Les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants.
Il y a des bonnes et de moins bonnes nouvelles dans ce nouvel opus des aventures de nos mutants préférés. La première bonne nouvelle notamment étant le retour à la direction de Bryan Singer qui (re)donne ainsi à la saga l’intelligence et la subtilité qui pouvait lui manquer dans les deux derniers épisodes précédents. Car même si « X-Men : Origins » avait réussit à donner un nouveau souffle à la naissance du mythe, le nouvel opus de Bryan Singer, inspiré de l’une des BD les plus soignées des mutants, se révèle beaucoup plus convaincant. Et contrairement à ce qui avait pu être dit en amont des projections, le film ne noie pas les spectateurs dans des allers et retours incessant entre le futur et le passé, bien au contraire, il continue l’exploration des origines pour mieux faire naitre une certaine cohérence avec les deux premiers volumes.
Le scénario a d’ailleurs l’intelligence de s’intéresser principalement aux liens qui unissent : Charles (Professeur Xavier), Erick (Magneto ), Wolverine et Mystique. A la fois cohérent et faisant fi de certains pavés marqués par les précédents épisodes, l'intrigue ne parvient toujours pas à larguer les incohérences du volet "origins" : Xavier mourrait à la fin de l’épisode 3, mais se trouve ici bien plus loin dans le futur, Magnéto créé son casque lors du premier film des X-Men, alors qu'encore une fois, Magnéto jeune récupère son casque volé dans le précédent volume. Et c’est peut-être cela la faiblesse de film, qui était déjà celle du précédent. Il semble inéluctable d’oublier le troisième, réellement raté, mais cela créé certaines incohérences. Des erreurs qui ne cessent de s’accumuler d’un épisode à un autre.
Côté mise en scène, Bryan Singer est en terrain connu, il considère les X-Men comme sa propre famille et cela se voit. Très soignée, incroyablement inventive, elle offre un spectacle magnifique qui en met pleins les yeux et évitent tout risque d’ennuie ou de longueur. Et cela est payant, l’esthétique est un peu plus soignée, pas toujours raccord avec les précédents films, mais cela passe quasiment inaperçu, Le réalisateur redonne une certaine couleur, à la fois sombre et en même temps magnifiquement soignée lorsque nous sommes dans les années 70.
Côté distribution, Michael Fassbender (12 Years a Slave) et James Mc Avoy (Le dernier roi d'Ecosse) forment toujours un duo cohérent en Erick et Xavier Jeune et la comparaison directe avec Ian McKellen (Le Seigneur des Anneaux) et Patrick Stewart (Ted 2), les créateurs historiques des personnages. Seule ombre au tableau, le tintamarre incessant des médias autour de la présence au générique d’Omar Sy. En fait le comédien d’ « Intouchables » apparait pas plus de 2 minutes durant le film dit deux mots et son rôle est aussi peu important que celui du balayeur des bureaux du professeur Xavier. En résumé s’il n’était pas là cela ne changerait strictement rien à l’histoire.
Avec 17 minutes supplémentaires, « The Rogue Cut Edition » apporte une vision certes identique à la version cinéma, mais plus précise avec ses 17 minutes supplémentaires. Comme Peter Jackson l’avait fait avec sa trilogie du « Seigneur des Anneaux », la version Rogue Cut (Malicia en VO) permet de mieux comprendre certaines approches du réalisateur et surtout certains passages clés du film.
En conclusion, « X-Men : Days of Future Past » est une réussite grâce à la mise en scène inspirée et inventive de Bryan Singer. Le scénario créé une véritable passerelle avec les premiers épisodes, et même si les 17 minutes supplémentaires apportent ce qu’il faut de clarification qui manquait à la version cinéma certaines incohérences (Toujours cette histoire de casque par exemple) laissent tout de même un petit goût de manque de précision.