L'ours

L'histoire
Un ourson vient de perdre sa mère dans un accident, il se retrouve seul, mais pas pour longtemps. Sa route va croiser celle d'un grand ours mâle qui va l'adopter et lui apprendre toutes les leçons pour survivre face aux dangers de la nature, et surtout la menace humaine...

Critique
Est-il encore utile de présenter L'ours, le film aux 9 millions de spectateurs, adapté du roman The Grizzly King de James Oliver Curwood ? Pour ceux qui ne le connaissent pas, c'est un croisement entre Bambi et Le roi Lion, mais avec de véritables animaux, tourné sans trucage numérique, en décor naturel. 

L'histoire adopte le point de vue du petit ourson face à la perte de sa mère, à l'inconnu, aux dangers...dont le principal est l'Homme. Comme d'habitude, l'Homme est mauvais, il chasse pour le plaisir, mais l'Homme est aussi capable de rédemption, de respect envers sa proie. Ce respect, l'animal ne l'obtiendra qu'au prix d'une lutte acharnée, d'une résistance sans faille.
Toutes les émotions sont réunies dans ce film pour plaire à un public large, il y a de la tristesse, l'humour (la scène du champignon hallucinogène), la peur, l'émerveillement, l'attendrissement...Et tout cela est transmis principalement par les images, les bruitages et la musique. Il y a très peu de dialogues (uniquement pour les scènes entre les chasseurs), et point de Voix-Off. Malgré cela, on se prend d'affection pour ce petit ourson comme s'il était humain. C'est un véritable tour de force de la part du réalisateur et des dresseurs.

L'autre morceau de bravoure du métrage, c'est sa photographie, assurée par Philippe Rousselot (chef opérateur attitré de Tim Burton depuis ces dernières années) qui a su sublimer les paysages majestueux de la montagne. Chaque plan nous laisse bouche bée. Les bruitages qui occupent une grande partie du film, à la place des dialogues, sont également très réussis et contribuent largement à l'émotion et à la réussite du film.

Côté casting, ce sont nos amis à quatre pattes qui occupent le devant de la scène, logiquement. Et il faut saluer le travail remarquable des dresseurs pour rendre crédible ces comédiens poilus. Côté humain, c'est Tchéky Karyo qui incarne un chasseur brute, aux premiers abords, mais qui a un bon fond au final.

Conclusion
L'ours est un conte pour petits et grands, un Bambi qui rencontre Le roi Lion de Disney, mais le tout en "Live", avec des animaux de chair, d'os et de poils. Emotionnellement et cinématographiquement, c'est une réussite.

Tout comme l'image du Blu-ray de L'amant, celle de L'ours provient aussi d'un nouveau master 4K. Résultat, les mêmes qualités s'y retrouvent, à savoir une image extrêmement détaillée, respectueuse du support de tournage, sans retouches numériques, des détails jamais vu sur aucunes des éditions précédentes, de belles couleurs,  et des noirs profonds. La compression est au top, aucun artéfact à l'horizon. Ce Blu-ray mérite également la note maximale. Quel plaisir pour les yeux.

La VO et VF bénéficient de l'encodage DTS HD MASTER AUDIO 5.1. Sans prétendre rivaliser avec le mixage des films récents, les pistes HD du film proposent un mixage de très bonne qualité, avec un environnement sonore riche, et enveloppant. Les voix sont claires, les basses se manifestent dans les moments opportuns (les scènes de chasse). Le mixage met également en valeur la superbe musique composée par Philippe Sarde. Pour finir, on ne déplore aucun artéfact sonore durant tout le film.