La petite Sirène

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Little Mermaid
Genre
Pays
USA
Date de sortie
26/09/2013
Format
Blu-Ray
Boitier
BluRay Standard
Producteurs
John Musker, Howard Ashman et Maureen Donley
Scénaristes
Roger Allers, Ron Clements, John Musker et Rob Minkoff
Compositeur
Alan Menken
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
83
Support
Critique de Emmanuel Galais

Arielle, la petite sirène, fille du roi Triton, n'a d'yeux que pour Eric un jeune prince humain, qu'elle vient de sauver de la noyade. Malgré l'interdiction de son père, elle décide de passer un pacte avec Ursula la sorcière des mers pour pouvoir vivre avec son amour.

S’intéresser à « La Petite Sirène », c’est aussi s’intéresser à la compagnie Disney et particulièrement à son renouveau. Car, plus qu’un superbe dessin animé, « La Petite Sirène » est le symbole du renversement des anciennes institutions par de plus jeunes, mais aussi et surtout la prise de conscience qu’un géant a besoin pour vivre, de gagner de l’argent. Donc exit Roy E. Disney (neveu de Walt) et welcome Michael Eisner, nouveau président de cette immense compagnie. Exit aussi, les ténors de l’animation Disney, et welcome Jeffrey Kartzenberg avec toute une équipe d’animateur chargés de donner vie à l’héroïne d’Andersen tout en respectant l’esprit du fondateur (qui avait déjà fait de son vivant quelques annotations sur le conte nordique).

Sous la direction du tandem John Musker et Ron Cléments, Arielle, la petite sirène qui, par amour pour un humain décide de mettre en péril sa propre vie, va faire renaître un studio presque moribond. Car une multitude de changements et de bonnes idées arrivent. Pour ne reprendre que le meilleur, commençons par Arielle, qui se révèle enfin en véritable héroïne féminine avec  tout ce que cela comporte, une ouverture à l’amour, à la séduction. Les dessinateurs nous proposent de découvrir une nouvelle forme d’héroïne Disney, plus sensuelle, plus ondulante comme peut l’être une sirène. En privant Arielle de sa voix, les dessinateurs lui permettent d’utiliser son corps comme moyen d’expression, pour séduire. « La petite sirène », signe la fin des personnages asexués.

L’autre point fort du dessin animé, concerne l’animation elle-même.  La nouvelle équipe s’est attelée à rendre plus crédible l’univers de la sirène en adaptant leurs techniques au besoin de la narration. Ainsi, lorsque l’action se passe sous l’eau, l’image est doucement ondulante afin de mieux immerger le spectateur. Bien évidemment, les personnages sont la preuve d’un très grand travail d’observation de la part des animateurs. Ainsi, le roi Triton est inspiré du propre père de son créateur, et Ursula la méchante est passé par bon nombre de créatures avant d’hériter de  ce corps de calamar qui en fit l’une des méchantes les impressionnantes de l’histoire du studio.

Enfin, il serait probablement insultant de ne pas parler des chansons, qui, grâce au talent d’Alan Menken et d'Howard Ashman, viennent compléter et renforcer la trame. On déplorera tout de même une nouvelle distribution dans le doublage en VF

En conclusion, une édition parfaitement éblouissante tant la restauration est efficace. Les couleurs ravivées redonnent de la force à un dessin animé qui n’en manquait pas à l’origine. Un chef d’œuvre de l’animation forcément, une éblouissante réussite artistique, celle d’un renouveau.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

L’édition Blu-ray donne bien évidemment au dessin animé, une nouvelle jeunesse, et comme nous en avons l’habitude depuis longtemps avec le studio l’ensemble est particulièrement soigné, avec des contrastes particulièrement présents qui offrent une véritable profondeur aux animations et des couleurs ravivées. Les mouvements réapparaissent dans toute leur subtilité, y compris dans les plus imperceptibles. Une bonne manière de pouvoir redécouvrir ce long métrage de 1990.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Côté piste sonore, tout est fait pour une immersion complète, à commencer par une piste en VO comme en VF en DTS-HD Master Audio 7.1 qui réveille les papilles, notamment dans la mise en ambiance avec une répartition inventive et minutieuse, qui plonge littéralement le spectateur au cœur de l’action. La dynamique faisant des merveilles lors des numéros musicaux, surtout sur la chanson « Sous l’océan ». Une piste sonore réellement emballante que l’on aimerait voir plus souvent dans les autres productions des studios concurrents. Toutefois, une énorme déception, en VF, de nouveaux doublages qui viennent ternir le dessin animé, à l'image de la chanson "Partir là-bas" dont l'interprétation est tout juste irritante pas rapport à l'originale. Pourquoi ne pas avoir gardé le doublage d'origine avec Henri Salvador et Micheline Dax qui donnaient mille fois plus de volume aux personnages de Sébastien et Ursula. Même la voix de Triton est ridicule !!!

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

L’édition propose tout d’abord des suppléments exclusifs Blu-ray, avec notamment : « Les secrets de fabrication de Walt Disney Animation Studio ». Il s’agit en fait d’un reportage certes sympathique, qui nous fait visiter le bâtiment animation de la firme Disney, avec ces nouvelles équipes d’animateurs motivés et heureux dans leur métier. Mais l’ensemble respire un peu trop l’auto-congratulation pour être tout à fait honorable.

Puis « Harold le triton-le personnage abandonné », qui met en lumière l’un des personnages apprécié par les animateurs, mais abandonné pour cause de rythme.

« La prise de vue réelle de référence » nous permet de redécouvrir la technique abandonnée depuis des années et qui fut remise au goût du jour pour la création de la petite sirène. L’occasion de faire une nouvelle plongée dans les sources de l’animation.

« Le voyage de Jodi Benson à New Fantasyland ». On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Disney l’a compris depuis longtemps, et à chaque sortie de blu-ray, nous refourgue une promo pour ses parcs, c’est donc le cas avec ce bonus !

« Les débuts d’Howard Ashman », enfin un hommage à celui qui, avec Alan Menken, a relancé avec brio le style musicale de Disney, en signant les chansons de « La petite sirène », mais aussi de « La belle et la bête » et également d’ « Alladin »

Le blu-ray reprend ensuite les bonus de l’édition Dvd, comprenant :

Un très imposant Making Of découpé en 7 reportages pour une durée totale de 45’. Celui-ci revient largement sur les conditions dans lesquelles est né le projet, de la situation financière difficile, au besoin de renouvellement artistique. L’ensemble est traité avec beaucoup d’intelligence et de respect et nous offre une vision différente de la conception d’un dessin animé. Deux points à relever dans ce Making Of, d’abord la présence de Jeffrey Kartzenberg, devenu entre-temps le concurrent directe de Disney, avec Dreamworks, et surtout la présentation des notes de Walt Disney, lui-même qui avait déjà travaillé sur le projet avant sa mort.

Ainsi qu’une présentation suivie d’une comparaison entre l’histoire originale et le dessin animé.

Puis une galerie de photos comprenant la recherche graphique, la création des personnages, les storyboards…

Puis une visite virtuelle d’une attraction inspirée de « La petite sirène » qui, à l’époque de la sortie DVD (2006)  n’avait pas vu le jour (on la voit dans le bonus promotionnelle de New fantasyland), surprenant et intéressant à la fois, puisque disponible avec ou sans commentaires des ingénieurs qui travaillèrent sur le projet.

Puis un reportage de 9’ sur les effets spéciaux, travaillant particulièrement sur la tempête.

On continue avec 26’ de scènes coupées, avec un défaut de taille : Etant formé de planche de travail, l’ensemble est parfois de mauvaise qualité.

Puis un petit documentaire, sous forme d’encyclopédie sur l’univers marin et les espèces qui inspirèrent les personnages, intéressant et ludique à la fois.

Enfin un court métrage de 6’ sous le titre de « La petite fille aux allumettes ».