Alors que l’ouragan Katrina frappe la Nouvelle-Orléans, un jeune père doit lutter pour la survie de son bébé prématuré dans un hôpital déserté de tous… ou presque.
Alors voilà, l’exemple type d’une film dont on aimerait dire beaucoup de bien, particulièrement pour la mémoire de Paul Walker, récemment disparu. Et il y a plein de raison qui pourrait justement nous amener à en dire du bien : Le sujet, celui d’un homme qui lutte pour la survie de son bébé, dans un hôpital déserté pendant l’ouragan Katerina. La prestation d’un acteur, qui semble décidé à s’écarter du chemin des films d’actions.
Et la première partie laisse supposer, en effet un film à la hauteur de l’attente, car le scénario, ne laisse rien au hasard, on y voit la détresse d’un homme qui vient de perdre sa femme, et qui apprend que son bébé doit encore lutter pour survivre dans un respirateur. L’écriture n’oublie pas le contexte tendu d’une région frappé par un ouragan particulièrement violent qui doit évacuer ses habitants et faire face aux urgences. Et puis après il y a la coupure d’électricité, le silence assourdissant et la peur de ne pas réussir.
Seulement le réalisateur qui vient des films d’horreur, ne semble pas décidé à faire dans la finesse et se fiche des incohérences, comme celle d’un générateur qui malgré un nombre incalculable de tour d manivelles reste à 1.30, ou encore un hôpital évacué, excepté le service des grands prématurés. Bon on est prêt à tout à accepter, mais dès lors que le réalisateur dérive vers un message aussi malsain qu’insultant pour la population qui a payé le plus lourd tribut lors de l’ouragan, la limite est franchi et toutes les bonnes intentions du spectateur sont abandonnées.
Car toute la première partie se passe dans une cohérence plus ou moins discutable, mais d’un seul coup, on voit un premier personnage arriver, menaçant, mais pas trop, un peu humain quand même, précisant : « le pire est à venir ! », et quelques minutes plus tard une bande de jeunes hommes noirs, sans foi ni loi arrivent et sont prêt à tuer peu importe ce qui arrivera. Alors il faudrait juste rappeler au réalisateur que la communauté afro-américaine à payer de sa personne plus que toutes les autres populations de Louisiane, notamment par l’absence de réaction d’une gouvernance bien plus occupé à protéger ses intérêts qu’à sauver la vie de milliers d’Afro-Américains. S’il voulait en rajouter un peu plus sur « les méchants noirs » il n’était pas nécessaire de situer le sujet de son film en Louisiane où les plaies sont encore si béantes. Mais il devient réellement insupportable de mettre systématiquement dans le rôle des méchants une population qui aimerait bien croire que ce grand pays en a fini réellement avec la ségrégation.
En conclusion, il n’y pas grand-chose à dire de « Hours » si ce n’est la composition tout de même remarquable de Paul Walker. L’acteur donne une autre dimension à son personnage et s’il ne va pas encore assez loin, on pouvait d’ores et déjà imaginer une grande carrière à ce comédien. Pour ce qui est de la réalisation Eric Heisserer devrait apprendre à faire autre chose que des films lourds et indigestes