Le Monde Fantastique d'Oz

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Oz : The Great and the Powerful
Genre
Pays
USA
Date de sortie
17/07/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Joe Roth, K.C.Hodenfield et W. Mark McNair
Scénaristes
Mitchell Kapner et David Lindsay-Abaire
Compositeur
Danny Elfman
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
127
Support
Critique de Emmanuel Galais
Lorsque Oscar Diggs, un petit magicien de cirque sans envergure à la moralité douteuse, est emporté à bord de sa montgolfière depuis le Kansas poussiéreux jusqu’à l’extravagant Pays d’Oz, il y voit la chance de sa vie. Tout semble tellement possible dans cet endroit stupéfiant composé de paysages luxuriants, de peuples étonnants et de créatures singulières ! Même la fortune et la gloire ! Celles-ci semblent d’autant plus simples à acquérir qu’il peut facilement se faire passer pour le grand magicien dont tout le monde espère la venue. Seules trois sorcières, Théodora, Evanora et Glinda semblent réellement douter de ses compétences… Grâce à ses talents d’illusionniste, à son ingéniosité et à une touche de sorcellerie, Oscar va très vite se retrouver impliqué malgré lui dans les problèmes qu’affrontent Oz et ses habitants. Qui sait désormais si un destin hors du commun ne l’attend pas au bout de la route ?

Avec « Le monde fantastique d’Oz », Sam Raimi a réussit le tour de force que Walt Disney avait tenté toute sa carrière. Comme une obsession, le réalisateur voulait adapter les livres de L. Franck Baum que ce soit en animation ou en spectacle musical. Il avait déjà tenté plusieurs expériences, mais rien qui ne parvenait à trouver grâce à ses yeux. Il y a quelques années un scénario reprenant les origines du Magicien d’Oz arriva dans les mains de Sam Raimi. L’occasion pour le réalisateur de passer à autre chose que « Spider-Man ». Et le résultat est de taille !

Le réalisateur laisse libre court à sa créativité en créant un monde entre fantasmagorie et références artistiques évidentes. Incroyablement inspiré, « Le monde fantastique d’Oz » est une œuvre qui, justement ose tout. Un scénario qui mêle avec une inspiration rare, le réel des personnages et l’imaginaire collectif. Une histoire où la vie du héros semble en transition entre la vie et le trépas, et où les erreurs ou les personnages marquant d’une existence deviennent des créatures fantastiques, bonnes ou mauvaises. La mise en scène du réalisateur sublime le sujet, entre dans le cercle fermé des grands magiciens de l’image qui comprend déjà : James Cameron et son « Avatar », et Tim Burton et son « Alice aux pays des merveilles ». C’est d’ailleurs de ce côté là qu’il est plus logique de chercher tant les deux mondes se ressemblent avec des symphonies de couleurs et des personnages tout en nuance.

Après une introduction particulièrement bien pensée, dans lequel le noir et blanc s’installe avec beaucoup de soin pour donner une patine bien particulière à l’époque dans laquelle évolue le personnage principal et ainsi déshabituer le spectateur aux couleurs pour mieux faire illuminer le pays d’Oz, le réalisateur plonge le public dans son nouvel univers avec des mouvements de caméras soignés qui reproduisent ainsi la tornade qui emmène le héros dans un pays tout en couleur et en mouvement. Où Les petites filles handicapées deviennent des poupées de porcelaines et où les assistants fidèles deviennent de petits singes volant pleins de bons sentiments.

Outre la mise en scène toute en lumière, en nuance et en mouvement, la folie et la beauté du « Monde fantastique d’Oz » provient également des qualités de ses interprètes, à commencer par James Franco (127 heures) qui se révèle comme un comédien résolument inventif, qui fait de son personnage un héros imprévu oscillant entre vénalité et compassion profonde. L’acteur est tantôt rayonnant, tantôt émouvant et sait être exubérant pour mieux renforcer les qualités et les défauts de son personnage.

En conclusion, « Le Monde Fantastique d’Oz » est la réussite que Walt Disney attendait de son vivant. Un film haut en couleur, inventif, féérique et malin dans toute sa construction. Imaginant les origines d’un personnage qui deviendra lui-même une légende. Sam Raimi fait preuve une nouvelle fois d’un véritable sens de la dynamique et du spectacle.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le travail titanesque fournis par l’équipe Robert Stromberg (Alice aux pays des merveilles) et Peter Deming (La cabane dans les bois) afin de donner vie et corps à l’aventure est absolument magnifique et parfaitement mis en valeur. Le monde d’Oz s’illumine de couleurs et de plan soignés avec une qualité remarquable.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Côté son la piste DTS-HD Master Audio 7.1  en VO est de très grande qualité, et même si l’on trouve parfois une légère faiblesse dans la dynamique et dans la spatialisation, avec une musique de Danny Elfman un peu trop présente, l’ensemble reste toute de même une véritable immersion du spectateur dans l’aventure du film, avec des répartitions remarquable, notamment dans les mises en ambiances.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté bonus on commence d’abord par « Walt Disney : En route pour le pays d’Oz », un reportage passionnant qui revient sur l’obsession que le réalisateur et producteur portait à l’œuvre de Frank Baum. Une obsession qui avait démarré alors que « Blanche Neige » était en chantier. Après plusieurs tentatives, le projet fut rangé dans le placard. Disney ne baissa pourtant jamais la garde et demanda aux concepteurs de ses parcs de créer une attraction dans laquelle pourrait être intégré des éléments du « Magicien d’Oz ».

Puis « Mon voyage au pays d’Oz », qui est certainement l’une des meilleures idées du moment. Puisqu’il s’agit d’un making of, mais ingénieusement présenté, comme une sorte de journal intime vidéo, dans lequel l’acteur James Franco s’interviewe, mais pas seulement. On y voit le réalisateur parler de sa collaboration avec l’acteur, mais aussi les membres de l’équipe, qui reviennent sur leur travail et sur les dessous d’une production titanesque.

On continue avec « Les secrets de la confection d’une poupée de porcelaine », qui, comme son nom l’indique revient sur les dessous de l’un des personnages les plus important du film : la petit poupée de porcelaine. On y apprend qu’elle fut confectionnée par ordinateur comme dans beaucoup de films maintenant, mais aussi, et c’est plus surprenant sous forme de marionnettes pour plus de crédibilité dans les actions des comédiens

Puis « Décors et effets spéciaux » qui mettent en lumière l’excellent travail de Robert Stromberg et de Peter Deming, l’un pour la construction méticuleuse d’un décor somptueux, l’autre pour la qualité de ses animations.

Et puis bien évidemment, « Les recettes musicales de Danny Elfman », pour mieux souligner le travail l’excellent compositeur Danny Elfman qui semble savoir comme personne la manière de mettre en valeur les mondes fantasmagoriques.

On finira par « La métamorphose de Mila », une ultime featurette sur le maquillage de la méchante sorcière. L’actrice Mila Kunis revient sur les dessous de ce rôle particulièrement exigeant de patience et d’énergie.