Mad Max Fury road

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
09/10/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
George Miller, Doug Mitchell
Scénaristes
George Miller, Brendan McCarthy, Nick Lathouris
Compositeur
Junkie XL
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
120
Support
Critique de Guillaume Simon
L'histoire

Histoire d'un aller et retour. Dans un monde post-apocalyptique, tout n'est que chaos. Les denrées les plus convoitées, le pétrole, et surtout l'eau, sont contrôlées du haut de sa citée par le tyran Immortan Joe, qui garde la mainmise sur son peuple le desservant à son bon vouloir. Un jour pourtant, Furiosa, d'un de ses lieutenant, se rebelle et, enlevant ses "pondeuses" - femmes esclaves utilisées pour la reproduction - part vers une terre verte promise, souvenir de son enfance. Bientôt accompagnée de Max, un homme solitaire torturé par son passé, et poursuivie par Joe et son armée déchainée, elle part en quête de survie, et de rédemption.

Critique subjective

18 ans. C'est le temps qu'il aura fallu à George Miller pour concrétiser le quatrième volet de Mad Max, entre la première émergence de la volonté à faire le film à sa sortie effective en salle. Même si on ne parle pas ici d'un travail en continu (il y est revenu ponctuellement, laissant tout en plan parfois durant des années), et que le projet à considérablement évolué au fil du temps, c'est beaucoup. Et étrangement, durant ces années, Miller avait presque réussi à se faire oublier. Quand bien même il fit un détour remarqué par le film familial et d'animation, rencontrant parfois un succès considérable, et qu'il ne s'arrêta jamais de tourner, ce Fury Road sonna comme le retour d'un cinéaste. Il faut dire qu'à contrario d'un Spielberg, d'un Zemekis ou d'un Cameron, il n'aura jamais su s'imposer dans la culture populaire. Son nom et même une partie de son œuvre restant, pour le grand public, obscures voir quasiment inconnus. Ce nouveau volet de Mad Max a donc tout d'un événement. Rebootant et prolongeant à la fois une saga débutée 36 années plus tôt, le film s’inscrit dans cette lignée de suites tardives qui fleurissent actuellement dans nos salles. Souvent, la déception est de mise, ici, c'est tout le contraire.

Loin de tous les pétards mouillés récents, la sortie de Fury Road donna lieu à une véritable frénésie geek. D'aucun n'hésitant pas à consacrer le film comme l'un des meilleurs de toute l'histoire du cinéma ou à le comparer plus ou moins à l'invention de la roue ou de la pellicule (en forçant à peine le trait). Une réception délirante ou l’exercice critique contraire, même mineur, dans le milieu plus ou moins "cinéphile-geek", était rendu difficile, à moins d'apprécier les volées de bois verts et les débats houleux. Pas dénué de défauts, le film est pourtant d'une qualité rare. Difficile de parler ou d'évoquer Fury road sans donner dans le superlatif tant l'ensemble est à la fois spectaculaire, grisant, maitrisé. Un film qui laisse la place tant à cette impression d'avoir vu une pure bande d'exploitation réalisée par un type qui a le double de l'âge de la plupart des réalisateurs qu'il supplante ici sans trop de soucis, qu'à celle d'avoir vu un film malin et profond.


Car au-delà du pur spectacle proposé, ce Mad Max offre également de quoi satisfaire l'esprit, même si cela demande des efforts de la part du spectateur. Miller, dans son idée initiale, voulait revenir à un film avant tout visuel. Exit donc un scénario profond, qui est ici laissé à sa plus simple expression. C'est l'histoire d'une poursuite de deux heures avec les femmes du méchant en guise de MacGuffin. Point barre. Le contenu, lui est à chercher ailleurs. Usant avant tout de l'image, utilisant peu de dialogues, les indices, motivations et psychologies des personnages et autres symbolismes se retrouvent à l'écran, au détour d'un accessoire, d'une situation, d'un plan, d'un mouvement de camera ou d'une expression du visage. Usant d’archétypes universels, le champ d'interprétation est donc à la fois très grand et très libre. Hormis quelques évidences (comme un symbole christique qui, à défaut d'être foncièrement original au cinéma est mis en scène de façon très maline) le spectateur peut presque y voir ce qui l'arrange, selon son propre background ou sa culture, et il sera bien difficile de le contredire. Bref, c'est la foire à la métaphore. Faites du film ce qui vous chante. Il y a ici une forme d'épure totale du cinéma plutôt intéressante même si la vision propre de l'auteur s'en retrouve diluée.

Et tout cela marche vraiment bien. Mais tout n'est pas parfait, bien évidement. Hormis quelques (rares) fautes de goûts visuelles (comme ces accélérés, vraiment laids ou des incrustations parfois ratées) et narratives (ces flashbacks à répétition totalement inutiles une fois l'introduction passée, pour un film recherchant l'épure...), c'est également le jeu de Tom Hardy qui semble en-deçà. Loin d'être honteux, il n'a tout simplement pas assez de charisme et semble totalement effacé face à Charlize Theron en Furiosa. Peut-être un effet volontaire de la part du réalisateur tant le film, clairement féministe, la met constamment en avant. C'est son histoire avant toute autre. Le titre de travail du film était d'ailleurs Mad Max : Furiosa...

Enfin, le film assure plus que de raison avec une direction artistique proprement démente. Des idées visuelles incroyables et une puissance qui s'en dégage de tous les instants. Il y a tellement de moment absolument grisants qu'il est difficile d'en noter ne serait-ce que 10% de tête. Le concert permanent, la tronçonneuse, la chute d'eau, l'enfilage de l'armure, le type aveuglé, le nain, Rictus et son super flingue, le coup de la transfusion, la tempête... L'action, qui forme donc la grande majorité du film est jouissive, inventive, variée. C'est brutal, mais pas si violent, peu de sang, et les morts virent presque à l'ellipse. Techniquement le film n'est pas si loin du sans-faute.Il aura mis le temps, mais Miller aura finalement magistralement réussi son coup.


En conclusion

Mad Max Fury Road est un film qui défie l'analyse critique. Les qualités, nombreuses, l'énorme qualité du spectacle proposé et la puissance démente qui s'en dégage prennent le pas sur les petits couacs que l'on pourrait reprocher au film. Blockbuster fascinant et intelligent et ouverts aux interprétations diverses et variées, Fury Road risque de marquer les esprits pour longtemps.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Ne cherchez plus de bandes demo pour votre écran flambant neuf, Fury road est le parfait candidat à ce poste. L'image a en effet tout du modèle rêvé pour tirer le maximum de votre installation tant sa qualité est renversante. La définition est d'une très grande précision, le niveau de détails très élevé et les couleurs respectent totalement la photographie et l'étalonnage que l'on a pu admirer en salle. Tout simplement magnifique.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Deux pistes, VO et la VF, sont disponibles. Si le doublage français et de bonne qualité, et les dialogues pas vraiment légion, on préférera évidement la version originale.
C'est ici à du Dolby Atmos que l'on a affaire. Une technologie déjà détaillée dans notre article dédié en suivant ce lien.

Tout comme la partie visuelle, un soin maniaque semble avoir été apporté à la partie sonore. Le film est, disons le, plutôt énervé, et cette fureur se ressent amplement sur notre installation. Le son est puissant, les explosions et autres bruits de moteurs, presque omniprésents, n'écrasent en aucun cas les dialogues ou la clarté de l'ensemble. La spatialisation n'est pas en reste, offrant une expérience aussi homogène qu'immersive.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 100 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
C'est malheureusement de plus en plus devenu une habitude ces derniers temps. Les films attendus au tournant sont irréprochables techniquement mais pêchent au niveau éditorial. Fury road ne fait pas exception et ce malgré les effets d'annonce de ces derniers mois. En bref, pas de traces (ou presque) du fameux storyboard de 3500 images qui tenait lieu de scénario, encore moins d'un comparatif avec le film fini. Le montage muet en noir et blanc (qui aurait plus tenu du bonus gag qu'autre chose mais bon...) n'a finalement pas eu sa place sur la galette, pas plus d'un véritable making-of ou d'un retour sur la très longue gestation du film. Tout le monde (ou presque) adore le film, mais il faudra pourtant se contenter de suppléments basiques. Et c'est très dommage.

Furie maximum : le tournage de Fury Road : Un making-of de moins d'une demi-heure qui ne manque pas d'image intéressantes, mais qui survole totalement son sujet. On reste clairement dans le domaine du grand public qui se passe ce genre de reportage en accéléré, et certainement pas dans celui visant à rassasier le fan.

Mad Max : La folie sur quatre roues : Ce sont ici les voitures qui sont à l'honneur. Sur une vingtaine de minutes, focus sur les véhicules du film, leur conception et leur design. Plutôt intéressant.

Les guerriers de la route : Max et Furiosa : Les deux principaux protagonistes du film décryptés. On n'y apprend pas grand chose mais cela reste plutôt intéressant.

Les outils du désert : Un module consacré à la direction artistique et aux différents accessoires vus dans le film. L'occasion de les admirer d'un peu plus près.

Les cinq épouses : Belles comme le jour : Ici on parle bien sûr des femmes de Immortan Joe. Des rôles expliqués du point de vue des actrices les incarnant.

Fury road : Accident et collision : Ici on trouvera un (court) montage de cascades du film, tant en répétition que sur le tournage.

Scènes coupées : Trois scènes coupées au programme. Vraiment réussies, elles auraient largement eu leur place dans le film.