Prisoners

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Prisoners
Genre
Pays
USA
Date de sortie
12/02/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Mark Wahlberg, Stephen Levinson
Scénaristes
Aaron Guzikowski
Compositeur
Jóhann Jóhannsson
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
233
Support
Critique de Julien Sabatier

L’histoire

Lorsque deux fillettes sont enlevées, l’un des deux pères, décidé à retrouver son enfant quoi qu’il en coûte, se lance dans une croisade enragée.

Critique subjective

Réalisé par le canadien Denis Villeneuve (Incendies), Prisoners a reçu, au moment de sa sortie, un accueil assez dithyrambique. Certains y ont même vu un nouveau mètre-étalon du genre, n’hésitant pas à le comparer au Silence des agneaux et à Seven. Sans aller jusqu’à effectuer un parallèle aussi élogieux, force est de constater que Prisoners se situe indubitablement dans le haut du panier.

Sa principale force, Prisoners la doit au scénario d’Aaron Guzikowski (Contrebande). Un script intelligent, noir, tortueux, (le motif du labyrinthe est tout à fait pertinent), énigmatique, ambigu. Un puzzle parfaitement agencé. Brouillant les frontières entre drame et thriller, l’intrigue est peut-être, avant tout, le portrait d’un homme : Keller Dover (Hugh Jackman, plus intense que jamais). Self made man, père de famille, survivaliste, Dover craint de perdre son statut de protecteur suite à la disparition de sa fille. Cet enlèvement sera le catalyseur d’une philosophie utilitariste. Confronté à une épreuve psychologique extrême, Keller Dover reviendra à un état instinctif, primaire. Une régression aux accents ataviques qui fera de lui une bête féroce prête à tout pour sauver sa progéniture.

Conjugaison remarquable de plusieurs talents, Prisoners doit aussi beaucoup à sa mise en scène. Aidé par une superbe photographie de Roger Deakins (le chef opérateur attitré des frères Coen), Denis Villeneuve signe une réalisation tirée au cordeau et parvient à instaurer une atmosphère froide, trouble et dépressive. Refusant le spectaculaire facile et les figures balisées, Villeneuve prend toujours soin de laisser son film respirer. Sa durée assez conséquente (plus de deux heures trente) sera l’une de ses grandes qualités. On ne ressentira que mieux les impasses, la paranoïa, le sentiment d’impuissance, le poids écrasant de l’incertitude et l’horreur des jours qui s’égrènent dramatiquement. Dernier gros point fort du métrage : une distribution copieuse et habitée (outre Hugh Jackman, on retrouve Jack Gyllenhaal, Maria Bello, Terrence Howard, Melissa Leo, Paul Dano, ...) dans laquelle chaque personnage aura son grand moment.

Verdict

S’il ne s’impose pas comme le nouveau chef-d’œuvre du genre, Prisoners n’en demeure pas moins une réussite indéniable. Un film à découvrir, assurément.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

On (re)découvre le film dans les meilleures conditions possibles. Irréprochable, l’image affiche un piqué optimal, une parfaite gestion colorimétrique (la photographie de Roger Deakins est sublimée par la haute définition) et une compression invisible en toutes circonstances (quand bien même le film regorge de scènes obscures). Une qualité technique impeccable.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Un sans-faute côté son avec deux pistes DTS HD Master audio 5.1 du plus bel effet. Le rendu est cristallin, dynamique et enveloppant. A l’instar du film dans son entier, sa bande sonore joue à fond la carte atmosphérique. Cette édition Blu-Ray offre donc une expérience immersive, à plus forte raison en version originale (en VF, les doublages ont tendance à plomber l’affaire ...).

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 19 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

- Making of (9 minutes) : Un abominable cirage de pompes collectif. Circulez, y’a rien à voir ...

- Hugh Jackman et Denis Villeneuve au cœur du labyrinthe (5 minutes) : Un bonus plutôt intéressant, focalisé sur l’intrigue et les personnages. A la lumière de ce supplément, on regrette que Denis Villeneuve n’ait pas enregistré de commentaire audio.

- Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal : « Chaque minute compte » (3 minutes) : Bonus assez anecdotique consacré aux deux personnages principaux.

- Bande annonce (2 minutes).