Le juge

L'histoire
Hank Palmer, grand avocat de Chicago, revient dans sa ville natale de Carlinville pour assister à l'enterrement de sa mère. Il se retrouve également à devoir défendre son père, juge de la ville, accusé de meurtre.

Critique
Le juge est réalisé par David Dobkin, connu pour des films tels que Shanghai Kid 2, Serial Noceur ou encore Echange standard. Pour son sixième long métrage, il choisit de mettre en scène un drame familial sur fond de thriller judiciaire. 

On aurait pu craindre le pire, de la part d'un film qui aborde un sujet aussi sérieux et lourd que celui d'une famille décomposée qui essaie de renouer les liens, après le décès d'un de leurs membres. Mais cette crainte est dissipée dès les premières minutes du film, grâce notamment à l'interprétation de Robert Downey Jr., qui nous offre sont habituel registre de personnage cynique, sûre de lui et son humour pince-sans- rire. Biensûre, on n'évite pas les moments d'émotion, mais ceux-ci ne franchissent jamais la ligne rouge, pour tirer sur la corde sensible du spectateur. Ce qui rend un énorme service au film.

La réalisation, quant à elle, reste volontairement en retrait. Le réalisateur privilégie l'histoire et le jeu des acteurs, plutôt que d'essayer de nous impressionner avec des effets de caméra ou de montage. La musique de Thomas Newman sert également les propos du film, sans chercher à se mettre en avant.

Robert Downey Jr. essaie de casser son image de Super héros cool, et montrer qu'il peut jouer dans un autre registre. Il garde malgré tout ses tiques de Iron Man, mais nous montre aussi d'autres facettes de son jeu. Robert Duvall nous offre une performance hallucinante sans retenue, qui lui a valu une nomination aux Oscars. Enfin Vincent D'Onofrio, Vera Farmiga complètent ce casting irréprochable.

Conclusion
Le juge permet de voir Robert Downey Jr dans un autre rôle que celui de Super héros, et de revoir avec un plaisir certain Robert Duvall. Malheureusement il ne restera pas dans les mémoires, une fois le générique de fin passé pour la majorité des spectateurs.

Le Blu-ray, encodé en AVC au format 2.40:1, nous gratifie d'une belle et solide image, très proche de l'image diffusée en salle. Les noirs sont profonds, sans être bouchés. L'image est détaillée, surtout au niveau des plans de visage, avec une fine couche de grain pellicule, donnant une belle texture à l'ensemble. La compression reste discrète. A moins de prêter attention, aucun artéfact ne saute aux yeux.

Comme d'habitude chez l'éditeur, la VO est encodée en DTS HD MASTER AUDIO 5.1, et en Dolby Digital 5.1 pour la VF. Les amateurs de films d'action et gros spectacles sonores resterons tièdes devant cette piste VO HD, tandis que les autres apprécieront ce mixage 5.1 équilibré et subtile. Les effets sonores et la musique de Thomas Newman sont bien présents, non pas pour voler la vedette à l'histoire, mais pour l'enrichir.Tandis que les dialogues sont parfaitement clairs et audibles. L'ensemble sert merveilleusement le film.