Zarina, la fée chargée de veiller à la sécurité de la poussière de fée, décide par lassitude de tout abandonner, d’emmener avec elle un peu du précieux trésor et de se lier avec la bande de pirates qui sillonne les mers environnantes. Pour Clochette et ses amies les fées, c’est le début d’une nouvelle grande aventure où tous leurs pouvoirs vont se retrouver chamboulés sous l’effet d’une certaine poudre bleue. L’absence de maîtrise entraîne les pires catastrophes et la situation s’avère d’autant plus critique que les pirates cherchent désormais à gagner la Vallée des Fées…
Créé en 1953, dans le long métrage d’animation « Peter Pan », la Fée Clochette a su trouver au fil des années une place particulière dans le cœur des enfants. Une position qui n’était pas resté étrangère à John Lasseter. En effet, le patron de l’animation du Studio Disney s’intéressa de plus prêt à Clochette et lui offrit sa propre série de film d’animation, en se basant sur ce que John Barry avait écrit dans son conte : « Les fées naissent du premier rire d’un nourrisson ». Cantonner dès le départ au marché de la vidéo, les films d’animations ont immédiatement rencontrés le succès auprès des petites filles. Il était donc quasiment logique de la voir pousser les grandes portes du cinéma.
Et pour son deuxième film sur grand écran, les auteurs ont préparé à « Clochette », une nouvelle aventure sur mesure dans lequel elle n’a pas forcément le rôle le plus central, mais où l’on commence à entrevoir les raisons pour lesquelles certains personnages sont devenus incontournable dans le conte de John Barry. A commencer par le crocodile et sa poursuite insatiable du capitaine Crochet, ce dernier déjà fourbe et mesquin avant que Peter Pan ne vienne lui couper la main et la donner à manger au crocodile et ainsi de suite.
Le film ne vient bien évidemment pas révolutionner le genre, mais il a le mérite de ne pas prendre les enfants pour des imbéciles. En respectant les codes du genre avec des personnages hauts en couleurs, amusants et complémentaires, les animateurs et les scénaristes continuent de distiller un discours écologique, où les petites fées doivent apprendre à se soutenir, même lorsque l’une d’elle s’écarte du bon chemin. Une corporation où la loyauté, la bonté et la solidarité sont indissociable du quotidien.
L’ensemble est réalisé avec autant de simplicité que de maitrise. Quelque soit son âge, on ne reste pas insensible au charme de ce dessin animé qui entraine le spectateur dans un univers soigné de couleurs et d’animation remarquable. D’ailleurs, comparé au précédent film « Clochette et le secret des fées », l’histoire apparait mieux construite, plus cohérente et l’utilisation des repère au film « Peter Pan » en font un divertissement intelligent et parfaitement bien écrit.
En conclusion, « Clochette et la fée Pirate » confirme le passage réussit des aventures de la petite fée de Peter Pan, dans ses aventures sur grand écran et montre tout le potentiel de la licence. Les enfants, mais aussi leurs parents plongent aisément dans l’univers de cette nouvelle aventure colorée pleine de bonne humeur et de tendresse. On regrettera toutefois des chansons un peu pénibles à écouter qui aurait pu bénéficier d’un peu plus d’énergie pour être réellement emballantes.