Penny Dreadful Saison 1

Catégorie
Série TV
Genre
Pays
USA
Date de sortie
15/04/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Sam Mendes et Chris W. King
Scénaristes
John Logan
Compositeur
Abel Korzeniowski
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
431
Support
Critique de Emmanuel Galais
Dans le Londres de l'époque Victorienne, Vanessa Ives, une jeune femme puissante aux pouvoirs hypnotiques, allie ses forces à celles d'Ethan, un garçon rebelle et violent aux allures de cowboy, et de Sir Malcolm, un vieil homme riche aux ressources inépuisables. Ensemble, ils combattent un ennemi inconnu, presque invisible, qui ne semble pas humain et qui massacre la population...

Un peu d’histoire pour commencer : les « Penny Dreadful » furent des journaux bon marchés vendus pour un penny, dont les londoniens de l’époque Victorienne raffolaient et dans lesquels il était raconté des histoires de meurtres violents, d’enquêtes incroyables et de monstres assoiffés de sang. On dit même que c’est l’un des plus fameux « Penny Dreadful » : « Varney the Vampire » qui fut l’une des sources d’inspirations de Bram Stocker pour créer son comte Dracula. Il était donc assez naturel, qu’à un moment donné, Hollywood s’intéresse de plus prêt à ces nouvelles gothiques et horrifiques qui passionnèrent les londoniens, alors en pleine psychose : « Jack l’Eventreur ».

C’est donc à John Logan qu’incombe la lourde tâche de s’amuser avec tous les styles abordés par ces petits journaux. Et le monsieur, qui signe d’ailleurs le scénario  du prochain James Bond : « Spectre », a trouvé la bonne idée dans les plus grands succès de la littérature anglo-saxonne de l’époque notamment : « Frankenstein » de Mary Shelley, et « Le portrait de Dorian Gray » d’Oscar Wilde et bien sûr le « Dracula » de Bram Stocker. Parti de cette base, le producteur-Scénariste a donc tissé une toile où tout le monde se rencontre à Londres et s’unie pour combattre une redoutable créature nocturne qui sévit au cœur de la capitale Britannique.

Mais, surtout l’intelligence du scénario n’en oublie pas pour autant les traumas personnels de chacun des personnages, à commencer par Frankenstein et sa créature qui lui demande un service que le médecin n’est pas très enclin de lui rendre. Dorian Gray dont l’existence est liée à son portrait enfermé dans une pièce de sa demeure. Du coup la série ne cesse d’osciller entre les bases de l’histoire de « Dracula » et celle des autres personnages. Le tout dans une mise en scène très inspirée, qui s’est évertuée à retranscrire le plus fidèlement possible l’atmosphère sombre et paranoïaque d’un Londres gangrené par les écarts de fortunes et les faits divers sordides dès la nuit tombée.

Loin de s’interdire quoi que ce soit, la série n’hésite pas une seule seconde à utiliser les armes du film d’horreur, à y mettre ce qu’il faut de sensualité pour donner un sens à ces inspirations nombreuses qui ont permis l’élaboration soignée et minutieuse du scénario. Du coup le spectateur se laisse porter par les histoires et tremble au fil de sa progression.
La distribution y est bien sûr aussi pour beaucoup, à commencer par le trio : Eva Green (Whitebird) toujours aussi réjouissante en femme à double facette, Timothy Dalton a laissé depuis longtemps son costume de James Bond (qu’il ne mit qu’une seule fois) pour un rôle plus en nuance de père à la recherche de son enfant et prêt à se battre contre toutes les forces du mal, et Josh Hartnett (Pearl Harbor) fait un comeback réussit avec ce personnage de cow-boy plus complexe qu’il n’y parait. Mais c’est surtout les interprétations de Harry Treadaway en Victor Frankenstein, Reeve Carney en Dorian Gray et Rory Kinnear en Créature qui sont les plus surprenantes, à la fois de justesse et de nuances pour interpréter des personnages attirants et pourtant si obscur au fond d’eux

En conclusion, « Penny Dreadful » est une série absolument remarquable, que l’on peut visionner avec un plaisir non coupable. C’est l’occasion de plonger dans un Londres Victoriens angoissant et possédé par les fantasmes gothiques de ses auteurs. C’est surtout l’occasion de voir une distribution en accord parfait avec leurs personnages, sans caricatures ni hors sujet.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.78:1
Le support se révèle d’une redoutable efficacité pour donner du relief aux décors de la série. L’ensemble brille par une grande qualité qui permet au spectateur de plonger dans l’enfer de ce Londres Sombre et oppressant. Les contrastes  donnent finalement suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour lui offrir un certain volume, on peut ainsi aisément profiter de la minutie de travail fournie par les équipes pour donner du crédit au Londres Victorien. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté son la piste Dolby True HD 5.1 en VO fait des merveilles et plonge radicalement le spectateur au cœur de l’action. La dynamique est efficace et la spatialisation assure le spectacle des effets sonores qui viennent accentuer l’ambiance des épisodes. L’ensemble est minutieux et très bien travaillé. Dommage tout de même que la VF en Dolby Digital 5.1 soit moins précise.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté bonus, l’éditeur nous plonge à travers plusieurs featurettes dans les dessous de la conception de la série : « La Création des Costumes » , « Les animaux de Penny Dreadful », « Les notes de Production », mais aussi une bonne partie des bonus s’intéresse également aux influences de la série : « Les influences littéraires », « Le travail d’équipe » (Pour les décors), « Les Artisans » tout ceux qui ont participé aux petits détails de la série, « Le grand Guignol », ce type de théâtre très rependu à l’époque dans lequel on y voyait d’horrible créatures et des meurtres sanglants, « La prostitution et le sexe » est une visite des sites réputés de l’époque Victorienne pour la débauche et autres petits plaisirs. Et enfin « la science et la médecine », où de quelle manière la science a évolué et qu’elle pratique elle a utilisé pour cela.