Les Minions

Résumé

Les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Minions dans une profonde dépression. Mais l'un d'eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart et du petit Bob, Kevin part à la recherche d'un nouveau patron malfaisant pour guider les siens.
Les trois Minions se lancent dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître : Scarlet Overkill.

critique

Délicieusement crétins, les Minions ressemblent à des lapins pas très malins remixés par Pixar.

Cette création française (mais production américaine) reprend les petits personnages jaunes de "Moi, Moche et Méchant". Cette fois, ils ont leur film et Pierre Coffin en profite pour les changer d'époque. Après avoir traversé l'âge de glace (introduction du film), les Minions débarquent dans les années 60 de l’insouciance, pas de l'amour libre et des colloques de super vilains. Le scénario réserve beaucoup de surprise et même si les Minions ne parlent pas beaucoup, ils sont entourés de nombreux personnages à la langue bien pendue. Le film profite d'un scénario totalement déjanté se passant sur de nombreux continents, mais réservant une place particulière à l’Angleterre pour cultiver les références (Beatles, James Bond, Dr WHo, etc.).
Saluons une maîtrise du rythme et des rebondissements, le film surprend, amuse et tient en haleine. Tout comme les productions précédentes du studio Mac Guff, les personnages ne sont pas tous complètement bons ou méchants, ils offrent de l'épaisseur et des surprises. Enfin, le film arrive toujours à émouvoir même avec des personnages dédiés à enchainer bêtise sur bêtise. Scarlet Overkill est également un personnage intéressant qui passe d'un extrême à l'autre. De gentille super méchante, elle devient petit à petit une véritable Cruella sombrant dans la folie. Des personnages secondaires nombreux et variés finissent de nous convaincre de tout le travail qui a été mis dans cette production.

Les nombreuses scènes d'action raviront aussi bien les amateurs de 2D que de 3D. Une fois encore, Mac Guff permet de constater qu'il n'y a pas que Disney/Pixar ou Blue Sky pour les grosses productions en image de synthèse. Ce film pour une fois encore la maîtrise pour le design des personnages, l'animation, la composition des scènes et surtout les cadrages et les jeux de caméra. C'est un grand moment pour les yeux avec ces petits personnages jaunes qui se retrouvent en permanence au milieu de scènes énormes. Minion géant, fusées et missiles permettent également de donner une autre dimension au son ... disponible ici en Dolby Atmos. Enfin, à noter une bande son originale composés de titres pop/rock à la sauve Minions.

Verdict

Copains ! Banana !

Bonne image, mais pas excellente. La faute sûrement aux très nombreuses bandes-son ajoutées en parallèle de l'image. On sent à 2-3 moments que la compression se fait sentir comme au tout début du film lors de l'ouverture où beaucoup d'éléments graphiques bougent à l'écran. Aucun souci sur la plupart des scènes, mais on peut avoir l'effet d'un voile lors des animations les plus complexes.

Pas moins de 3 bandes-son sont proposées en Dolby Atmos dont la version anglaise et française. Je ne serai dire qu'elle est vraiment la VO vu le nombre de français au générique de cette production ! A noter également une piste en audiodescription.
Le son comporte tout ce que l'on peut attendre d'une production moderne. Les voix et objets sonores se baladent joyeusement sur les différentes enceintes. Les décodeurs 7.1 se régaleront, les décodeurs Atmos seront aux anges. Enfin, de nombreuses scènes offrent des graves puissants (ex; Minion géant).