Dans la France du XVIIe siècle, les aventures d'Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan, quatre frères mousquetaires du Roi, sous les ordres du capitaine Tréville, déjouent les complots organisés par le comte de Rochefort et la mystérieuse Milady de Winter, après la mort de Richelieu.
Bon, alors il va falloir commencer par dire tout de suite la vérité, cette adaptation ne s’embarrasse pas du roman d’origine d’Alexandre Dumas. Il s’en sert de base et part ensuite dans tous les sens pour plonger nos héros dans des aventures rigoureusement taillées pour l’aventure. De ce côté-là, la série touche au but, puisqu’à chaque épisode, une nouvelle intrigue vient perturber le quotidien des gardes du roi Louis XIII. Et maintenant que le cardinal est mort, de nouveaux opposants aux rois et aux mousquetaires, à commencer par Rochefort et indétrônable Milady sont bien décidés à utiliser toutes les méthodes, même les plus viles pour arriver à leurs fins. Le scénario pioche dans l’œuvre de Dumas et y créé des intrigues annexes, sans trop de complexité pour pouvoir s’adresser à un public familial par forcément très enclins aux réflexions fondamentales.
Ce n’est pas du côté de l’adaptation qu’il faut reprocher quoi que ce soit, si ce n’est cette liberté entreprise, mais très assumé par son auteur, non c’est plutôt dans la description des personnages qu’il faut en effet se plaindre, car nos mousquetaires manques d’énergie, de vigueur et de robustesse, limite atones, ils sont très loin d’incarner l’aventure, le dynamisme tels que l’on s’en fait et surtout la solidarité qui les unissait. Même d’Artagnan, décrit comme un personnage pétillant de fougue, de courage et d’innocence, apparait ici bien trop souvent en retrait et le lien qui les unit à ses camarades de jeu apparait assez peu en évidence. Seul, le roi Louis XIII est suffisamment bien dessiné pour le faire apparaître comme un personnage un peu léger, portant une charge parfois trop lourde pour lui, mais une fois de plus, le scénario manque de mettre en valeur toute la subtilité du personnage, ses ambiguïtés et les liens qui l’unissait aux mousquetaires.
Et ce n’est pas dans cette deuxième saison que les choses vont s’arranger, certains combats sont mal chorégraphiés et rappellent les mauvaises heures de la télévision. Avec des coups mal donnés, des attentes interminables entre chaque relance, des acteurs qui en font des tonnes et ainsi de suite. Sans parler des intrigues qui ne s’embarrassent même plus des repères historiques, et n’hésitent pas à mélanger les époques.
En fait le réel problème des « Musketeers » c’est qu’on n’arrive pas totalement à se prendre au jeu. La mise en scène est fluide, les combats sont parfois efficaces, les décors sont soignés, les lumières travaillées, mais le scénario ne parvient jamais à trouver une accroche sensible qui puisse nous capter, malgré des efforts scénaristiques évident au fil des épisodes. A chaque fois, on reste surpris par le soin apporté aux environnements, mais les personnages ne sont pas assez sculptés pour nous passionner et les intrigues sont parfois un peu trop simplistes pour réellement nous embarquer. Il faut attendre les quatre derniers épisodes pour réellement se prendre aux jeux.
Et côté distribution, le constat est le même, les personnages ne sont pas mauvais, ils sont simplement un peu trop banals : Luke Pasqualino (D’artagnan) est remarquable dans les combats, séduisant comme il doit l’être, mais sa place est mal définie durant toute la saison. Même constat avec Tom Burke, Santiago Cabrera et Howard Charles respectivement Athos, Aramis et Porthos, dont les compositions ne parviennent pas à donner suffisamment de corps aux personnages pour que l’on puisse les identifier au premier coup d’œil.
En conclusion, pour sa deuxième saison « The Musketeers » s’enfonce un peu plus dans le léger et le mal ciselé. On ne parvient toujours pas à totalement identifier chacun des mousqeuetairesn, hors mis D’Artagnan, et leurs rôles restent toujours éloignés de ce que l’on s’imagine dans l’inconscient collectif. Mais cette fois ci c’est surtout la mise en scène qui laisse à désirer et ne nous inspire pas vraiment. Espérons que la saison 3 viendra arranger tout cela !