Au début des années 90, Toto eut une courte période durant laquelle, le groupe tourna avec quatre membres : Steve Lukather (Guitar et Lead Vocal), David Paich (Synthé et Voix), Jeff Porcaro (Batterie et Percussions) et Mike Porcaro (Basse). Ce Line-up complété d’autres musiciens prévus pour la tournée, joua ce concert à Montreux en Juillet 1991 dans le but de donner naissance à l’album « Kingdom of Desire » sorti en 1992, peu de temps après la mort tragique du batteur Jeff Porcaro. Ce concert de Montreux sort pour la première fois comprenant les chansons inédites pour l’époque de l’album « Kingdom of Desire » mais également les hits et reprise de morceaux de Jimi Hendrix et Sly Stone.
Pendant 70 minutes de concert, le groupe égrène les titres de l’album « Kingdom of desire » ainsi que ses plus grands hits dont les très mythiques « Africa » et « Rosanna » dans un concert qui, forcément laissera une touche d’émotion aux fans du groupe, puisqu’il s’agira de la dernière tournée du batteur : Jeff Porcaro.
Rarement un concert de Toto ne fut aussi émouvant et énergique que celui-ci. Car il faut bien le dire, les musiciens envoient du lourd pendant toute la prestation, mettant en avant leur technicité particulière. La guitare de Steve Lukather fait vibrer le public dès les premières résonances et les synthés de David Paich font vibrer la scène et l’audience de ce festival mythique, venu applaudir un groupe toujours aussi productif.
Et le résultat est autant à la hauteur de l’attente des fans que de la surprise des néophytes, avec des envolées musicales particulièrement énergiques, des morceaux incroyablement bien posés qui révèlent une véritable maîtrise technique et musicale de la part des musiciens qui laissent transparaître à chaque fois, toute la concentration dont ils savent faire preuve durant des prestations scéniques, mais surtout un plaisir évident à se retrouver sur scène avec ses nouveaux morceaux et avec les grands hits. Et même si parfois les voix se font un peu hésitantes, notamment sur « Africa » ou « Rosanna », le plaisir est intact et les mélodies associées aux percussions réveillent de grands souvenirs.
D’ailleurs la captation a cela d’intéressant qu’elle met en valeur la technicité des musiciens en ayant recours de manière régulière aux gros plans des instruments et des musiciens en train de jouer. On peut ainsi profiter pleinement de la maîtrise des positions de mains sur la guitare de Steve Lukather, ou sur la basse de Mike Porcaro, certainement destiné à un public de musiciens, décidés à en découdre avec la musique du groupe, la réalisation permet de mieux s’imprégner du jeu des musiciens.
En conclusion, la captation de ce concert de 1991 est un véritable bonheur pour les fans du groupe et pour les musiciens de tous bords, tant la technicité et le partages de ces musiciens est visible à l’écran. On en prend autant plein les yeux que plein les oreilles par une dynamique résolument efficace et une émotion évidente.