Godzilla

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
17/09/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Thomas Tull, Jon Jashni, Dan Lin, Roy Lee, Brian Rogers et Mary Parent
Scénaristes
David S. Goyer, Max Borenstein, Dave Callaham, Drew Pearce et Frank Darabont
Compositeur
Alexandre Desplats
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
123
Support
Critique de Emmanuel Galais
Godzilla tente de rétablir la paix sur Terre, tandis que les forces de la nature se déchaînent et que l'humanité semble impuissante...

Avec « Monsters », le réalisateur nous avait fait preuve d’un incroyable sens de l’esthétique, et d’un talent multicartes particulièrement bien aiguisé. C’est certainement la raison pour laquelle les dirigeant de Warner lui ont donné carte blanche pour redonner vie au monstre asiatique le plus célèbre de la planète « Godzilla ». Et le choix fut particulièrement judicieux, car le réalisateur, loin de l’esprit pompeux et grotesque d’un Roland Emmerich (Godzilla, 1998), s’est intéressé aux origines de ce monstre, à sa signification première et éventuellement à la métaphore qui pourrait éventuellement s’en détacher, actuellement dans une société qui ne semble toujours pas prête à faire les efforts nécessaires pour préserver son environnement.

Le réalisateur avait déjà aborder ce thème dans « Monsters » en mettant les hommes dans une position inverse que celle des sauveurs de l’humanité, mais plutôt, dans le rôle des créatures incapable de maitriser les éléments qui se déchainent et qui doivent s’en remettre à la nature et à ses créatures pour sauver l’espèce. En revenant sur les origines du monde, Gareth Edwards a compris, que Godzilla, n’était pas seulement un monstre destructeur, il était avant tout une matérialisation de l’enfer d’Hiroshima et de Nagazaki, qu’il pouvait être éventuellement le bras armé de la nature pour rappeler les hommes à l’humilité et les ramener à la retenue dans leurs conflits.

Alors évidemment, les « pisse-froid » en tout genre pourront estimer que le monstre n’est pas suffisamment présent à l’écran, que les gens parlent beaucoup, que le synopsis est ridicule, mais lorsque l’on s’intéresse de plus prêt à la naissance du monstre, à ce que les réalisateurs et studios voyaient en Godzilla, on se rend très rapidement compte que le réalisateur redonne enfin toutes ses lettres de noblesses à la créature. D’autant qu’il serait injuste de ne pas souligner la mise en scène rigoureusement inventive de Gareth Edwards, comme le fameux saut H.A.L.O., à la fois lyrique et dantesque, ou encore le combat entre Godzilla et l’une des deux créatures. Edwards parvient garder une énergie et une pression sur le spectateur, susciter l’envie, l’excitation aussi et parfois le désarroi, notamment lorsque le premier monstre apparait. Une manière pour lui de briser les aprioris pour mieux reformater le spectateur dans sa création. De la même manière que dans son précédent film, Gareth Edwards, rend hommage à Spielberg et s’inspire des « Dents de la mer », en ne montrant pas trop le monstre pour mieux laisser la suggestion faire son œuvre.

Côté effets spéciaux, cette fois-ci le réalisateur a laissé la place a toute une équipe de graphiste et de technicien pour imaginer un monstre qui serait un subtile mélange entre dragon de Komodo et Ours brun. Le résultat est saisissant, à la fois attirante et terriblement repoussante, la créature se dévoile doucement comme le ferais un ours, et l’effet est remarquablement bluffant. Même constat, concernant le cri de la créature conçu par Akira Ifukube (La légende de Zatoïchi), qui fit glisser un gant de cuir enduit de résine sur des cordages de contrebasse, dont la distorsion donna ce son si particulier.

En conclusion, Gareth Edwards réussit un coup de maître en redonnant vie à « Godzilla ». le réalisateur à l’intelligence de s’inspirer des origines du monstre, de le remettre à sa place initiale et surtout de ne pas considérer l’espèce humaine comme la gardienne du temple. Avec une mise en scène inventive et rigoureuse, Edwards nous entraîne dans un film parfaitement maitrisé porté par un scénario intelligemment écrit, ce qui est rare dans ce type de programme.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
L’édition limitée contient le film en Blu-ray 2D et en version 3D. La qualité est saisissante avec une image profonde et piquante qui donne toute sa valeur au travail fourni par l’équipe du film. Les couleurs sont magnifiquement tenues et les contrastes profonds pour mieux donner une certaine profondeur à l’ensemble. La texture soignée du film apparaît avec beaucoup de finesse et donne ainsi une vision du spectacle particulièrement remarquable, notamment en ce qui concerne la créature elle-même.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Digitale DTS-HD Master Audio 7.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix sont magnifiquement mises en valeur, particulièrement lors des scènes d’action ou des effets sonores qui fourmillent dans le film. Il suffit surtout d'entendre l'arrivée des Hélicos ou encore le cri des créatures pour s'en rendre compte.  La piste 7.1 donne encore plus de clarté à l’ensemble, même si l’on peut parfois regretter une légère baisse de volume dans les scènes de dialogues. Le spectacle est grandiose dans tous les points. C’est une excellente nouvelle !
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté bonus l’ensemble des dossiers Top secrets du film : « Monarch : la société MUTO », « Opération Lucky Dragon », « La révélation Godzilla ». Ce sont en fait les versions complètes des différents reportages et annonces vus dans le film.

Puis trois Making of, autour de la création du film, particulièrement bien documentés. Chaque métier est mis à l’honneur, de la conception de Godzilla et des autres créatures, à celui des décors en milieu extérieur ou en studio. Le réalisateur et le reste de l’équipe reviennent sur les conditions de tournage, les difficultés et les réussites.