Monty Python : Sacré Graal 40ème anniversaire

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Monty Python and The Holy Grail
Genre
Pays
GB
Date de sortie
25/11/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Mark Forstater
Scénaristes
Graham Chapman, John Cleese, Terry Gilliam, Eric Idle, Terry Jones et Michael Palin
Compositeur
Eric Idle
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
92
Support
Critique de Emmanuel Galais
Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde se lancent à la conquête du Graal, chevauchant de fantômatiques montures dans un bruitage de noix de coco cognées. La petite troupe va devoir passer mille épreuves, dont un chevalier à trois têtes, des jouvencelles en chaleur, voire même un terrible lapin tueur.

Quoi que l’on puisse en dire, les Monty Python ont marqué le monde entier avec un humour aussi subtil que burlesque, maniant aussi bien les mots que les gags pour entraîner le spectateur dans des aventures où rien n’est interdit tant que cela fait rire aux éclats. Et depuis plusieurs décennies, le groupe passe son temps à parler de ce qui les a rendu célèbres, surprenant à chaque fois les nouvelles générations venues apprendre de ces clowns anglais flirtant avec les 80 ans sans jamais perdre leur esprit d’adolescent. On le verra d’ailleurs dans la section bonus, mais dés que les larrons se retrouvent, les mots ne sont pas nécessaires, il suffit d’un seul qui commence à déraper et les autres suivent inlassablement avec le même amusement de gamins qui les a rendus célèbres.

Et bien évidemment : Monty Python Sacré Graal » est évidemment le meilleur exemple de la qualité de leur écriture et de leur humour. Très « British » tout en subtilité et en burlesque le film est une vision très personnelle de la quête du Roi Arthur pour le Saint Graal. Et le film de devenir une succession de situations rocambolesques aussi réjouissantes que décalées. Il faut bien le dire, qui pouvait imaginer un film de chevaliers sans chevaux ? Qui pouvait imaginer un lapin Tueur sanguinaire ? Ou encore des Chevaliers qui font « NI » ? Et plus que tout : Qui pouvait imaginer rire de l’opposition millénaire entre Anglais et Français ? Et bien oui : Les Monty Python. Fort d’une écriture remarquable de drôlerie où les dialogues se cumulent dans de redoutables joutes verbales comme celle opposant le roi Arthur et le garde d’un château sur les capacités d’une Hirondelle à voler avec une noix de coco, ou encore celle entre le roi et les gardes français d’un château. La façon dont les acteurs imitent l‘accent français est d’une réjouissance rare. Et c’est ça la grandeur des humoristes Anglais, une écriture de groupe assumée, dont ils diront qu’ils ne changeaient quasiment rien dés lors que la caméra tournait. 

Mais évidemment, la réussite du film repose également sur la mise en scène des deux Terry du groupe : Terry Gillian  (avec ses animations si reconnaissables) et Terry Jones (et son goût évident pour une mise en scène décalée : Les chevaliers sans chevaux c’est lui !). Les deux réalisateurs, assistés avec plus ou moins d’insistance par le reste du groupe : Eric Idle (la tête pensante), Graham Chapman (le regretté), Michael Palin (La voix reconnaissable et celui qui prit tous les risques) et John Cleese (La Star), donnent aux idées du groupe toute la folie, et toute l’intelligence d’une écriture ciselée et des idées venues de n’importe où, y compris dans les souvenirs d’adolescents des membres du groupe.

Un grand Bazar, magnifiquement orchestré par les deux metteurs en scène qui est devenu au fil des années un cas d’école reconnu et encensé de toute part. Impossible de rester de marbre face à un  tel déluge de bonnes idées et de délires contrôlés (Avec une petite préférence pour la scène des 100 vierges à mourir de rire).
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.66:1
Le délire nécessitait tout de même une restauration, car le film datant de 1974, avait tout de même mal vieilli. Le master est nettoyé avec beaucoup de soin, et d’un seul coup l’image retrouve un nouvel éclat particulièrement lors des scènes dans les châteaux ou en lumière saturée comme les scènes autour des châteaux. Le grain se fait tout de même un peu présent lors des animations de Terry Gillian. Mais malgré tout la restauration est remarquable de précision et si l’âge n’est pas rattrapable, le film retrouve tout de même une nouvelle jeunesse pour tous les amateurs des Monty Python.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Danois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Espagnol
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Finnois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Hindi
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Italien
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Néérlandais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Norvégien
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Suédois
Oui
Oui
Non
 
 
 
La piste DTS-HD Master Audio se met totalement au service du film. La répartition est minutieuse, et pour le coup la mise en ambiance est absolument réjouissante. On plonge encore mieux dans l’univers déjanté de ce film qui ne s’interdit rien. Le catapultage des animaux en tout genre et notamment d’une vache est d’une précision majestueuse. Le film retrouve ici une nouvel saveur musicale et auditive. On applaudit des deux mains le travail des équipes de l’éditeur.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Session Inédite de Questions/Réponses
Comme je le disais un peu plus haut, la section bonus nous offre un met de choix avec pour commencer « Une session inédite de Questions/Réponses de 30 minutes « Monty Python Sacré Graal » au Beacon Theateer de New York pendant le Festival de Tribeca. Les membres du groupe entre plusieurs moments de délires à mourir de rire, faisant tourner en bourrique John Oliver l’animateur de la session, reviennent sur les dessous du film, les financements difficiles venus finalement de groupe musicaux célèbres du moment : « Pink Floyd, Led Zeppelin etc… »

Alors pour une fois le Bêtisier n’est pas inintéressant, car il montre l’esprit du groupe lors du tournage et les scènes en version longue sont absolument réjouissantes, même si on comprend qu’elles aient été raccourcis pour une question de rythme.

Toujours passionnant de découvrir des animations perdues de Terry Gillian, tant le monsieur fait preuve d’un vrai talent, y compris dans les introduction hors normes.

Bien évidemment les commentaires audio de l’équipe fourmillent d’anecdotes et de blagues entre les membres du groupe. Du coup on rit également de ce qui se dit hors écran.

Un reportage passionnant ensuite, qui date d’il y a déjà quelques années, dans lequel Michael Palin et Terry Jones reviennent sur les lieux du tournage pour mieux nous en parler et ainsi nous faire part des difficultés qu’ils rencontrèrent. Comme l’annulation de quasiment tous les châteaux qui étaient prévus pour le tournage.

Puis après des petites featurettes amusantes : « Que faire de vos nois de coco » avec un John Cleese comme toujours en grande forme, dans un style très British.

« Les chevaliers Lego » tout est dit dans le titre ou encore une version spéciale en Japonais à mourir de rire.

Et on finit par une version Karaoké des chansons du film.