Snoopy, Charlie Brown, Lucy, Linus et le reste du gang bien aimé des « Peanuts » font leurs débuts sur grand écran, comme vous ne les avez jamais vus auparavant, en 3D ! Charlie Brown, le loser le plus adorable qui soit, se lance dans une aventure héroïque, tandis que son plus fidèle compagnon, Snoopy, s’élance dans les airs à la poursuite de son ennemi juré le Baron Rouge.
Parler d’un long métrage de « Snoopy », c’est un peu comme parler d’une nouvelle aventure de « Mickey ». Nous approchons une institution ! Car si toute la planète entière connait la souris aux grandes oreilles, la silhouette de Snoopy est également connue du monde entier et reconnaissable au premier coup d’œil. Une institution telle, que son créateur lui-même, Charles M. Shultz, s’est toujours refusé à adapter son célèbre chien pour une aventure sur grand écran, de peur de ne pas avoir une histoire suffisamment solide pour tenir sur près de 90 minutes. Et donc 15 années après la mort du dessinateur, sa création voit le jour sur grand écran sous la plume et sous la direction de Steve Martino (Robots) et de l’équipe du studio « Blue Sky » à qui l’on doit notamment : « L’âge de glace », sous la surveillance des ayants droits de l’auteur.
Alors bien sûr passer d’un programme court prévu pour les enfants, à un long métrage, c’est toujours une aventure un peu ardue et risquée, puisqu’il s’agira de trouver une histoire qui puisse tenir la route sur une durée beaucoup plus longue et donc tenir en haleine des bambins parfois plus enclins à changer d’intérêt comme de chemise, sans dénaturer l’œuvre de Schultz. L’équipe a donc choisi deux histoires en une seule, comme dans les programmes courts. On suit donc les pérégrinations du jeune Charlie Brown, maladroit et timide qui veut trouver une place dans sa classe et surtout séduire une nouvelle arrivée dans le quartier, et les aventures de son chien Snoopy, qui se prend pour un aviateur pourchassant le célèbre « Baron Rouge ».
Toujours dans le même schéma que les programmes court, seuls les enfants apparaissent à l’écran avec des parallèles permanent avec le monde des adultes que l’on entend simplement par un bruit de trompette. C’est toujours amusant d’entendre ce système utilisé pour mieux garder l’âme des enfants et permettre ainsi au jeune public de ne s’intéresser qu’aux aventures des bambins. Alors évidemment le scénario manque un peu de solidité, particulièrement lorsqu’il s’agit de l’histoire de Charlie Brown, mais il se rattrape très vite dès que Snoopy se lance dans ses aventures avec son ami Woodstock à la poursuite de Manfred Von Richthofen, dit : « Le Baron Rouge ». Le réalisateur et son équipe parviennent à donner un rythme et surtout à conserver l’âme des personnages en offrant une œuvre simple mais qui garde toute son efficacité et sa naïveté. Bien sûr il est préférable d’avoir moins de neuf ans pour pouvoir apprécier pleinement la folie de ce film, mais les parents et autres accompagnants se raviront tout de même de cette énergie qui sort de ce dessin animé et pourront même éprouver une certaine tendresse pour Charlie Brown dont la maladresse touche parfois la corde sensible des plus grands.
Toucher à un mythe c’es toujours prendre un grand risque de décevoir les plus sévères, l’équipe du studio Blue Sky a pourtant relevé le défi en adaptant les aventures de Snoopy dans : « Snoopy et les Peanuts : Le film ». Et si le scénario peut se réveler un peu faible, il ne manque pourtant sa cible et offre des grands moments comme les aventures de Snoopy qui lance à la poursuite du Baron Rouge. Côté Peanuts, Charlie Brown continue son parcours maladroit et parvient à toucher les plus sensibles des adultes. Pas forcément la plus grande réussite du studio, mais un résultat à la hauteur des prémices de Snoopy, il y a 65 ans !