Apocalypse Staline

Catégorie
Série TV
Genre
Pays
FR
Date de sortie
18/11/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Louis Vaudeville
Scénaristes
Isabelle Clarke
Compositeur
Kenji Kawai
Edition
Standard
DureeFilm
156
Support
Critique de Emmanuel Galais
Un portrait bien documenté, avec des images inédites et mises en couleur, d’une personnalité historique à la fois admirée et détestée : Joseph Staline.

Un seul mot suffirait à résumer « Apocalypse » : Exceptionnelle. La série réalisée par Isabelle Clarke et Daniel Costelle adopte le parti de narrer de manière brut et sans concession, l’histoire de ce dictateur et de ceux qui le façonnèrent autant que ceux qui le craignirent. Un politicien qui ne reculait devant aucune barbarie tant qu’elle lui permettait d’assouvir sa soif de pouvoir. Une suprématie faite du sang de son peuple, d’assassinat de ses opposants et de la création de camps tristement célèbres : Les goulags. Mais Staline c’est également la lutte acharnée et sans merci contre Hitler, qui le fit passer pour un héros aux yeux du monde entier, alors que la face cachée de Staline laissait des millions de russes affamés, réprimés et sacrifiés à son désir de pouvoir et de vengeance.

« Apocalypse », n’est pas seulement un documentaire sur Staline, c’est une nouvelle vision de cette part de l’histoire de la Russie, où rien n’est oublié, qu’il s’agisse de  l’influence de Lénine et de la jalousie envers Trotsky, des goulags, mais également des mensonges d’états, de la famine qui ravagea bien trop souvent ce pays  persécutés en premiers par ses propres dirigeants, ou encore des moments que l’histoire a gardé comme des symboles et qui cachait tellement de vérités honteuses. Ne cherchant jamais à sur-diaboliser les faits, les réalisateurs se sont attelés à rendre le plus proche de nous possible, le règne de ce dictateur considéré comme l’un des plus sanguinaires de l’histoire de son pays, en restaurant l’image autant que le son, en y rajoutant des couleurs ou en impactant différentes sonorités, pour mieux imprégner le spectateur de l’ambiance dans laquelle furent tournées les images.

Et bien sur, parfois cela fait mal, cela dérange ou rebute, tant la cruauté de certaines images est parfois insoutenable, mais le règne de Staline, ce n’était pas seulement « les défilés officiels » ou « les sourires discrets », c’était surtout une période où les flammes de l’enfer ravageaient les populations, aux noms d’idéaux absurdes et malsains. Et cela les réalisateurs l’ont bien compris et « Apocalypse : Staline » sort subitement du lot des documentaires traditionnels. Ici les regards humidifient les yeux et la détresse fait couler des rivières de larmes matinées de honte. Car même installé confortablement dans notre fauteuil, on ne parvient pas à retenir une certaine honte d’oublier parfois cette blessure profonde dans l’histoire de l’Europe que l’on oublie trop souvent encore.

Et même si la narration de Mathieu Kassovitz se fait parfois en retrait, elle parvient à nous faire comprendre, l’état d’esprit de l’époque, les raisons et les choix des généraux, la honte infligée à Trotsky tout en remettant en perspective les idéaux de ce dernier qui fut assassiné dans d’atroces conditions, puis la deuxième guerre mondiale et cette lutte acharnée pour sauver l’URSS qui cachait une guerre d’ambitions, et enfin la vie personnelle aussi terrifiante que cynique de Staline. Le texte sobre, contraste avec la férocité des images mais finit très vite par capter l’intérêt du spectateur.

En conclusion, « Apocalypse Staline» est un documentaire exceptionnel qu’il faut se procurer d’urgence, afin que la mémoire ne s’efface pas et qu’au contraire, elle parvienne à nous rappeler qu’Hitler ne fut le seul monstre sanguinaire de la seconde mondiale et à quel point le peuple russe eut à souffrir de l’influence d’un tel homme. Une superbe leçon d’histoire, qui agit en miroir avec nos contemporains.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Les images d’époques sont incroyablement restaurées. Colorisées pour les rendre plus impactantes, elles brillent par leur qualité. Les taches du temps ont été réduites au maximum, pour redonner une nouvelles jeunesse, à ces archives vielles de plus de 60 années pour certaines. Les contrastes, quant à eux, varient également au rythme des archives. On ne peut, malgré tout, que parler de grande réussite et de qualité de restauration incroyable.  
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste Stéréo en VF comme en Version Anglaise, reste brillante, même si le bonheur vient sur la piste 5.1, incroyable de précision, tant dans les bruitages que dans la spatialisation de l‘ensemble. La série est brillante à tous les niveaux, et le son en est certainement la meilleure preuve. Il suffit pour cela de visionner les scènes sans narration, où seul l’ambiance règne, ou encore les apparitions en gros plan du dictateur, saisissants de réalisme. Un véritable travail d’orfèvre.  
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Films de Propagandes
« L’homme que nous aimons » est un film de propagande français réalisé pour le 70ème anniversaire de Staline, dont le texte est signé Paul Eluard et qui donne une image forcément idyllique du dictateur le montrant comme le père de la liberté et presque comme un saint que chacun devrait vénérer. L’histoire heureusement fera mentir Eluard qui eut, heureusement pour nous, d’autres talents que celui d’écrire un texte à la gloire de Staline.

« Le vrai visage du communisme », pour la balance avec le précédent film, voici un film de propagande, américain, celui-là, datant de 1951, qui montre la vision qu’avaient les américains du communisme à travers le prisme violent des années Lénine et surtout Staline. Si le trait est volontairement forcé et montre forcément une image également tronquée des Etats-Unis, il est également l’un des symboles du Maccarthysmes.