CRIMES ET POUVOIR

Catégorie
Cinéma
Titre Original
High Crimes
Genre
Pays
USA
Date de sortie
13/06/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Arnon Milchan , Janet Yang, Jesse B’Franklin
Scénaristes
Yuri Zeltser, Grace Cary Bickley (basé sur une nouvelle de Joseph Finder)
Compositeur
Graeme Revell
Edition
Standard
DureeFilm
115
Support
Critique de Simon Bitanga

La vie de la séduisante Claire Kubik (Ashley Judd) est un exemple de réussite tant extérieur (avocate tellement exceptionnelle que la promo n’est pas loin) qu’intérieur (dans sa propriété de San Francisco, elle prend le temps de se papouiller et se reproduire avec son époux, le très manuel Tom (Jim Caviezel)). Imaginez le choc de la voir chamboulée par l'arrestation musclée de Tom pour motif de Crime de Guerre !

De ses petits poings rageurs et sa grande expérience professionnelle, elle va tout tenter pour défendre son ancien US Marine de mari face à une cour martiale militaire aux procédures bien différentes.

Heureusement que la dure lutte de Claire sera assistée du jeune juriste désigné d’office le Lieutenant Terrence Embry (Adam Scott) et surtout l’expérimenté Grimes (Morgan Freeman).

JUSTE CAUSE D’UNE FEMME EN COLÈRE

Malgré la grosse parenthèse du "renouveau" des nineties initiée par Se7en, le polar à suspens à toujours eu sa place sur grand écran / télévision car il y a toujours du monde pour frémir et espérer que la recherche de la Vérité (jonchée d’obstacles) d’un concitoyen fictif finisse par faire éclater de grandes révélations / machinations.

Appartenant à cette catégorie et avec comme base l’épouse qui défend son innocent compagnon, Crimes & Pouvoirs en utilise au plus carré tous les ingrédients : la petite existence qui bascule, le combat dans un monde inconnu, l'apprentissage des règles, du témoin oculaire duraille à dénicher, du mystérieux personnage qui intimide les trop fouineurs, du Grand de Ce Monde qui pointe l’index en conseillant au(x) héros de rentrer chez lui tout oublier parce qu’elle/il ignore où elle/il met les pieds, …


Un gros tiers est une enquête à laquelle on ajoute le facteur Tribunal ... mais sur ce point n’en attendez pas de frissonnantes plaidoiries façon Philadelphia ou même Ally McBeal : ici elles sont solennelles, confidentielles et incroyablement courtes pour ce que c’est.

La juridiction d’exception militaire (américaine) et ses spécificités sont des points didactiques des plus plaisants. On entrera dans la petite valse du jargon abscons aux principes toujours finement vulgarisés pour finir par une remise en cause de son système et ses procédures parfois contestables (distance encore plus appréciable pour qui a des affinités avec le droit pénal).

Les défenses en béton sont le fruit de beaucoup de temps passé à investiguer. Ce sera très actif mais face à une défense inflexible, nos amis devront obtenir preuves et aveux via des méthodes pas toujours réglos (encore moins théoriquement recevables). 

A part essayer de filer les grosses chocottes avec un 1/3 d'angoisse qui tablera sur votre capacité à vous alarmer d’un rien, il sera proposé un twist final qui a quelque chose de dérangeant (à la fois facile et terriblement secondaire) mais rappelle l'aspect si particulier de la profession. A apprécier à sa juste valeur bien qu’il y avait sincèrement matière à habilement jouer dessus autrement que l’amener de manière aussi gratuite … et mettre en évidence une certaine distance qui se profilait depuis un moment. Était-ce voulu ? 

Chaque séquences de Crimes et Pouvoir est fonctionnelle, Carl Franklin assurant un lot de choix / effets de mise en scène efficaces mais pépères, sans coups d’éclat particuliers pour un résultat qui ressemble un peu au pilote deluxe de série TV. 

Misant avant tout sur son script (les scènes d’action comptent un accrochage et quelques bagarres), le faire exister nécessite des acteurs à la hauteur : entre les militaires de carrière et les civils, les personnages secondaires sont au choix pas assez mis en valeur sur la durée ou un peu transparents mais ce n’est pas leur profondeur globale qui les étouffe (malgré Amanda Peet (Mon voisin le tueur 1&2, 2012), Adam Scott (En Cloque - Mode d'emploi, Piranha 3D) et Jim Caviezel (La Ligne Rouge, la Passion du Christ) qui donnent de leur mieux).

On touche à un dernier tiers à tendance dramatique : au-delà d’une relation très rapidement esquissée avec sa sœur Jackie (Amanda Peet) en guise de reflet moins glorieux, le rapport Claire / Tom promet une intempérance de bons sentiments … au début : au fil de l’avancée de l’affaire, on laissera Monsieur en cabane taper rageusement contre les murs en attente de libération tandis que Madame se rapproche de ses collaborateurs. Tous trouveront un réconfort : Jackie avec Terrence mais surtout Claire avec Grimes !

Voici l’arme secrète, la raison de tenir High Crimes debout et le spectateur éveillé ! La jeune avocate frêle et le vieil expert passablement alcoolique développent un lien amical père / fille (que quelques tordus pourront interpréter autrement) qui affiche un évident plaisir qu’on eu Ashley Judd et Morgan Freeman à se redonner la réplique 5 ans après Le Collectionneur. Leur affection est suffisamment palpable pour que ce sentiment soit partagé par tous.


A l’instar de Double Jeu (1999), Ashley Judd (Heat, Bug, La Chute de la Maison Blanche) se retrouve en terrain connu dans la peau de la déterminée de service qui l’emportera sur sa fragilité. Sérieuse et concernée, elle plaira autant à la ménagère éprise de justice que ces messieurs pouvant éprouver un faible pour son petit minois.

Tel Michael Caine ou Meryl Streep, il suffit que Morgan Freeman (Invictus, Oblivion, Wanted) apparaisse dans quelques scènes d’une production même très moyenne pour que la magie de son charisme fasse ne pas être venu pour des prunes. En mode «tranquille, je gère», il est excellent dans son rôle et apporte autant de décalage que de crédibilité pour conduire les meilleures scènes.


A eux deux, la soupe passe plus facilement.


CONCLUSION

Fidélité absolue ou relative du roman dont il est tiré, Crimes & Pouvoirs est le traditionnel thriller calibré avec rebondissements, soupçons et moments de tensions d’usage. Ne transcendant pas la moyenne du genre mais assurant de bons instants, il ne se revoit pas pour une analyse de mise en scène ou une quelconque stimulation de matière grise mais, à la rigueur, pour l'appréciation du jeu de quelques acteurs principaux assez convaincants pour ce que c’est.

Il trouvera son public (si ce dernier, en matière d’investigation n'est vraiment, mais alors vraiment pas difficile) et il peut dire un grand merci au non moins grand Morgan pour être une des raisons qui ne le fasse pas totalement sombrer dans la nuit de l’oubli du spectateur … mais également la contribution d'Ashley Judd qui fait suffisamment d'efforts. Vous pourrez par ailleurs la revoir 2 ans plus tard dans le policier de Philipp Kaufmann (Instincts Meurtriers) avec lequel ce film partage quelques similitudes.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
La définition n’est pas d’une exceptionnelle richesse ni fraîcheur (quelques points et quelques taches tout le long du film), cependant il y a quand même plus à se mettre sous les yeux qu’une édition DVD déjà d'une très chouette qualité : des couleurs très vives, des contrastes plus solides, une compression sans faille,  … Ajoutez à cela du grain cinéma qui apporte un charme visuel pas du tout déplaisant et vous obtenez un rendu vidéo HD à l’image de ce qu’il est attendu d’un tel film : plutôt correct.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Castillan
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Moyenne
Espagnol
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Moyenne
Moyenne
Kurde
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Portugais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Russe
Oui
Non
Non
Bonne
Moyenne
Moyenne
Thailandais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Chinois
Non
Oui
Non
 
 
 
Coréen
Oui
Oui
Non
 
 
 
Danois
Oui
Non
Non
 
 
 
Finnois
Oui
Non
Non
 
 
 
Grec
Oui
Non
Non
 
 
 
Hollandais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Hongois
Oui
Non
Non
 
 
 
Islandais
Oui
Non
Non
 
 
 
Mandarin
Oui
Non
Non
 
 
 
Norvégien
Oui
Non
Non
 
 
 
Suédois
Oui
Non
Non
 
 
 
A vrai dire nous ne sommes pas en présence d’une mitrailleuse lourde mais plus d'un environnement sonore posé ! D'une grande variété, on passera sur la seule piste Dolby 2.0 turque qui fait son quota sans excédents, les 3 pistes Dolby 5.1 (espagnole, thaïlandaise, portugaise) qui commencent à réveiller ceux du fond et les 3 pistes Dolby 5.1 DTS (française, russe, castillane) qui se montrent globalement très agréables à l’écoute pour causer de la DTS Master Audio 5.1 anglaise.

Tout est largement plus clair et intelligible, des effets sonores à tous les dialogues. On peut surtout constater que ce qui accrochera le plus l'oreille seront les quelques scènes piquantes (l'accident, les corps-à corps) et surtout la délicieuse sélection musicale. Si vous n'en demandez pas plus, c'est alors parfait.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 148 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un menu fixe musical vous accueille et vous proposera :

* Lecture du film

* Configuration (on y retrouve 3 pistes Dolby Digital 5.1 DTS, 3 pistes Dolby Digital 5.1, la piste DD 2.0, la piste DTS Master Audio 5.1 ainsi que 20 sous-titrages)

* Recherche (36 chapitres ainsi que la possibilité de faire soi-même des signets)

* Bonus (NB : sauf mention contraire, les seuls sous-titres disponibles pour les bonus sont le castillan, le coréen, l’espagnol, le français, le mandarin, le néerlandais et le portugais) :  

- Commentaire audio (VOST uniquement en français ou espagnol) : Carl Franklin propose un commentaire assez enjoué. En fonction des séquences, des idées, des pensées, … il ne sera jamais avare en anecdotes couvrant la genèse du projet (les relations de sa femme sont à l’origine de sa participation), les diverses réticences du studio, le caractère des personnages, le relationnel avec les acteurs, quelques différences avec le livre, …
Il abordera également les choix techniques opérés (divers ajustements de cette sortie-post 11/09, des astuces de reshooting, la musique, …) pour finir par parler de son métier, ses méthodes de travail, revenir sur son parcours et faire quelques comparaisons avec ses précédentes réalisations.
Le tout avec quelques blancs pour respirer entre 2 révélations et sans langue de bois, ce qui est toujours appréciable.

A noter de son aveu que la partie procès aurait du avoir une plus grande importance et que les lieux de tournage retiennent particulièrement son attention.

- Mystère Militaire (VOST) : L’auteur du livre Joseph Finder donne son opinion sur les adaptations de bouquins en général et celle-ci en particulier avant de croquer quelques anecdotes - notamment son petit rôle dans le film.

- Le FBI à Union Square (VOST) : Sue Doucette, consultante au FBI, présente la scène d’arrestation de Tom Kubik, le tout accompagné de quelques du tournage prises sur le vif où vous verrez comment travaillent dans le feu de l’action Carl Franklin, Ashley Judd et Jim Cazeviel. 

- Une tout autre justice (VOST) : Avocate experte en cas de court martiale, Alice Cate explique quelques menues différences entre la justice militaire et civile.

- Comment déjouer le détecteur de mensonges avec Sue Doucette (VOST) : Sue Doucette explique la réelle fonction du «détecteur de mensonges» et la manière de réussir de passer un tel test.

- L’accident de voiture (VOST) : Narré par le réalisateur, des images expliquent la mise en scène de la séquence de l’accident de voiture. Si vous êtes patients, un comparatif «live» / version finale vous attend en toute fin.

- A nouveau réunis (VOST) : Le réalisateur Carl Franklin, la productrice Janet Yang, les acteurs Jim Caviezel et Adam Scott sont tous d’accord : Ashley Judd et Morgan Freeman s’entendent très bien, les (re)voir réunis à l’écran est un plaisir, travailler avec eux est fantastique, ils sont très bons, …

Ashley Judd ne tarit pas d’éloge sur un Morgan Freeman qui pense pareillement.

- Bande annonce cinéma (VO) : Qui arriverait presque à faire croire que c’est le thriller de votre vie