Milo James Thatch, un cartographe et linguiste spécialiste en dialectes anciens, travaille sans relâche au sous-sol d'un musée. Comme jadis son grand-père explorateur, il souhaite découvrir l'Atlantide, la légendaire cité perdue.Il reçoit alors la visite de Preston B. Whitmore, un millionnaire excentrique. Ce dernier a en sa possession un mystérieux manuscrit révélant l'emplacement de l'Atlantide et que seul Milo peut déchiffrer. Grâce au financement de Whitmore, celui-ci embarque dans un immense sous-marin et se joint à une équipe d'audacieux explorateurs avec à son commandement le Capitaine Rourke. L'expédition sous-marine s'annonce fructueuse grâce aux indications fournies par le manuscrit. Ce qu'ils découvriront changera leur existence pour toujours.
« Atlantide, l’empire perdu » est un film un peu à part dans l’univers de Disney, on y retrouve évidemment ce qui a fait la réputation du studio, mais également ce qui a provoqué ses doutes. Pour commencer le film n’a pas de chanson et se veut une véritable fresque d’aventure épique, avec des personnages un peu décalés comme la grand-mère ou Katrina Sinclair que l’on croirait tout droit sorti de « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? », il y a ensuite cet humour décalé et peut-être même un peu « borderline », en gros tout ce qui annonce une certaine mutation, face à Dreamworks qui commence sérieusement à devenir menaçant pour le studio.
Mais voilà l’entreprise est maladroite et ce qui pouvait faire sa force est subitement une faiblesse. Le film part dans tous les sens, les dialogues s’enchainent à la vitesse des actions, on pourrait presque croire que l’équipe a monté le film sous l’influence de produits illicites, l’animation ressemble aux séries TV que nous propose le studio dans ces programmes quotidien, avec des gestuelles peu soignées, une fluidité quais absente et des personnages fort peu attachants. Difficile se sentir intéressé ou tout du moins charmés par ce film brouillon à l’humour parfois mal adapté aux enfants.
Les scénaristes semblent avoir été pressés par le temps et rien ne parait avoir été contrôlé pour donner un film dans l’esprit de ce qu’a pu nous donner le studio auparavant avec des bijoux d’humour décalé, comme le fut « Aladdin » par exemple. Ici juste une succession de scène plus ou moins attirante, des retournements de situations ultra téléphonés et un cahier des charges devenu un véritable boulet pour les concepteurs de ce dessin animé.
Côté doublage, même constat, on plonge dans le pas grand-chose avec en français un Patrick Timsit limité à dire « Content Gaetan… » et Jean Reno, beaucoup moins inspiré que lors du « Roi Lion » avec un accent Corse détestable. En VO pas beaucoup mieux : Michael J. Fox et James Garner ne semblent pas particulièrement inspiré par l’histoire et le résultat sauve tout juste les apparences.
En conclusion, « Atlantide, L’empire perdu » est justement une perte de temps pour ceux qui aiment l’animation de Disney en général et un long métrage d'animation très vite oublié pour les autres. Le film se prend les pieds dans ce qui pouvait être une nouvelle mutation. Dommage !