Luz et Bick Benedict dirigent le Reata Ranch au Texas. Lorsque Luz meurt, Jett Rink, un employé du ranch, hérite d'une parcelle de terrain où se trouve du pétrole. Devenu riche, il entre en conflit avec la famille qui l'avait employé.
Dans l’histoire du cinéma Américain, il n’y a pas d’équivalent à la carrière fulgurante de James Dean. L’acteur qui n’aura, au final connu que la présentation de son premier film, décéda d’un accident de voiture, alors qu’il achevait le tournage de son troisième. Pourtant, le mythe s’est inscrit dans le temps avec une sorte de frénésie qui n’a pas d’égale à ce jour. Et après avoir visionné tous ces films et particulièrement « Géant » on comprend mieux tout le gâchis d’une telle disparition, car le comédien, après deux films remarquables, apparait une nouvelle fois instinctif, mais précis, méticuleux, y compris dans ses improvisation, James Dean ne se laisse pas impressionner par les autres comédiens avec qui il partage l’affiche, notamment Elisabeth Taylor (Cléopâtre), déjà rayonnante et Rock Hudson (L’adieu aux armes), alors au sommet de sa gloire
D’ailleurs le réalisateur George Stevens (Le journal d’Anne Franck), le laisse littéralement exploser à l’écran, l’acteur prend le pouvoir sur ses camarades et son talent n’en devient que plus rayonnant encore. Le trio d’acteur fonctionne à merveille et cette collaboration fait naître l’un des plus grands chefs d’œuvre du cinéma américain. Fonctionnant comme une peinture de l’illusion et de la désillusion du rêve américain, le film cisaille le destin de ses personnages avec une cruelle efficacité faisant naitre les jalousies entre les héros autant que les rancœurs.
Côté scénario, il faut tout de même noter que les scénaristes Ivan Moffat (Au sixième jour) et Fred Guiol (La justice des hommes) et le réalisateur se sont inspiré de la vie de Glenn Mc Carthy, un immigrant Irlandais qui s’installa au Texas et fit fortune dans le pétrole. Construit comme une grande fresque familiale, à l’image d’ « Autant en emporte le vent », « Géant » connut un succès jamais démenti, et la qualité de sa mise en scène, pointilleuse à l’excès, nous donne une vision fine de la difficulté d’un jeune homme sans attache de se faire un nom.
En conclusion, « Géant » est une œuvre majeure dans l’histoire du cinéma Américain d’abord parce qu’elle est le symbole de la naissance d’un mythe, celui de James Dean, mais également parce que cette fresque familiale, porte une vision grandiose et nuancée de l’American Way of life.