La planète des singes : l'affrontement (Blu-ray)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Dawn of the Planet of the Apes
Pays
USA
Date de sortie
03/12/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Peter Chernin, Dylan Clark, Rick Jaffa, Amanda Silver
Scénaristes
Mark Bomback, Rick Jaffa, Amanda Silver
Compositeur
Michael Giacchino
Edition
Standard
DureeFilm
130
Support
Critique de Guillaume Simon
L'histoire
Dix ans après les évènements décrits dans La planète des singes, les origines, la situation est désespérée. La grippe simienne a décimé une bonne partie de l'espèce humaine qui n'ont plus l’électricité. Piégés dans un monde hostile ils font face à une véritable communauté de singes beaucoup plus adaptés à ce mode de vie. Même si une certaines forme de paix basée sur le vivre et laisser vivre règne, l'équilibre est fragile.

Critique subjective
Étirée en long, en large et en travers, la saga de La planète des singes avait perdu ton son sens, le zénith ce cette dérive artistique étant atteint avec le terrible film éponyme de Tim Burton, actionner idiot que le réalisateur de Beetlejuice dénoncera lui-même par la suite. C'est donc avec la plus grande méfiance que l'on attendait la nouvelle nouvelle nouvelle version, cette fois signée par l'inconnu Rupert Wyatt, qui est sortie en 2011. La surprise n'en fut que plus grande. En choisissant de raconter, comme c'est à la mode, les origines, le film donnait un éclairage nouveau sur cette histoire archi-râbachée. Pas exempte de défauts, avec principalement un traitement télévisuel particulièrement présent (on a l'impression de voir un condensé d'une saison d'une série TV) et une mise en scène faisant preuve de peu d'audace, la tentative de Wyatt remportait néanmoins l'adhésion grâce à son scénario malin en crescendo doté d'une puissance indéniable. Une voie toute tracée pour la suite, donc.

Exit Wyatt, voici Matt Reeves. Le pote de J.J. Abrams, réalisateur du célèbre et viral Cloverfield s'est impliqué dans le film pour plusieurs raisons. Le pognon, d’abord, mais aussi la passion. C'est en tout cas ce qu'il affirme. On a cependant pas beaucoup de mal à le croire tant son intérêt pour l'univers crée par le français Pierre Boule transparait au travers de ses interviews et de son film. Reprenant la suite plus ou moins directe (on fait tout de même un saut dans le temps de dix années) du film précédent, son Dawn of the planet of the apes (oublions le titre français, nullissime) gagne en ampleur, nous projetant cette fois-ci au lisière du grand conflit hommes vs singes à venir. La suite de la préquelle (!) pose ses jalons, un a un, conservant cette impression de montée en puissance qui faisait une grande part du sel du premier épisode. La tension est palpable est persiste jusque dans un final suivant la logique du blockbuster lambda, à savoir de l'action, des explosions et des combats, sauf qu'ici tout est amené avec logique.

En dix années, l'univers du film a changé. On passe en effet du monde qui singeait (...) notre réalité à un univers post-apo du plus bel effet. Particulièrement inspirée, la direction artistique l'est surtout par le jeu vidéo. En effet, si dix ans se sont écoulés dans l'histoire du film, seulement trois années séparent les deux épisodes. Juste le temps pour l'équipe du film de mettre la main sur l'incroyable jeu de Naughty dog, The last of us, source d'inspiration évidente de ce Dawn... Que l'équipe ait joué ou non au jeu, qu'elle n'ait eu accès qu'à des artworks ou qu'elle n'ait juste visité les locaux du développeur de Santa Monica, les ressemblances sont là. Tellement évidentes, tellement présentes qu'il ne peut s'agit du simple hasard. Même les personnages humains débordent de points commun avec ceux du jeu, allant même pour certains à partager le même prénom. Peut-on considérer ce point comme un véritable reproche ? En tout les cas souhaitons bonne chance aux cinéastes chargés de l'adaptation officielle du jeu qui devront redoubler d’effort pour ne pas sentir fortement le réchauffé.

Dawn of the planet of the apes c'est aussi des effets spéciaux étonnants, emmenés encore une fois par Andy Serkis, devenu un véritable gourou dans sa discipline. De pionnier ne sachant pas exactement ce qu'il devait faire Serkis est devenu une véritable référence dans son domaine, allant même jusqu'à porter la charge de la direction de certaines partie des films auxquels il participe. Mais se limiter à cet aspect serait aussi oublier l'essentiel. Andy Serkis est un sacré bon acteur. L'évolution de César, tout en subtilité, rend le personnage aussi attachant qu'intéressant. Une belle prestation qui n'a malheureusement aucune chance de recevoir la moindre récompense si ce n'est les Awards de niche qu'il récolte habituellement. Le reste du cast, sans impressionner autant, fait le job, finissant de donner corps et crédibilité à une histoire, et un film, particulièrement réussi.

En conclusion

Corrigeant certains des défauts du premier opus, cette suite donne dans l'ampleur l'action, sans pour autant laisser ses personnages sur la bas-côté. S'autorisant quelques audaces au passage, Matt Reeves nous propose un blockbuster bien au-dessus de la moyenne, expurgé de passages comiques idiots ou de punchlines gratuites et ne prend son spectateur ni de haut, ni pour un imbécile. Ça fait plaisir.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Un travail impressionnant. L'image est d'une grande précision, les couleurs, un rien ternes (volontairement), respectent ce que l'on avait pu voir en salle et la compression est au top. Une référence.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Que ce soit en anglais ou en français, les pistes sonores tabassent ! La dynamique est impressionnante, les basses pêchues... une vraie réussite.
La meilleure version, en DTS HD 7.1, est fort heureusement consacrée à la VO.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Une section suppléments bien remplie, chose devenue de moins en moins fréquente. Le contenu est, ce qui ne gâche rien, tout à fait intéressant et complet. Tout juste pourront nous regretter l'absence d'une option "play all" chère à Peter Jackson.

Commentaire audio de Matt Reeves : Un commentaire audio intéressant, riches en anecdotes et explications d'intentions. Matt Reeves est authentiquement passionné par le sujet et ça se sent.
Scènes inédites : Une poignée de scènes inédites sans grand intérêt, visibles accompagnées ou non des commentaires de Matt Reeves.
La genèse du film : Featurette revenant sur l’accueil du premier film et la direction prise par le script de cette séquelle, le tout accompagné d'interviews du cast technique et artistique.
Andy Serkis, créer un  César plus vrai que nature : Retour sur Andy Serkis, son travail, sa prestation. Bref, encore un reportage à la gloire d'un acteur et remplit de déclarations promotionnelles... sauf qu'ici c'est tout à fait mérité.
Des humains et des singes, le cast du film : On revient sur le cast "humain" du film. Soit les acteurs interprétant des humains.
L'univers du film : Description de la direction artistique de cette suite, particulièrement réussie.
La société des singes : Le pendant du reportage consacré aux humains, c'est cette fois aux singes que l'on s'intéresse.
Bouger comme les singes : On nous présente ici l’entrainement des acteurs, encore et toujours entrainés par le même type que l'on peut voir dans tous les making-of du Hobbit ou du Seigneur des anneaux.
Les effets spéciaux : Retour sur les étonnants effets spéciaux du film, réalisés par Weta. Du tournage à l'animation finale en passant par la phase de motion capture.
Le combat final : Focus sur la séquence du climax du film. Concept, tournage, effets spéciaux et musique.
Galeries photos : Conception, personnages, costumes et maquettes, autant du sujet passés au crible au travers d'une série d'images. Un bonus qui semble provenir des temps anciens.
Films-annonces : Les trois bandes-annonces du film.
Premières images du film Exodus : Comme le nom l'indique. Et ça a vraiment l'air chouette !