La fureur de vivre

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Rebel Without a Cause
Genre
Pays
USA
Date de sortie
10/01/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
David Weisbart
Scénaristes
Stewart Stern
Compositeur
Léonard Rosenman
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
111
Support
Critique de Emmanuel Galais
Jim Stark est le petit nouveau au lycée. Un jeune homme accablé de problèmes familiaux et brimé par ses camarades mais qui n'aspire qu'à se faire une place parmi ses camarades. Entraîné malgré lui dans un défi de vitesse face à Buzz, chef d'un groupe un peu rebelle, ce dernier y perdra la vie. Suite à ce drame, Jim est entraîné dans une spirale de violence. 

« La fureur de vivre » est sorti environs six mois après la mort de son comédien principal, ce qui lui confère forcément une aura différente  de n’importe quel autre film, d’autant qu’il n’est que le deuxième de l’acteur. Mais alors quel film ! Il faut d’abord le situer à nouveau dans son contexte, les années 50, des années charnières, où l’après-guerre résonne encore très fort dans la société, même la société américaine. Elle fait naître alors des tensions de générations entre les adultes conservateurs, que des années de doutes ont enfermés dans des règles que la jeune génération ne parvient plus à supporter. Une jeune génération qui cherche à tous les prix à se faire entendre, et choisit le plu souvent le mauvais chemin pour attirer l’attention de ses aînés.

Et pour incarner ce malaise, le réalisateur a choisit une histoire contemporaine dans laquelle un jeune homme en conflit avec ses parents souhaite trouver sa place dans son nouveau lycée, mais se laisse déborder par la violence de certains. Dans cette histoire le réalisateur y tire toute l’essence même de son propos. On y voit des parents impuissants, aveugles et d’autres enfermées dans leurs règles improbables, où chaque chose à sa place, chaque sentiments également, et où l’adolescence se heurte à de l’incompréhension chronique. Il y a la jeune fille qui veut que son père l’aime comme avant mais qu’il accepte également son envie de vivre autrement, le jeune homme dont les parents absents ne font que creuser son mal de vivre, et enfin celui qui voit son père et sa mère se détruire en oubliant que leur fils ne souhaite qu’un peu de reconnaissance.

James Dean y apparait toujours aussi écorché, il se nourrit toujours de sa propre existence pour incarner avec une force incroyable ce jeune homme perdu entre violence et rédemption. Si le jeu est parfois incertain comme lors de la bataille aux couteaux, le comédien est rayonnant de charisme, et précis dans ses émotions. Il trouve son équivalent plus candide, plus jeune aussi dans l’interprétation du jeune Sal Mineo (Géant), dont les fêlures et les ambigüités surgissent à l’écran avec une réelle précision.

En conclusion, le deuxième film de James Dean est certainement celui qui le fit rentrer dans la légende, pas simplement par l’accident qui lui coûta la vie, mais la force de son interprétation et la justesse de ses émotions.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Malgré un travail de remasterisation qui permet au film de retrouver une nouvelle jeunesse, certaines taches n’ont pu être enlevées. Mais l’ensemble brille tout de même par une grande qualité qui permet au spectateur de découvrir cette œuvre de Nicholas Ray. Les contrastes  donnent finalement suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour donner une nouvelle jeunesse.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est à découvrir en VO DTS-HD Master Audio 5.1, ce qui donne une réelle perspective au vidéaste d’approcher l’œuvre à l’original. La spatialisation est minutieuse, la musique d’accompagnement ne se fait pas trop envahissante, et malgré des voix un peu trop chuintante parfois, le film se visionne avec beaucoup de plaisir. Dans les autres versions, il faudra se contenter d’un pitoyable mono d’origine criard et sans beaucoup de relief !!!
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté Bonus, Warner n’aura pas fait dans l’originalité, puisque l’éditeur nous ressert les mêmes bonus que dans l’édition DVD de 1995, à savoir :

Une émission « En mémoire de James Dean » datant de 1975, présentée par Rock Hudson, avec les interventions de Samy Davis Jr, Nathalie Wood et Sal Minéo. L’ensemble est un peu pesant, et même si certaines anecdotes sont amusantes et que le sujet de la sexualité de James Dean est abordé furtivement, l’ensemble reste tout de même assez morose et déprimant.

On continue avec un reportage sur la jeunesse de l’époque qui inspira le sujet du film. Avec des images d’archives, dans lesquelles on peut voir tous ces jeunes emmenés en prison, pour des faits le plus souvent d’ivresse, mais également pour des rodéos sauvages.

Les commentaires audio de Douglas L. Rathgeb qui réalisa un making of de « la fureur de Vivre », mais étonnamment pas la making of lui-même. Allez comprendre !!!

Puis des essais caméra de James Dean, Nathalie Wood et Sal Minéo, c’est peut-être le bonus le plus intéressant de l’édition puisqu’il montre les jeunes acteurs en plein travail.

Puis des essais de costumes et de décors et une scène coupée sans son.

Une bonne surprise tout de même l’éditeur à rajouter une interview amusante de Dennis Hopper qui jouait son premier rôle dans « La fureur de vivre ». Un hommage au comédien disparu en 2010.

On regrettera tout de même que l’éditeur n’ait pas pris le soin de renouveler les reportages, car tout cela sent le remplissage honteux.