Les habitants de Chester’s Mill luttent pour se libérer de leur cauchelmar, alors qu’un mystérieux étranger menace leur survie et que les provisions de nourritures diminuent. Big Jim, aveuglé par sa soif de pouvoir endosse le rôle de shérif de la ville. Et quelqu’un a découvert un chemin pour sortir du dôme…mais les autres, parviendront-ils à s’échapper aussi ?
Après une première saison qui avait sû capter l’attention du public, par une intrigue soignée et haletante, ne prenons de chemins détournés, les premiers épisodes de cette deuxième saison s’engagent assez mal. L’intrigue reprend les points marquants de la première saison et commence à s’enfoncer dans la redite plutôt que dans l’évolution. Loin de soutenir la qualité d’une série telle que « Lost », la deuxième saison s’ouvre sur un certain élagage dans la distribution. On découvre de nouveaux personnages, mais tout cela, à commencer par la première scène du premier épisode qui tourne en rond a du mal à passionner le spectateur.
Mais il faut bien le dire, la série se reprend au bout de quelques épisodes pour enfin redevenir captivante. D’abord par un ton résolument bien pensé, où les habitants et autres visiteurs occasionnels prisonniers de ce dôme ne sont pas forcément des images de vertus. Les petits secrets deviennent rapidement fragiles et la plupart des personnages commencent rapidement à évoluer dans une dérive de la nature humaine que l’on sait évidemment obscur. Car c’est d’abord là toute la force du scénario de la série que de faire évoluer à nouveau l’instinct de conservation primaire qui avait déjà poussé les personnages dans la première saison à perdre leur flegme.
Et c’est toute la force de la série : Le dôme devient un élément présent, source de toutes les questions mais également source de toutes les vérités. L’aspect fantastique appose d’un seul coup, une main sur les habitants qui les forces à la vérité et à l’humilité. Les auteurs en profitent pour nous dépeindre avec une finesse surprenante, pour une série de ce style, la nature humaine, dans ce qu’elle a de plus beau, mais aussi de plus mauvais. Enfin toujours dans les parallèles, les auteurs offrent une réflexion intéressante sur le chemin de la vie qui fonctionne de manière immuable : un être disparait quand un autre naît. Quelque soit les conditions et les ravages, la nature trouve sa voie et s’adapte toujours pour que l’équilibre soit toujours respecté.
Côté distribution, Dean Norris, que les fans de « Breaking Bad » connaissent, joue un conseiller municipal obscur et parfaitement crédible. L’acteur impose un style, un charisme et parvient à donner corps à son personnages avec beaucoup de précision. Le reste de la distribution est d’ailleurs sur ce même niveau, comme Mike Vogel (La couleur des sentiments) qui joue sur l’ambigüité ou encore Rachelle Lefevre (Confessions d’un homme dangereux), l’atout charme de la série qui ne démérite dans l’intelligence de sa prestation.
En conclusion, « Under The dome » est une série remarquable, fruit de l’association de Stephen King et de Steven Spielberg, dont la deuxième saison montrait dés le départ des signes de faiblesse, mais dont les risques d’accident industriel lors de sa diffusion aux Etats-Unis (une perte de plus de 50% de ses auditeurs en quelques épisodes), ont permit de forcer les auteurs à trouver de nouvelles intrigues plus cohérentes avec l’attente des spectateurs pour retrouver une audience acceptable et une fin de saison encore plus surprenante que la première.