Chaque jour, alors qu’il pulvérise des traitements agricoles sur les récoltes, le petit avion de ferme Dusty se prend à rêver qu’il pourrait voler en compétition au milieu des avions les plus rapides au monde. Seulement voilà, il n’a pas vraiment le gabarit d’un champion, et en plus, il est sujet au vertige ! Comme il n’est pas du genre à renoncer, Dusty fait appel à Skipper, un as de l’aéronavale, pour l’aider à se qualifier lors des éliminatoires du Grand Rallye du Tour du Ciel et ainsi défier sur son terrain Ripslinger, le redoutable tenant du titre. Et c’est au-dessus du monde de CARS, avec l’aide d’une hilarante flottille de casse-cou volants venus des quatre coins de la planète, que Dusty va déployer ses ailes pour relever, sous les yeux des spectateurs du monde entier, le plus grand défi de sa vie...
Est ce qu’il suffit de reprendre les mêmes ficelles d’un succès pour en créer un autre ? Rien n’est moins sûr ! Et Pixar vient d’en faire l’amère expérience, avec ce « Planes » qui ressemble beaucoup trop à son aîné « Cars » pour être complètement emballant. D’abord parce que si l’animation est, comme à chaque fois chez la filiale de Disney, redoutablement soignée, on a tout de même beaucoup plus de mal à plonger dans l’aventure, avec cette histoire de canadaire qui se rêve avion de haute voltige.
Et puis, surtout il faut dire quand même, que côté scénario, Pixar qui nous avait habitué à une imagination débordante et maline, nous livre ici un film ultra calibré, qui sent les produits dérivés à plein nez et le besoin de renflouer les caisses, sans trop se « casser ». Et c’est là que le studio se trompe, car le spectateur se retrouve du coup face un produit de seconde auquel nous n’étions pas habitué. L’histoire est assez peu intéressante, puisque déjà développer dans les deux « Cars ». Les personnages peu attachants, puisque déjà vu de multiples fois chez Disney et même ailleurs. Seules changes leurs apparences.
Et même les acteurs de doublage, dont seule la distribution française semble avoir voulu mettre une touche de qualité avec Fred Testot et Leïla Bekhti, parait assez peu concernée par l’aventure. Le jeu est d’une banalité affligeante et ne cherchent pas à nous emballer comme le firent en leur temps Robin Williams dans « Aladdin » ou José Garcia dans « Mulan ». Dans « Planes » tout sent le remplissage et manque terriblement de relief !
En conclusion, « Planes » est une déception d’autant plus grande que le studio Pixar nous avait habitués à bien mieux. Ici, il ne fait que réchauffer une soupe déjà bien passée, et nous livre un produit fade et sans relief jusque dans les voix de doublage.