Oldboy

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
28/05/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Doug Davison, Roy Lee, Spike Lee,
Scénaristes
Mark Protosevich
Compositeur
Roque Baños
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
104
Support
Critique de Guillaume Simon
L'histoire
Joe Doucett, un publicitaire cynique, égoïste et alcoolique, divorcé et père d'une petite fille de trois ans dont il peine à s’intéresser est enlevé un soir de beuverie en pleine rue. Se réveillant dans une chambre d'hôtel, il y restera séquestré pendant 20 ans. A sa libération, aussi subite que son incarcération, sa seule obsession sera de découvrir qui l'a enfermé, et pourquoi.

Critique subjective

Drôle de projet que ce Oldboy. Le film de Park Chan-wook était encore tout frais dans nos petites têtes et nous venions tout juste d'oublier l'affront que Quentin Tarantino lui avait infligé à Cannes en lui agitant le prix suprême sous le nez pendant deux semaines avant d'en faire une récupération politique à la gloire de Michael Moore, que le remake était déjà en marche. D'abord promis à Steven Spielberg et Will Smith avant de passer de mains en mains (notamment celles de Danny Boyle qui aurait pu apporter une vision neuve au projet de par son style épileptique) le film atterrit finalement dans le giron de Spike Lee, en total désœuvrement depuis des années et qui passait jusqu'alors son temps à ressasser ses succès passés et à insulter Tarantino (tiens, le monde est petit). Pur film de commande, Oldboy demandait une personnalité forte et une direction différente de l'original pour s'en démarquer. Manque de chance, Lee a choisi la facilité.

Et c'est là tout le paradoxe. Formellement, ce Oldboy version 2013 est plutôt un bon film. Bien interprété, correctement réalisé, tout aussi violent et inculant une conclusion presque aussi malsaine que son grand frère (bien que différente) il est plein de qualités. Mais à quoi bon tourner un remake si c'est pour refaire le même film ? Le propos est identique, les mises en situation également, les mêmes personnages ont les mêmes fonctions et servent les mêmes buts et on ne peut pas non plus avancer que le film s'adapte à son public (occidental) tant il singe même la direction artistique de la version 2003. Et les quelques rares éléments qui changent sont des erreurs grossières (évacuation de l'aspect dramatique et mélancolique au profit d'une vengeance plus basique et frontale, antagoniste dénué de charisme et de mystère). Forcément du coup, on cherche l'intérêt...

Et.... non. On cherche et on ne trouve pas. D'une certaine manière ce Oldboy fait penser au Psycho de Gus Van Sant (remake plan par plan du Hitchcock). Le même film, un peu différent. Une sorte de curiosité sans grand intérêt mais qui se regarde sans déplaisir au bout duquel néanmoins on se demande si on a pas perdu son temps. Mais peut-être est-on passé à côté d'autre chose. De nombreuses rumeurs font état d'une version plus proche des trois heures, de séquences allègrement coupées (la fameuse bagarre dans le couloir, pour le coup vraiment bien balancée, a été charcutée). Ce bruits proviennent-ils d'une véritable director's cut ou d'une simple work in progress ? Même si au vu des images restantes on peine à entrevoir le chef-d'oeuvre mutilé on ne le saura sans doute jamais, ou pas avant longtemps et il faudra se contenter de ce film-ci, avec ses qualités et ses défauts, dont le principal est d'être assez vain.

En conclusion

S'il avait été une œuvre totalement originale, Oldboy aurait sans doute marqué fortement les esprits de par ses partis-pris radicaux pour un film hollywoodien. Il n'arrive pourtant jamais à dépasser son statut de remake. Ni une relecture, ni même une timide réinterprétation, le film peine à trouver sa propre voie. Les spectateurs ne connaissant pas le chef-d'oeuvre de Park Chan-wook pourront facilement être séduits, les autres n'y verront qu'un exercice habile mais futile.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
L'image, tout comme la partie sonore, impressionne par sa qualité pour un film ayant eu une si faible visibilité en salle. Qu'il s'agisse de la palette de couleurs, de la définition ou de la précision, le résultat est excellent.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste sonore claire et bien équilibrée. Des effets pas si fréquents mais bien placés et une musique bien mise en valeur. Le doublage français est tout à fait correct mais la piste anglaise est en tous points supérieure. Un travail solide.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 5 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making-of ridicule de 2 petites minutes et reportage tout aussi court sur Josh Brolin sont les seuls suppléments disponible. A ce compte-là, autant ne rien mettre...