Carrie la vengeance

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Carrie
Genre
Pays
USA
Date de sortie
30/04/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Kevin Misher
Scénaristes
Lawrence D. Cohen, Roberto Aguirre-Sacasa
Compositeur
Marco Beltrami
Edition
Standard
DureeFilm
100
Support
Critique de Guillaume Simon
L'histoire
Entre les harcèlements quotidiens dont elle est victime au lycée et la terreur qui l'attend chez elle, la jeune Carrie vie seule, renfermée, timide et dans la crainte perpétuelle d'une mère au bord de la folie. Après une humiliation particulièrement violente, elle se met soudain à développer d'étranges pouvoirs. Continuant de subir jour après jour les affronts de ses proches, elle se rapproche peu à peu du point de rupture...

Critique subjective
Les remakes ont mauvaise réputation. En effet, pour les cinéphiles, rien de pire que de voir ses classiques revisités, et chaque annonce entraine son lot de spectateurs indignés. C'est oublier que Scarface... est un remake. The thing, Ocean's eleven, Les nerfs à vifs... sont des remakes. Les reprises d’œuvres aussi cultes que Massacre à la tronçonneuse ou Infernal affairs ont tout deux donné d'excellents films. Sans compter les faux remakes. Un film comme Avatar peut sembler être une œuvre originale de prime abord, mais que serait-il sans Pocahontas ou Danse avec les loups dont il pille allègrement la structure ou l'idée même du scénario.  Non, un remake n'est pas (forcément) une pâle copie. Tout dépend de l'approche qu'on a du film, des directions prises. Si l'on donnait le même scénario à des réalisateurs aussi différents que James Cameron, Woody Allen et Terrence Malick, on aurait trois films partageant la même intrigue mais en même temps complètement différents. Bref, attaquer un remake pour son statut de remake est plutôt une mauvaise idée.

Nous voici donc avec la reprise de Carrie, qui aura fait grincer des dents à son annonce (rires) et qui n'est pas la suite du Dentiste de Brian Yuzna (re-rires). Classique de l'horreur, réalisé par Brian De Palma à l'heure où il savait encore faire de bons films, l'original aura marqué les esprits et lancé la mode des adaptations de Stephen King. Problème : dans ce cas précis un remake était loin de s'imposer contrairement à, par exemple, La colline à des yeux qui était, à la base, un film assez mauvais. Pourtant, le métrage avait sa chance, si comme, par exemple, La mouche de David Croenenberg, où le réalisateur avait su apporter un point de vue neuf et personnel sur une intrigue pourtant identique... Il n'est est évidement rien. Ce Carrie, la vengeance se révèle au contraire un parfait guide de ce qu'il ne faut pas faire en la matière.

Le film, en effet, se contente de singer maladroitement son ainé. Même structure, même séquences traitées de la même façon, inventivité zéro. L'histoire aurait pu être réactualisée, il n'en est rien (hormis l'aspect pervers des réseaux sociaux, thème à peine survolé). Double problème, tout y est moins bon. En plus d'une mise en scène à la ramasse, complètement surpassée par l'original (voir l'absence de tension lors du climax final) le film peine à donner la moindre profondeur à ses personnages, la faute en incombant en partie des une brochette d’interprètes tout simplement mauvais. Entre une Chloé Moretz plutôt mal à l'aise dans son rôle, une Julianne Moore à fond dans la caricature et une pléiade d'étudiants anonymes, dont on aura retenu aucun nom à la fin du film, on est servi. Plusieurs séquences sentent en outre le remplissage grossier, à l'image d'une longue séquence expliquant quand, comment, où et de quelle façon les étudiants iront récupérer le fameux sceau plein de sang... passionnant !

Mais surtout, de bout en bout, on sent le projet opportuniste, le film de producteur uniquement destiné à capitaliser sur "la marque". D'un manque de personnalité flagrant, totalement insipide, liant des scènes artificiellement glauques et des passages campus dignes d'une série TV à une poignée de séquences se voulant choc lancées telles des cacahuètes pour le public attendant sa dose de sang (il sera déçu), Carrie, la vengeance n'offre au final qu'ennui et déception.

En conclusion
Même en oubliant l'original (qui reste une leçon de mise en scène 38 ans après sa réalisation), ce Carrie, la vengeance reste un film raté qui, avec ses allures peu glorieuses de teen-movie, passe à côté d'à peu près tout ce qu'il entreprend. Interprétation à la rue, intensité absente, l’ensemble du film semble un laborieux passage obligé pour arriver au climax, qui se paye d'ailleurs le luxe, lui aussi, de décevoir. Un échec presque total.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
D'un bout à l'autre du métrage, l'image de Carrie, la vengeance est d'une excellente tenue. La compression est solide et ne montre aucun signe de faiblesse dans les très nombreuses scènes de nuit, les couleurs sont vives ou ternes suivant la scène (le film dépend deux univers très différents) et la définition est nette. Du bon boulot !
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Chaque apparition des pouvoirs de Carrie est à lui seul une démonstration de ce que l'on peut faire de bien avec une bonne installation. Le climax est tout simplement dévastateur et représente d'ailleurs le principal intérêt sonore du film avec une utilisation de l'espace et un mixage au top. A préférer néanmoins en VO pour cause de version française un ton en dessous et de doublages moyens.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Des suppléments en demi-teinte. Plutôt nombreux, ils se révèlent en revanche parfois assez anecdotique.

- Scènes coupées et alternatives : Une poignée de scènes coupées et alternatives, dont une fin. D'un intérêt général assez faible.
- Attaque par télékinésie dans un café : Pour les besoins de la promo du film la production a réalisé cette caméra cachée. Un supplément plutôt amusant et original pour le coup.
- Le pouvoir de la télékinésie : Un reportage expliquant le concept de la télékinésie et la manière de l'illustrer dans le film. D'une durée ridicule, le supplément ne laisse pas le temps que l'on s'y intéresse.
- Commentaire de la réalisatrice Kimberley Pierce : un commentaire peu passionnant de la part de la réalisatrice qui a l'air d'aimer son film. C'est bien, ça fait déjà une personne.
- Le Making of : Making-of classique décrivant sur un vingtaine de minutes les différentes étapes de fabrication du film.