C’est dans le sang et le sable des arènes que s’écrit la légende de Spartacus. Puissant guerrier Thrace trahi par un ambitieux légat romain, Spartacus est réduit en esclavage, contraint de devenir gladiateur s’il veut un jour revoir sa femme. Au sein de l’école de gladiateurs du machiavélique Batiatus et de son épouse Lucretia, Spartacus recevra l’enseignement de l’impitoyable Doctore pour devenir le plus redoutable des combattants. Mais entre l’hostilité des autres gladiateurs et les manigances de Lucretia, Spartacus devra tout sacrifier pour pouvoir survivre...
Parler de « Spartacus » la série créée par Steven S. Denight, qui avait participé à des séries telles que « Smallville » ou « Buffy contre les vampires », est une gageure tant la tâche est ardue et tant la série comprend de fans. Il faut dire que le programme a de quoi ravir : Des gladiateurs, la promesse de combats titanesques, du sexe à foison aussi et tout ce qui fait le succès de bon nombre de séries. Avec toutefois en prime : Sam Raimi (Spider-man) à la production, on peut logiquement être excité à la présentation de tout cela.
Le résultat est certes remarquable, mais l’approche n’est pas forcément évidente. Dans « Le sang des Gladiateurs » notamment l’ouverture se fait avec des combats ultra stylisés, trop peut-être avec une couleur bleue-gris dominante, et une mise en avant du rouge de l’hémoglobine, et l’utilisation de ralentis pour mieux appuyer la violence des combats de l’arène et si le jeu des acteurs est parfois un peu trop surjoué, et la mise en scène des scènes érotiques plutôt appuyées, la série devient rapidement addictive dés lors que l’on a passé les deux premiers épisodes. L’intrigue se met en place doucement, les personnages prennent subitement corps et l’on plonge aisément dans l’univers sombre et moite des arènes.
Dans « Les dieux de l’arène », le constat est identique avec toutefois une utilisation un peu trop appuyée des fonds verts qui rendent l’atmosphère un peu trop irréaliste et maintiennent une certaine distance entre le spectateur et les intrigues. Le surjeu des acteurs devient rapidement un handicap dans cette deuxième saison et certaines scènes frisent même le ridicule. Notamment celles des latrines ou encore certaines interventions hors sujet de seconds rôles mal utilisés.
Il faudra attendre « Vengeance » pour retrouver un nouveau souffle à la hauteur de l’attente avec, un nouvel acteur Liam McIntyre (Band of brothers : L'enfer du Pacifique), le précédent Andy Whitfield ayant succombé à une longue maladie. On y retrouve toujours la même distribution et les mêmes mouvements de caméras autant que l’utilisation des ralentis pour donner plus de force dans les combats, mais la réussite de l’ensemble revient surtout sur la qualité du scénario qui garde une certaine cohérence avec les saisons précédentes. Si « Spartacus » avait besoin de trouver une forme de narration à la hauteur du mythe, il est apparait évident que la série le sert merveilleusement bien.
En conclusion, le coffret intégral de « Spartacus » permet au spectateur de plonger dans les trois saisons de la série et d’ainsi pouvoir apprécier l’évolution de la réalisation autant que des personnages et des effets de mise en scène. Un seul regret, une deuxième saison qui ne brille pas par sa qualité.