Deadpool

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
17/06/2016
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Simon Kinberg, Ryan Reynolds et Lauren Shuler Donner
Scénaristes
Rhett Reese et Paul Wernick
Compositeur
Junkie XL
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
108
Support
Critique de Emmanuel Galais
Deadpool, est l'anti-héros le plus atypique de l'univers Marvel. A l'origine, il s'appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d'un humour noir survolté, Deadpool va traquer l'homme qui a bien failli anéantir sa vie.  

Lors de sa première apparition au cinéma, le moins que l’on puisse dire c’est que « DeadPool » n’avait pas fait une belle entrée. Notamment à cause d’une mise en scène assez peu convaincante et d’un scénario qui tentait d’amener ce personnage hors norme, dans l’industrie Marvel, dans une vision différente, qui s’est vite révélée hors sujet. Du coup, les fans se sont offusqués, et, dans une industrie où ces derniers prennent de plus en plus le pouvoir, la Fox a donc décidé de revoir sa copie et de re-donner, sous l'impulsion de Ryan Reynolds lui-même, à « Deapool » la place qu’il avait dans l’univers de la BD. Une place hors norme, notamment parce que ce personnage n’est pas un héros à proprement parlé, comme on a l’habitude de les voir, chez les Avengers, par exemple. Bavard, bourré d’humour, un brin déluré, très anti-conformiste et surtout incapable de discerner la frontière entre le bien et le mal.

Et ce premier film à la mise en scène inventive nous emmène donc dans les origines du héros, avec une certaine émotion, mais toujours un goût prononcé pour le décalé. Et comme pour mieux s’imprégner de la tonalité du héros, le réalisateur signe une mise en scène interactive, dans laquelle le héros interagit avec le public, et fait allusion en permanence à la vraie vie comme par exemple : la photo de Ryan Reynolds en couverture de Newsweek, ou encore les différentes mésaventures de l’acteur en super héros (Deadpool, Green Lantern,…). Un choix qui associe de manière intelligente  l’acteur avec son rôle. Du coup, le ton du scénario se retrouve volontairement en décalage avec tout ce qui se faisait auparavant.

Et ça marche ! Doté d’un petit budget, en tout cas moins conséquents que ceux de ses prédécesseurs, « Deadpool » s’offre le luxe d’une mise en scène soignée et inventive. Les séquences sur l’attaque de l’autoroute sont absolument magnifiques. Et alors que nous avons l’impression que le scénario va nous entraîner dans les origines du héros de manière très pataude, on se rend très rapidement compte qu’à chaque scène émouvante, succédera une flopée de bons mots et de situations totalement en décalage avec tout ce qui se faisait auparavant. Résultat, on rit beaucoup, énormément, on est surpris quasiment tout le temps et on en redemande, puisque même le générique de fin est à tomber raide dingue de ce personnage hors norme.

Et bien évidemment, il y a Ryan Reynolds, dont l’implication est évidente dans le film. Il s’amuse de tout et tout l’amuse. Du coup le comédien joue autant la carte de l’autodérision que son personnage. Quasiment chaque scène cache un clin d’œil soit à la carrière du comédien, soit à celle du héros dans « Wolwerine ». Aussi à l’aise dans le registre émotionnel que dans celui de la vanne graveleuse, le comédien illumine l’écran et fait une magnifique entrée dans le monde des super héros, après avoir raté ses deux premières introductions (Wolverine et Green Hornet).

En conclusion, « Deadpool » est un film qui rend enfin à Deadpool ce qui lui appartient. Le film recèle des petits bijoux d’autodérision, de l’humour parfois borderline mais tellement en accord avec la BD de l’univers Marvel. Du coup, on se laisse porter par une mise en scène particulièrement soignée, inventive et qui ne lésine pas sur les efforts pour en mettre plein les yeux malgré un budget en dessous de ce qui se fait pour ce type de film. Un pure moment de bonheur !
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Film de super héros oblige l’image est particulièrement soignée et les contrastes se doivent d’offrir le plus de profondeur de champ possible. Du coup, le support se révèle forcément d’une très grande qualité pour servir la photographie du film qui oscille entre scènes d’actions ultra stylisées et scènes plus traditionnelles dans lesquelles la lumière et la couleur jouent un rôle bien précis. Lumineuse et cosy lorsque l’on est sur l’histoire d’amour du héros, puis vert foncés lorsque l’on est dans le laboratoire crasseux de Francis. Les contrastes dont un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 7.1 se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son aspect décalé entre grande scènes d'actions et passages plus émouvants. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou par les effets sonores. Encore une fois on regrettera tout de même une VF en DTS 5.1 beaucoup moins précise.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 140 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Les commentaires audio de l’équipe (même si je ne suis pas particulièrement emballé par ce type de bonus, un peu pénible à écouter alors que l’on aimerait tout de même voir le film !) sont une source incroyablement drôle d’informations et d’anecdotes autour du tournage et de la création du héros.

Les scènes inédites pour en remettre une couche, c’est drôle et effectivement on comprend certains choix opérés qui auraient alourdis le propos.

Un bêtisier, même chose que pour les commentaires audio, c’est toujours un peu du remplissage, mais dans le cas de « Deadpool » c’est vraiment drôle.

Une galerie de photos qui compare le concept art, les costumes et les storyboards…

Et enfin : « Des Comics à l’écran » un making of sous formes de plusieurs documentaires qui reviennent sur les dessous du film. Alors bien sûr, il y a beaucoup de superlatifs dans tout cela, mais surtout, il y a une véritable volonté assumé de faire son autocritique, notamment lorsque les auteurs parlent de la première apparition ratée de Deadpool dans « Wolverine ». Un focus est évidemment centré sur Ryan Reynolds qui se battit bec et ongle pour défendre une véritable adaptation du héros au cinéma.

La hotte de Deadpool comprend tous les teasers et les bandes annonces du film.