Parker

L'histoire :
Parker est un cambrioleur professionnel. Froid, méthodique, implacable, il ne laisse rien au hasard et planifie ses coups avec une minutie redoutable. Lorsqu'il se fait doubler après un casse audacieux, il ne reculera devant rien pour retrouver l'homme qui l'a trahi.

Critique
Le succès surpris de Jack Reacher en 2012 doit y être pour quelque chose dans le lancement du projet Parker. Car les deux films ont pour points communs des héros solitaires, avec leur principes et leurs propres règles, vivant en marge de la société, et tous les deux sont issus de romans qui se seraient vendus à des millions d'exemplaires aux Etats-Unis, mais inconnus en France. 
La différence entre le film de Tom Cruise et Parker se situe au niveau du traitement de l'histoire et de son rythme. En dehors des situations vues et revues dans plein de films du même genre, le plus gros défaut de Parker c'est son manque de rythme, et de tension. Tout le métrage se déroule de manière trop pépère et prévisible pour que le spectateur se sente impliqué. Même les scènes d'action n'y changent rien.

La mise en scène de Taylor Hackford manque aussi terriblement d'inspiration. On a en effet connu le réalisateur plus inspiré sur des films tels que L'associé du diable et surtout Ray. La photographie du film est assez repoussante, avec des couleurs fades, et un manque de définition certaine; faute à l'emploi d'une caméra numérique aux performances insuffisantes (le film a bénéficié d'un tout petit budget de tournage, ceci explique cela).

L'attraction du film réside dans ses deux interprètes principaux, Jason Statham et Jennifer Lopez. Le premier est égal à lui-même, très bon quand il s'agit de donner des coups et en encaisser, mais peine à exprimer d'autres types d'émotion. Jennifer Lopez fait ce qu'elle peut avec un personnage et des dialogues qui sont mal écrits au départ. Pour nous faire oublier tout ça, Jennifer nous gratifie d'un strip-tease presque intégrale, et la caméra n'oublie pas de s'attarder longuement sur ses courbes généreuses. Enfin, il y a bien Michael Chiklis, l'acteur charismatique de The Shield, mais il est malheureusement sous employé et trop peu présent pour apporter une quelconque valeur artistique au film.

Conclusion
Parker est un film avec Jason Statham, calibré pour lui, et c'est le principal intérêt du film (et secondairement Jennifer Lopez). Il se laisse regarder une fois pas plus.

Le film est encodé en AVC au format 2.40:1 d'origine. L'image s'avère "plate" avec des couleurs assez ternes. La définition varie selon si on est en extérieur ou en intérieur, de jour ou de nuit. Les scènes de nuit et en intérieur s'en sortent mieux que les scènes de jour. L'imperfection de l'image est à chercher dans le type de caméra numérique utilisée pour le tournage et non dans le transfert du Blu-ray. La compression est très correcte sans grands défauts, excepté une ou deux scènes comportant du banding.  

La VO et la VF se voient offrir du DTS HD MASTER AUDIO 5.1. Les pistes HD mettent en avance les différents effets sonores tels que : coups de feu, explosions, coups de poing, courses poursuites... La musique est également choyée par le mixage. Les enceintes sont très actives ainsi que les basses, qui délivrent ce qu'il faut de puissance pour assurer le spectacle. Difficile de trouver un quelconque défaut aux deux pistes HD. L'immersion est totale.