Marguerite

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
20/01/2016
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Olivier Delbosc et Marc Missionnier
Scénaristes
Xavier Giannoli
Compositeur
Ronan Maillard
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
129
Support
Critique de Emmanuel Galais
Le Paris des années 20. Marguerite Dumont est une femme fortunée passionnée de musique et d’opéra. Depuis des années elle chante régulièrement devant son cercle d’habitués. Mais Marguerite chante tragiquement faux et personne ne le lui a jamais dit. Son mari et ses proches l’ont toujours entretenue dans ses illusions. Tout se complique le jour où elle se met en tête de se produire devant un vrai public à l’Opéra.

Pour les amateurs de musique classique et d’opéra particulièrement, l’histoire de Florence Foster Jenkins reste un mystère et une curiosité souvent risible. Puisque cette milliardaire ayant vécue dans les années 30-40 s’était persuadé d’avoir un don pour l’art impérial et rigoureux du chant lyrique. La richissime Américaine balayera d’un revers de la main magistrale toutes les critiques et tous les rires qui parsemaient son parcours, jusqu’à son ultime concert au Carnegie Hall en 1944. Une histoire qui ne manqua pas d’inspirer le réalisateur Xavier Giannoli (Superstar) qui y vit l’occasion de peindre un personnage, certes en décalage avec la réalité, mais également fort d’une grande naïveté et d’une infinie tendresse qui la rendait peut-être et très certainement attachante. La photo de la chanteuse telle qu’on la voit encore sur le cd « The Glory ( ???) of the human voice », inspira d’ailleurs au réalisateur toute cette intrigue et cette tendresse, car la richissime femme y apparaît engoncée dans une robe de soie surplombée de deux ailes et d’un diadème enfantin qui la rende à la fois tendre et naïve.

Et c’est toute la force de la mise en scène et du scénario de Xavier Gianolli que d’aller creuser au-delà de cette image un peu naïve presque cruelle de d’hilarité, tant cette femme parait déconnectée de ce qu’elle renvoie comme image. Avec « Marguerite » il tisse une histoire où la douceur et la spontanéité naïve de l’héroïne contraste avec la cruauté de ses contemporains et la tendresse maladroite de son mari. Dés lors, l’irréelle cantatrice, ne suscite plus la moquerie mais au contraire la sympathie ! On a envie de la prendre dans nos bras, de lui dire la vérité à l’oreille avec toute la douceur qu’elle nous renvoie, finalement. Comme une partie des personnages qui l’entourent, le spectateur se prend d’amour pour Marguerite et voudrait bien « claquer » un peu plus, tout ceux qui ne profite que de sa gentillesse et de sa naïveté pour l’enfermer dans ses certitudes, en partie dues à l’absence de technologie lui permettant de s’entendre. 

Et bien évidemment c’est toute la magie du jeu de la grande Catherine Frot (Les saveurs du palais) qui, comme à chaque fois nous transporte dans son univers, parvient à cerner son personnage avec une justesse remarquable, ne la caricature jamais, bien au contraire et fait ressortir ce moment de tendresse ultime qui sort chaque fois que la caméra s’arrête sur son visage, ses expressions. Jamais hors contexte, la comédienne parvient, comme personne, à s’approprier le personnage et à lui donner un relief inespéré qui ne nous fera plus jamais écouter le modèle original de la même manière.

Il serait toutefois incorrecte de ne pas souligner les qualités du reste de la distribution à commencer par Michel Fau (9 mois ferme) qui nous offre l’un des moments les plus réjouissant du film lorsque son personnage entend pour la première fois Marguerite chanter, ou encore Denis Mpunga (Dead man Talking) et André Marcon (3 Cœurs) qui, chacun à leur manière, incarnent la tendresse envers ce personnage hors norme qui suscite tellement la tendresse et l’amour.

En conclusion, « Marguerite » est certainement l’un des plus beaux films de 2015, par la générosité de son interprétation et l’intelligence de son scénario qui ne s’est pas arrêté à une simple caricature d’un personnage surprenant du début du 20ème siècle, mais est allé chercher les fêlures et la tendresse quand d’autres ne cherchaient que le moquerie et l’hilarité malsaine.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La saturation dans certaines scènes lumineuses ou d’autres plus sombres est parfaitement bien évitée.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Digitale DTS-HD Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix sont magnifiquement mises en valeur, particulièrement lors des scènes de chants lyriques.  La dynamique de l’ensemble est suffisamment bien équilibrée pour ne pas se laisser déborder par les musiques ou les quelques effets sonores. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La section bonus est un peu pauvre à mon goût et aurait pu bénéficier d’un peu plus que de scènes coupées et de bandes annonces.

On peut tout de même se satisfaire d’une longue interview (avec un son assez inégal) du réalisateur qui revient sur chaque étape du film de son inspiration à sa mise en scène.