Game of thrones : Saison 5

Catégorie
Série TV
Titre Original
Game of Thrones Season 5
Genre
Pays
USA
Date de sortie
14/03/2016
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
D.B. Weiss, David Benioff, Frank Doelger, Mark Huffam et George R.R. Martin
Scénaristes
Divers
Compositeur
Ramin Djawadi
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
550
Support
Critique de Emmanuel Galais
Cette saison débute par la bataille que se livrent les différents protagonistes à travers Westeros et Essos pour s’accaparer une place au pouvoir laissée vacante. A Châteaunoir, Jon Snow a du mal à contenter les membres de la garde de nuit et Stannis Barathéon, fraîchement arrivé, s’autoproclame Roi de Westeros. Pendant ce temps-là à Port-Réal, Cersei voit son autorité contestée entre l’influence croissante de la famille Tyrell et la montée en puissance d’un groupe de religieux, mené par l’énigmatique « Grand Moineau », alors que Jamie embarque pour une mission secrète. De l’autre côté du détroit, Arya est à la recherche d’un vieil ami, pendant que le fugitif Tyrion rejoint une nouvelle cause. Alors que le danger s’intensifie à Meereen, Daenerys Targaryen se rend compte que pour maintenir le peu de contrôle qu’il lui reste sur la ville, elle doit faire des sacrifices importants. 

La société HBO, a toujours su se tenir en avant de toutes les séries qui fleurissent chaque années sur les écrans américains, avec un goût certain pour les produits originaux, parfois choc (Oz), toujours en explorant des univers souvent mal traités par les créateurs de séries américaines, pour en faire des événements, comme celui des vampires dans « True Blood » ou encore celui du western avec « Deadwood ». Cette fois-ci, le studio nous propose l’Héroic Fantasy avec « Game of Thrones ». 

David Benioff que l’on connaissait comme le scénariste de grandes réussites telles que « Les cerfs-volants de Kaboul » ou encore « Brothers », et son co-équipier D.B. Weiss qui avait travaillé sur « Kashmir », se sont attaqué à une œuvre majeure pour les amateurs d’Héroïc : « Le trône de fer » de George R.R. Martin. Une entreprise risquée aux vues de toutes les productions du genre, à l’image du désastreux « Camelot » de Michael Hirst ou encore le « très inégal » : « Légend of the Seeker ». Ici les auteurs s’approprient une œuvre riche et très empreinte de l’univers de Tolkien, avec cela de particuliers que le livre de l’auteur mêle en permanence le point de vue de chacun des personnages à chaque étape de la construction de l’histoire. Pour l’adaptation télévisée, les auteurs ont trouvé matière à créer une série riche en rebondissements et profitent d’un démarrage un peu confus pour garder un déroulement haletant pour le spectateur. 

Impossible évidemment de ne pas faire le parallèle avec la trilogie de Tolkien, tant l’univers y est aussi sombre, avec des personnages torturés, tristes, oscillant, à l’image, de l’intrigue entre les saisons qui symbolisent à elles seules les différentes nuances de l’œuvre de Georges R.R. Martin. L’univers Heroïc est ici poussé à son meilleur niveau et, de la même manière que Peter Jackson le fit, les créateurs de la série, jouent sur les perspectives, autant que sur les ambiances. La narration bénéficie, au final, d’une certaine fluidité qui permet au spectateur de mieux s’imprégner de l’esprit de la saga. 

Et pour cette Cinquième saison, les auteurs qui avaient signés une quatrième en peu en-dessous des précédentes, ne l’ont fait que pour nous préparer à une cinquième hors gabarit, où tout est remis en question et en perspective. Nos personnages favoris doivent faire des choix inédits pour assurer leur propre survie ou celle de leurs alliés. Et même si pour cela il faut s’écarter des livres de Georges R.R. Martin et laisser de côté un personnage important, les auteurs n’hésitent pas à brouiller les pistes et à jouer à leur jeux favoris : « Qui c’est qui va mourir cette fois-ci ? ». Cersei tente plus ou moins habilement d’imposer sa soif de vengeance, Tyrion tente une reconversion surprenante, Jon Snow doit également faire des choix, même s’ils faut qu’ils soient contre nature, et Sansa n’en n’a pas fini de ses mauvaises surprises, sans parler d’Arya qui continue de vouloir venger la mort de son père.  Même Daenerys qui avaient enfermé deux de ses dragons doit apprendre toutes les nuances du pouvoir et les conséquences que ses choix peuvent avoir sur son peuple et sur son avenir.

Nous l’aurons bien compris, la cinquième saison est certainement celle du grand changement. Les scénaristes autant que l’auteur de la saga se donnent à fond et plongent un peu plus le spectateur dans un univers plus fantastique à chaque fois. La recette ne change pas, chaque personnage est potentiellement amené à changer radicalement et l’on peut même voir dans cette cinquième saison une parabole sur notre société avec les choix parfois douloureux de certains états et les montées en puissance  d’ordres religieux fanatiques. Et c’est ça toute la force de cette série, nous faire aimer ou détester n’importe quel personnage aux grès des envies et des besoins de l’histoire, nous en dire sans en avoir l’air beaucoup sur nous et sur notre société telle qu’elle peut être perçue ailleurs ou dans le regard d’un personnage neutre. 

Et cette fois-ci des épisodes marquants, il y en a plus d’un, puisque dès le deuxième, les surprises commencent et s’enchaînent d’épisode en d’épisode avec une sorte de sadisme sympathique de la part des auteurs. Le spectateur est médusé, captivé, ne sait plus à quel personnage se vouer et commence à comprendre un peu plus quel type de danger représente cette phrase mythique des Starck « Winter is coming (L’hiver arrive) ». 

En conclusion, « Game of Thrones : Le trône de fer » est une série remarquable qui, malgré un début un peu confus, a su prendre ses marques et trouver une oreille et un esprit attentif de la part du spectateur. La cinquième saison est à n’en pas douter l’une des meilleures puisqu’elle s’amuse à redistribuer les cartes et nous prépare à une sixième saison qui devrait voir les intrigues renouvelées et les pièges se refermer. Toujours le même regret à la fin du dernier épisode, une attente quasi insoutenable de la sixième saison.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.78:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Excepté quelques scènes sombres qui manquent de finesse et de précision, à l'instar de la salle des sans-visages. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble et la mise en scène ressort avec beaucoup de brillance redonnant tout son éclat à la série. Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances et ainsi participer à la réussite de l’adaptation de l’œuvre de Georges R.R. Martin.  
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Atmos en VO toute en force et en ambiance. Qui se veut efficace et impressionnante. Les effets sonores sont habilement utilisés avec des basses particulièrement présentes et une spatialisation redoutable d’efficacité. La répartition est minutieuse et les effets sonores ne viennent pas empiéter sur les dialogues. La série bénéficie efficacement de cette édition particulièrement bien travaillée, pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Les commentaires audio des 12 épisodes, à écouter surtout ceux de l’épisode 9 bien sûr.

Comme à chaque fois, un « Guide de l’épisode » qui permet de mieux se resituer. Ce qui peut parfois aider entre les différents visionnages.

« Un jour dans une vie », Trois pays, des centaines d’acteurs et de professionnels se retrouvent sur trois lieux de tournage, en Croatie du côté de Dubrovnik, en Irlande du Nord non loin de Belfast et surtout en Espagne, à Séville précisément, dans un lieu mythique « L’Alcazar » mis entièrement à la disposition de la production. Les secrets de la machine « Game of Thrones » nous sont dévoilés avec un point très appuyé sur la particularité pour une série télé de bénéficier d’une telle démesure de moyens.

 «Anatomie d’un épisode : La miséricorde de la Mère», l’ultime épisode de la saison, celui qui fait dire aux spectateurs : « Mais non Pourquoi ???? », est ici décrypté dans ses moindres détails, de la conception des décors pour régler telle ou telle scène, de l’implication des acteurs et surtout de cette espèce de jubilation sadique des auteurs de nous plonger dans le désarroi total en retournant l’ensemble des situations pour les laisser sans réponses durant une année complète.

 « La véritable histoire derrière Le Trône de Fer» : Il est le premier à le dire, Georg RR Martin n’a rien inventé, il s’est inspiré d’une lutte célèbre entre deux camps anglais au XVème siècle : La guerre des deux-roses, qui opposa les Lancastre et les York. Parti de ce principe là, l’auteur y tissa une intrigue dans laquelle fourmille un nombre conséquent de personnages dont certains sont directement inspirés de personnages ayant existés soit durant cette époque soit dans d’autres. Quoi qu’il en soit Martin nous offre une œuvre remarquable et connaitre ses inspirations nous permet de souligner encore plus ses qualités de romancier.

«La danse des Dragons», durant l’un des épisodes, un personnage au destin malheureux nous parle d’un livre qui relate la guerre civile des Targaryen, qui aboutit à la chute des dragons. 

« Histoire et Tradition », nous permet de découvrir la mythologie de Westeros à travers le point de vue des différents personnages de la série.

« Nouveaux Personnages » est un focus sur les personnages et les lieux, notamment Dorne, qui font leur entrée dans l’histoire de la série.

On finit avec les scènes coupées.

En conclusion, la section bonus est particulièrement réjouissante, et c’est certainement l’une des meilleures qu’il ait été donné de visionner.