Cherchant désespérément à s’emparer de la puissance de l’essence magique des Schtroumpfs, Gargamel a inventé les Canailles, de minuscules créatures. Mais pour que leur transformation en vrais Schtroumpfs soit complète, il lui manque encore la formule secrète que détient la Schtroumpfette. Il parvient à kidnapper la demoiselle et l’emmène à Paris pour accomplir son plan diabolique…Pour avoir une chance de sauver la belle, il va falloir tous les talents du Grand Schtroumpf, du Schtroumpf maladroit, du Schtroumpf grognon, du Schtroumpf coquet et de leurs amis humains, Patrick et Grace. Ils vont être obligés de rivaliser d’ingéniosité et de courage, car le danger est partout. Ils vont aussi devoir convaincre la Schtroumpfette que sa place est bien parmi eux, et pas avec les Canailles…
Après un premier volume qui avait agréablement créé la surprise en faisant des petits personnages de Peyo, des héros finalement assez proches de ceux que l’on pouvait découvrir dans les bandes dessinées ou dans les épisodes de la série animée, malgré une mise en situation dans le monde des humains et plus particulièrement à New-York. Pour cette nouvelle aventure, forcément le « Monsieur Bougon » que je suis a tendance à appréhender, un deuxième volume que l’on sait souvent raté, à quelques exceptions prêt.
Et bien là, force est de constater que « Les Schtroumpfs 2 », n’est pas, en soit, le film de l’année, mais il a le mérite de tenir autant en haleine le jeune public que le premier volume. D’abord par une trame toujours ciblée sur les péripéties de Gargamel, devenu pour les bienfaits de cette nouvelle aventure, un prestidigitateur célèbre, qui se produit exceptionnellement à l’opéra Garnier à Paris, qui a pour première intelligence de ne pas jouer sur les éternelles caricatures visuelles et scénaristiques entourant la capitale Parisienne. Ensuite, les scénaristes ont décidé de parler, cette fois-ci du seul personnage réellement énigmatique des aventures des petits hommes bleus : La schtroumpfette.
Et pour le coup cela s’avère très rapidement payant, car l’intrigue autour de la schtroumpfette attire autant les grands que les petits. Même si les plus âgées y trouveront matière à redire, sur les grandes envolées moralisatrices du grand Schtroumpf par exemple, l’ensemble est fait avec beaucoup d’intelligence et de subtilité pour que le film ne sombre dans les travers dans lesquels avaient pu sombrer d’autres adaptations de dessins animés cultes comme « Scoobi-doo » par exemple.
Ici les petits êtres bleus se présentent comme sous la plume de Peyo, avec un nom qui correspond à son caractère, vivent une aventure où les bons sentiments sont la clé de toutes leurs épreuves et où l’humour enfantin ravira les plus jeunes. En fait ce qui séduit dans cette nouvelle aventure, c’est qu’elle ne cherche pas à tout prix à se démarquer de la bande dessinée, mais au contraire de lui donner une autre direction, peut-être plus contemporaine et moins ancrée dans le village des Schtroumpfs.
Côté distribution, l’acteur Hank Azaria (Love et autres drogues) interprète un Gargamel de choix, réjouissant même lorsqu’il est en dehors de sa bataille avec les Schtroumpfs. Les autres acteurs, notamment Neil Patrick Harris (American Pie 4) et Jayma Mays (Glee) font finalement le job, et l’ensemble reste cohérent et s’élève au-dessus de la mêlée si l’on compare à « Garfield » par exemple.
En conclusion, « Les Schtroumpfs 2 » n’est certes pas film de l’année, mais il a le mérite de ne pas être en dessous du premier volume. Le scénario fonctionne assez bien et les petits y trouvent largement leur compte, pendant que les parents peuvent éventuellement se satisfaire d’un film familial honnête et finalement assez réussit.