Après avoir perdu Debbie, son amie d'enfance, dans des circonstances atroces, Laine tombe sur une vieille planchette Ouija dans la chambre de Debbie et tente alors d'y jouer pour dire "Au revoir" à la disparue… Pour l'heure, seul Pete, petit copain de Debbie, accepte de l'aider. Convaincue qu'il ne peut s'agir d'un suicide, Laine mène l'enquête et découvre que l'esprit convoqué par la planchette se fait appeler "DZ" et tient à poursuivre la partie coûte que coûte…Tandis que des événements de plus en plus étranges se multiplient, Laine sollicite l'aide de sa sœur cadette Sarah, de son amie Isabelle et de son petit copain Trevor.Peu à peu, les cinq adolescents se plongent dans l'histoire de la maison de Debbie et comprennent que leur amie n'était ni la première victime, ni la dernière. Et s'ils ne parviennent pas à refermer le portail qu'ils ont dangereusement ouvert, ils connaîtront le même sort que celle qui les a initiés au jeu de Ouija…
Les films d’horreur ont tendance à se ressembler les uns aux autres. Il y a bien des tentations plus ou moins malheureuses de renouveler le genre en utilisant les nouvelles technologies telles que dans « Paranormal Activity » ou en utilisant de la boucherie gratuite comme dans « Saw », mais, au final les codes restent les mêmes, si bien que lorsque l’on nous propose un film d’horreur qui reviendrait à un style plus classique, notamment celui de l’esprit frappeur, nous ne sommes pas surpris, mais espérons un peu de surprises et surtout une mise en scène à la hauteur du projet.
Et de ce côté-là « Ouija », ne manque pas d’intérêt. La mise en scène de Stiles White à qui l’on doit le scénario de « Possédée » ou encore « Prédiction » se veut volontairement sombre et presque suspendu en l’air comme ses esprits. Son introduction le prouve, d’ailleurs, il n’y aura pas de déferlement de monstres ou de corps démembrés, simplement une ambiance sombre, oppressante et des sonorités qui tiennent le spectateur rivé sur son siège. La musique aidant, le réalisateur nous expose son goût pour les films de genre, dans lesquels les esprits ne sont pas tous sympathiques, et en utilisant cette fameuse table de spiritisme, que les ados amateurs de paranormal, utilisaient dans un ancien temps il créé une licence qui devrait voir naître d’autres opus.
Pourtant, le film ne convainc pas totalement, notamment parce que le scénario est d’un classicisme désolant, avec des esprit maltraités dans leurs vies terrestres qui viennent forcément se venger. Le scénario ne parvient jamais à insuffler la moindre originalité dans la trame, on pourrait presque dicter pas à pas ce qui va se passer et dans quel ordre tant l'histoire est prévisible. Du coup si la mise en scène parvient à créer une ambiance elle n’arrive toutefois pas à effacer le manque d’imagination de son auteur.
Côté distribution, même constat les acteurs ne se sentent pas réellement investis. Les compositions, par exemple, d’Olivia Cooke (Bates Motel) ou de Ana Coto (Disconnected) sont fort peu convaincantes. Les actrices,de la même manière que leurs partenaires, récitent leur texte, miment la peur ou l’angoisse sans jamais être totalement dans la bonne tonalité. Bon, on le savait, quand même les films d’horreur ne sont pas forcément des films à oscar, mais il est préférable quand même que les acteurs sachent jouer un minimum. Ce qui n’est malheureusement pas évident dans ce cas là.
En conclusion, «
Ouija » est un film qui vaut surtout pour la qualité de sa mise en scène, mais pas particulièrement pour celle de ses acteurs ou de son scénario.