Julie est une jeune femme pétillante mais continuellement malheureuse en amour. Se faire larguer par coursier à son travail semble donc lui porter le coup de grâce. Mais le livre "Le bonheur, ça s’apprend" devient sa bible et elle en applique les conseils à la lettre au travail et en amour. Cette nouvelle lubie de "pensée positive" laisse sceptiques ses deux meilleures amies dont la vie amoureuse n’est pas non plus au beau fixe. Quand l’une, Louise, entretient une liaison secrète avec son boss, l’autre, Rose, subit le quotidien d’un couple en bout de course. Devenue cliente régulière d’une librairie où elle dévalise le rayon "épanouissement personnel", Julie va y faire des rencontres qui vont peut-être enfin changer sa vie…
Pour sa première réalisation, Melissa Drigeard s’attaque donc à la comédie sentimentale, dans laquelle les héros recherchent l’amour sans réellement le trouver et tentent par tous les moyens de donner un sens à leur vie. Une trame qui permet donc de nombreuses perspectives et notamment de se moquer, un avec un certain respect toutefois, des nombreuses médecines alternatives sensées nous rendre heureux et passionnés. Et dans l’ensemble le film répond totalement au cahier des charges, même si parfois il se perd dans une mise en scène un peu trop décousue et un montage parfois surprenant qui prend à contre-pied le spectateur.
Après, rien de bien révolutionnaire, les héros oscillent entre caricature et tendresse, on comprend assez vit qui deviendra qui, qui fera quoi et qui finira avec qui. Tout ça en moins de 30 minutes ! Alors bien sûr ne tirons pas tout de suite sur la réalisatrice qui réalise là son premier long métrage, mais mettons plutôt en valeur les faiblesses d’un film qui ne réussit pas tout à fait à nous transporter et à atteindre son but affiché : « Nous rendre heureux ». D’abord parce qu’il y a beaucoup de longueur dans cette comédie, des moments de flottement qui alourdissent sensiblement le rythme, comme la scène de « La partouze », qui traîne un peu trop en longueur et qui aurait mérité plus de coupure pour être plus efficace. Idem avec la relation entre Julie et l’homme de sa vie prennent tant de détours et de contours que l’on finit par se lasser.
Côté distribution d’ailleurs, les deux acteurs principaux n’en font pas des tonnes mais on tendance à faire dans la redondance. Particulièrement Alexandra Lamy et Jean-Paul Rouve, qui n’en finissent plus de jouer entre visage larmoyant et regard amoureux, sans jamais réellement nous embarquer dans l’aventure. Les deux comédiens, semble s’ennuyer à l’écran et cela devient rapidement gênant. D’autant que le scénario ne les aide pas particulièrement.
En conclusion, « Jamais le premier soir » est une comédie romantique assez propre sur elle, mais qui ne tient malheureusement pas ses promesses de nous rendre heureux. Tout au plus le film se regarde sans indifférence mais pas non plus avec passion.