Le Hobbit : La désolation de Smaug

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Hobbit : The Desolation of Smaug
Genre
Pays
USA
Date de sortie
16/04/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Peter Jackson, Frances Walsh et Carolynne Cunningham
Scénaristes
Peter Jackson, Philippa Boyens, Frances Walsh et Guillermo Del Toro
Compositeur
Howard Shore
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
161
Support
Critique de Emmanuel Galais
La suite des aventures de Bilbon Sacquet, parti reconquérir le Mont Solitaire et le Royaume perdu des Nains d'Erebor, en compagnie du magicien Gandalf le Gris et des 13 nains, dont le chef n'est autre que Thorin Écu-de-Chêne. Après avoir survécu à un périple inattendu, la petite bande s'enfonce vers l'Est, où elle croise Beorn, le Changeur de Peau, et une nuée d'araignées géantes au cœur de la Forêt Noire qui réserve bien des dangers. Alors qu'ils ont failli être capturés par les redoutables Elfes Sylvestres, les Nains arrivent à Esgaroth, puis au Mont Solitaire, où ils doivent affronter le danger le plus terrible – autrement dit, la créature la plus terrifiante de tous les temps qui mettra à l'épreuve le courage de nos héros, mais aussi leur amitié et le sens même de leur voyage : le Dragon Smaug.

A ceux qui criait déjà au plantage, face à l’aspect candide du premier volume, simplement parce qu’ils avaient omis de lire le livre de Tolkien, mais également à ceux (dont je faisais partie !) qui pouvaient s’inquiéter d’une adaptation en trois partie, alors que le premier s’arrêtait exactement à la moitié du livre, Peter Jackson répond avec une redoutable cohérence et un sens de la narration rarement égalée. En effet, le réalisateur donne un sens à sa vision en intégrant de manière plus significative, « Les Appendices » (Ecrits sur lesquels Tolkien s’est appuyé pour écrire la trilogie du Seigneur des anneaux) pour faire une sorte de passerelle entre les Aventures de Bilbon et celles de Frodon 80 ans plus tard.

Le réalisateur change radicalement de ton et s’écarte petit à petit du l’histoire enfantine, dont le ton était très appuyé dans la première partie du livre pour ne garder que le côté plus sombre de la deuxième partie. Une partie sombre qui devrait du même coup prendre le pas dans le troisième volume tant la fin du roman appuie sur le côté obscur des héros (mais cela reste une autre histoire, à découvrir en fin d’année !). Ici, Jackson prend des risques, se permet de créer de nouveaux personnages : Tauriel et d’en faire venir d’autres qui n’apparaissaient pas dans le roman : Legolas, pour qu’au final l’ensemble se révèle d’une redoutable cohérence et parvienne à nous faire entrevoir toutes l’alchimie d’un ensemble qui prend forme devant nous.

Et il est vrai que tout le génie de la mise en scène du réalisateur Néo-Zélandais nous saute au visage dans cette fresque fantastique, rythmée, aux plans magnifique et à la narration ciselée avec justesse. Rien n’est laissé au hasard, le monde naissant de Tolkien apparait avec toujours autant de beauté et de démesure. Ancré dans les paysages de Nouvelle-Zélande les aventures de Bilbon et de ses amis prennent toujours autant de relief. Et que le film soit en 3D ou en 2D, le résultat est spectaculaire et passé la nostalgie du générique qui nous entraine plusieurs années en arrière, on se laisse facilement embarquer dans cette univers entre lumière et obscurité.

Côté distribution Martin Freeman (Sherlock) nuance un peu plus sa composition, en faisant évoluer son personnage. Bilbon n’est plus un Hobbit sympathique, à l’esprit un peu lunaire, il devient un redoutable adversaire pour ses ennemis. Instinctif et blessé parfois par l’attitude de Thorin et marqué par la rencontre avec Smaug. Même constat à faire avec Richard Armitage (Captain America : First Avenger), le comédien continue sur sa lancée avec un personnage partagé entre l’appât du gain et le besoin de revanche, mais pour cette deuxième partie il amorce avec beaucoup de sensibilité les  différents paradoxes qui vont faire de lui un personnage redoutable dans la troisième partie.

En conclusion : « Le Hobbit : La désolation de Smaug » répond à toutes les objections que les fans, les néophytes et les autres pouvaient se poser sur les capacités toujours réelles et sérieuses de Peter Jackson à rendre cohérente son adaptation du livre de Tolkien tout en y insufflant d’autres inspirations pour que l’ensemble soit une parfaite passerelle entre les deux trilogies. Vivement le troisième volume ! 
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le travail titanesque fournis par l’équipe d’Andrew Lesnie afin de donner vie et corps à l’aventure est absolument magnifique et parfaitement mis en valeur. Les extérieurs de la Nouvelle Zélande et les décors de la terre d’Elrond sont d’une brillance rarement atteinte et justifie à eux seuls des éloges.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Non
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Finnois
Oui
Non
Non
 
 
 
Côté son en revanche, la piste DTS-HD Master Audio 5.1 est de très grande qualité, et même si l’on trouve parfois une légère faiblesse dans la dynamique et dans la spatialisation, avec une musique un peu trop présente, l’ensemble reste toute de même une véritable immersion du spectateur dans l’aventure du film.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Les Blogs Vidéos
Peter Jackson est véritablement un homme extraordinaire. En plus d'avoir cette vision unique de la transposition à l'écran d'un monde fantasmagorique peuplé de dizaines de personnages, il doit comprendre tous les corps de métier qui permettent de donner vie à cet imaginaire. Non seulement ses journées sont tiraillées dans des dizaines de validation de toutes sortes (les documents bonus de cette édition mettent parfaitement en valeur cet enjeu), par les enjeux directs et indirects du tournage… et il trouve le temps de structurer les bonus qui égrènent chaque édition du Seigneur des anneaux ou du Hobbit. C'est donc Jackson lui-même qui présente de nouveau les blogs vidéo qui composent en partie les bonus de cette édition.


Plusieurs nouvelles thématiques sont proposées, permettant d'éviter un sentiment de déjà vu en parcourant ces nouvelles heures de documents.
Ainsi les trois premiers blogs (numéroté 11, 12 et 13) permettent de comprendre les enjeux des inserts. Ce sont les séquences à tourner pour finaliser la liaison des séquences principales ou, comme parfaitement illustré dans le premier document, pour pallier à des contraintes climatiques qui ont empêchées de tourner correctement les séquences prévues. 18 mois peuvent séparer le tournage principale de celui des inserts et les enjeux sont multiples, notamment ceux du maquillage et du placement des décors.


On découvre alors comment les différents artistes et techniciens opèrent pour qu'à l'écran rien ne permettent de déceler le subterfuge. On découvre également la galère des responsables du casting qui doivent partir à la recherche de dizaines de figurants… qui peuvent avoir déménager ou pris 20 kg comme on peut le voir avec amusement.



Le 4ème blog (numéroté 14) proposé permet de rencontrer le compositeur de la BO Howard Shore
. L'occasion d'en apprendre un peu sur la méthode du compositeur et de découvrir de belles images des répétitions et de l'enregistrement de cette belle partition.




En dehors des blogs, le réalisateur propose un document intitulé "Peter Jackson vous invite sur le tournage". D'une durée d'une quarantaine de minutes il propose de comprendre comme se structure une journée type de tournage. Le document pioche ainsi des images issues des 240 journées de tournage pour montrer de 4h du matin à la nuit comment se rythme les journées, ce qui doit être prévu, fait , vérifier, ranger, monter, démonter… le document se révèle passionnant. Bonne humeur, intense concentration, discussions, tensions, attente, moments de solitude ou de convivialité… nous découvrons stupéfait la vie d'un millier de personnes dans une entreprise ou l'improvisation ne doit jamais s'inviter.

Un second document de 37 minutes est en fait la retranscription d'un évènement en direct intitulé "Evènement live : dans la salle de montage". Jackson nous accueille dans son "bunker, petit immeuble ou durant des mois il réalise la postproduction du film.




A noter également le clip vidéo "I see fire" et les bandes annonces du film, du premier opus et des jeux vidéo Lego et Les royaumes de la terre du milieu finalisent le contenu des bonus.