américains de science-fiction ou fantastiques. Un reportage passionnant qui met parfaitement en lumière, ce que l’on pouvait imaginer comme l’ancêtre du synthétiseur.

On continue forcément avec « Bela Lugosi ressuscité », qui revient sur le travail de fond de Martin Landau pour interpréter le célèbre comédien qui incarna pour toujours le personnage de Dracula.
 
On finit bien évidemment avec « Des moules à tartes survolent Hollywood » où comment les ingénieurs des effets spéciaux ont travaillé pour redonner vie à leurs ancêtres qui faisaient du moindre ustensile de cuisine, un objet de science-fiction.