En solitaire

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
12/03/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jean Cottin et Laurent Taïeb
Scénaristes
Jean Cottin et Christophe Offenstein
Compositeur
Victor Reyes
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
96
Support
Critique de Emmanuel Galais
Yann Kermadec voit son rêve se réaliser quand il remplace au pied levé, son ami Franck Drevil, au départ du Vendée Globe, le tour du monde à la voile en solitaire. Habité par une farouche volonté de gagner, alors qu'il est en pleine course, la découverte à son bord d'un jeune passager va tout remettre en cause.

Au Début, de ce nouveau de film de Christophe Offenstein, il y a une envie réelle, dans un premier temps de rendre hommage à ces skippers qui parcourent le globe, en solitaire dans leur bateau à la recherche d’une victoire dans une course devenue mythique : « Le Vendée Globe ». Une course qui demande des capacités physiques et intellectuelles hors du commun, avec une concentration de tous les instants, une maitrise de soi permanente et une capacité à contrôler ses besoins physiques pour tenir un rythme de plusieurs mois. Une course où ces hommes parcours le globe et luttent contre les éléments, doivent faire face à tout et trouver des solutions dans l’urgence pour ne jamais se laisser aller à l’abandon. De ce point de vue là, le film est une grande réussite, on y découvre un François Cluzet (Intouchables) en proie à un  défi qu’il s’est lancé sur un bateau déchaîné par les éléments. Le film ayant été tourné en conditions réelles sur un bateau, avec toutes les problématiques techniques et climatiques, le jeu de l’acteur s’en ressent plus fins et plus en phase.

La mise en scène également s’en trouve plus efficace, avec une caméra en plans plus serrés et une proximités de tous les instants qui rendent le film à la fois incroyablement oxygénant, mais aussi terriblement angoissant, lorsque les éléments se déchaînent. On se retrouve quasi en apnée dans les moments les plus difficiles où le bateau lutte contre les océans démontées, et on prend un énorme bol d’air lorsque le cap Horn est passé et que les baleines et les dauphins viennent accompagner le navigateur solitaire. Soulignons tout le soin apporté à la technicité des gestes et des attitudes à avoir sur un  bateau pour suivre une telle aventure. 

Et puis le film, traite également de l’immigration clandestine. Et là, d’un seul coup le scénario commence à se prendre les pieds dans le tapis. Dès lors que le jeune Mauritanien est découvert par le héros, les scénaristes perdent petit à petit pied et sombrent dans certains clichés inévitables et, pire encore dans une certaine facilité, laissant l’aventure de la course prendre le dessus. On se retrouve alors de la finesse de « Welcome »  de Philippe Lioret, pour entrer de plein pied dans une histoire où tout est courue d’avance : La colère puis la compassion, le rejet puis des liens presque paternels, pour arriver à une fin  bâclée. Une question se pose alors : Pourquoi avoir mis ce personnage, si son traitement est aussi léger ?

Il semble que la réponse soit une peur que la course ne suffise pas, et que les scénaristes se soient sentis obligé de rajouter une trame plus dramatique. Seulement, le jeune homme, interprété avec beaucoup de soin par Samir Seghir (Neuilly sa mère), ne parvient jamais à totalement nous toucher. On se sait pas grand-chose et on ne saura pas grand-chose de lui, et toutes les mésaventures qu’il rencontre durant son passage sur le bateau, sont d’une telle évidence, qu’il est encore plus ardu de le trouver intéressant, sans parler de cette facilité maladroite de le faire parler français, pour mieux faciliter la communication. Le personnage aurait gagné en intérêt avec plus de profondeur, sans forcément aller dans la caricature.

En conclusion, « En solitaire » est un film techniquement réussit et magnifiquement documenté pour retranscrire les difficultés des navigateurs solitaires dans le cadre de la course mythique du « Vendée Globe ». Mais l’arrivée d’un passager clandestin, faire perdre pied au scénario qui d’un seul sombre dans la facilité pour aboutir à un final raté, qui laisse le spectateur sur le carreau. 
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Que ce soit de nuit dans une mer déchaînée ou en plein jour dans des décors magnifique, le film bénéficie d’une lumière précise et d’un grain soigné qui offre au spectateur un spectacle de toute beauté dans sa fureur comme dans sa magnificence
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait par rapport aux effets sonores qui entourent le film. La dynamique de l’ensemble fait trembler les murs et on aime ça, on plonge totalement dans le quotidien du navigateur, et on frémit à chaque bruit que peut faire le bateau et à chaque colère de l’océan. Un véritable plaisir pour les oreilles.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of remarquable qui met en lumière la difficulté de tourner en condition réel dans un bateau, ne serait-ce que par l’espace réduit offert aux membres de l’équipe. Les acteurs apparaissent fragiles face à un tournage qui s’annonce difficile. Mais c’est ce qui est intéressant dans ce making of, c’est que l’on voit bien chacun des membres concentré sur la manière dont ils vont pouvoir maitriser l’espace et la technique pour réussir leur mission de nous offrir un film précis que l’univers de la navigation.

« Le carnet de bord » qui suit en remet d’ailleurs une couche sur le sujet.